Le nombre d'habitants des villes du royaume de France au Moyen-âge est aujourd'hui inconnu. Néanmoins, en 1328, une estimation appelée « l'état des feux » comptait pour la ville de Paris un total de 61098 feux. Les historiens évaluent de nos jours la population de Paris à cette époque entre180 000 et 200 000 habitants, ce qui en faisait la ville la plus peuplée d'occident.
On sait que les villes étaient généralement fortifiées et il fut souvent observé dans une ville un « noyau » avec des fortifications ainsi qu'un développement urbain au-delà de la muraille. Egalement, il est possible d'estimer qu'une ville médiévale disposait d'un système administratif propre. Un certain nombre de villages avait même une charte de franchise (textes leurs octroyant des privilèges économiques notamment) et pouvaient ainsi s'administrer eux-mêmes. Paris était une exception dans la mesure où cette ville n'avait pas d'administration propre et dépendait du Roi.
Pour la période qui nous concerne, il est difficile d'énumérer des critères qui définissent la ville. On relève tout de même que c'est un centre de productions (artisanales par exemple), d'échanges (avec activités liés au commerce local et international) et de consommations. La ville est aussi un espace d'autorité avec la présence de l'église, des seigneurs. Une ville médiévale avait ainsi des fonctions administratives, militaires, judiciaires, religieuses.
La question de l'essor des villes entre le XIe et le XIIIe siècle sera traitée d'abord à travers le renouveau des villes à partir du XIe siècle. D'autre part, ce sujet nécessite aussi d'aborder la composition d'une société urbaine. Enfin, l'affirmation des villes consacrera la dernière partie de cet exposé.
[...] Le territoire d'une ville relève d'un seigneur comme la seigneurie rurale. Pendant période qui nous occupe, la plupart des villes vont progressivement s'émanciper de la tutelle seigneuriale et acquirent leurs identités et s'organiser. Dans certaines villes, il y avait déjà eut des organisations appelées des guildes Le fait pour les villes de se doter de chartes de commune s'est parfois produit dans la violence notamment dans le Nord de la France (par exemple, à Sens en 1147 où le mouvement prit la forme d'une insurrection). [...]
[...] Dans les grandes villes, il y avait l'évêché et son chapitre chanoine. Des moines étaient aussi présents. A partir du XIIIe siècle, les frères mendiants apparaissent tout comme les prêtres des paroisses. Toute cette population se nourrissait de la production venant des campagnes, de la seigneurie rurale. Ces produits leurs donnaient de l'argent ou les nourrissaient. Au XIIe siècle, les villes vont voir se construire des nouvelles cathédrales, constructions énormes attirant les populations rurales dans des villes qui découvraient les métiers du bâtiment. [...]
[...] Le renouveau des villes à partir du XIe siècle A partir du XIe siècle, les villes connaissent un renouveau. L'historien belge Henri Piren essaya d'expliquer le pourquoi de la renaissance des villes. Pour lui, cela fut lié à l'essor des grands commerces. Selon lui, des marchands auraient installés des noyaux urbains et donc provoqués l'essor du commerce. Les artisans et les marchands auraient donc faits la ville. La croissance agricole aurait ensuite entrainé le renouveau urbain. La ville se fournit d'abord à la campagne et est ainsi peuplée de ruraux. [...]
[...] De plus, au II et IIIe siècle, beaucoup de villes s'étaient dotées de murailles. Ce sont à l'intérieur de ces cités que résideront plus tard, à l'époque mérovingienne et carolingienne, les évêques et les comtes. A l'extérieur des murailles, on a commencé à construire des bourgs qui ont finis par être intégrés aux villes. L'espace urbain dut donc organisé autour de plusieurs pôles : le pôle antique et le nouveau pôle avec le bourg. Puis, les autorités urbaines ont souvent décidées de construire une nouvelle enceinte pour réunir tout les pôles de la ville (exemple de la ville d'Amiens en 1135, de Dijon en 1137, de Rouen en 1150). [...]
[...] L'essor des villes françaises du XIe au XIIIe siècle Le nombre d'habitants des villes du royaume de France au Moyen-âge est aujourd'hui inconnu. Néanmoins, en 1328, une estimation appelée l'état des feux comptait pour la ville de Paris un total de 61098 feux. Les historiens évaluent de nos jours la population de Paris à cette époque entre et habitants, ce qui en faisait la ville la plus peuplée d'occident. On sait que les villes étaient généralement fortifiées et il fut souvent observé dans une ville un noyau avec des fortifications ainsi qu'un développement urbain au-delà de la muraille. [...]
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