Au VIe, le christianisme est implanté depuis longtemps en Gaule et la population gauloise est en grande partie convertie depuis l'action de Saint Martin. Lorsqu'ils arrivent en Gaule, les francs sont touchés par la religion chrétienne et ne rencontrent qu'une seule puissance, les évêques. En rejetant le paganisme et en attaquant l'arianisme pour le catholicisme, Clovis a choisit le soutien de l'épiscopat, ce qui apparaît comme une obligation du fait de la puissance de celui-ci. Ainsi, la dynastie va offrir aux évêques une grande aide dans le processus de christianisation, comme les empereurs chrétiens avant eux, sur le modèle de Constantin. Mais les autorités religieuses du VIe craignent toujours le retour du paganisme, d'autant que l'encadrement des fidèles et les structures de l'Eglise sont encore faibles. L'Eglise franque est épiscopale et conciliaire, c'est à dire que les deux institutions que sont l'épiscopat et les conciles fonctionnent régulièrement. Depuis le IVe, quand l'empire est devenu chrétien, l'Eglise des Gaules s'est développée sur le modèle de l'administration civile : chaque cité a une église, dirigée par un évêque qui a l'autorité. Cet évêque relève d'un métropolitain qui siège dans le chef lieu de la province. Au début du VIe, le réseau épiscopal est en place dans le sud, même s'il doit faire face aux Wisigoths et aux Burgondes. Par contre, le réseau est plus lâche au Nord. Pour étudier l'épiscopat du 6e et 7e, j'ai choisi deux dates butoir : 498 : le baptême de Clovis, qui fait entrer la Gaule dans un royaume chrétien, et 751 : c'est un peu large, mais c'est la fin des Pippinides et le début du règne des carolingiens. Les nombreux événements politiques de cette époque et la conversion de Clovis ont touché le christianisme, on peut donc se demander en quoi l'influence mérovingienne a bouleversé l'épiscopat gaulois au VIe et VIIe siècles. C'est dans cette optique que nous étudierons dans une première partie les rapports entre le roi et l'épiscopat. Puis nous verrons l'ordre ecclésiastique pour enfin évoquer le rôle et les valeurs des évêques.
[...] Par contre, le réseau est plus lâche au Nord. Pour étudier l'épiscopat du 6e et 7e, j'ai choisi deux dates butoir : 498 : le baptême de Clovis, qui fait entrer la Gaule dans un royaume chrétien, et 751 : c'est un peu large, mais c'est la fin des Pippinides et le début du règne des carolingiens. Les nombreux événements politiques de cette époque et la conversion de Clovis ont touché le christianisme, on peut donc se demander en quoi l'influence mérovingienne a bouleversé l'épiscopat gaulois au VIe et VIIe siècles. [...]
[...] Cependant, la collaboration est très fréquente, et on assiste à la mise en place de tribunaux mixtes, qui étendent leurs compétences aux affaires criminelles (les conciles avaient prévu ce genre de tribunaux mais avec juste une fonction de juge des affaires civiles entre clercs et séculiers), accroissant en conséquence la compétence de l'évêque. On a l'exemple de Phronimius de Vence, qui siège au coté du comte pour juger un voleur. L'évêque dispense aussi le droit d'asile, qui peut permettre à certains de fuir une justice expéditive de la part du comte et, pour la même raison, peut user de son autorité spirituelle en invoquant le saint patron local pour faire fléchir un juge dans le sens de la mansuétude (indulgence). [...]
[...] Il organise la hiérarchie ecclésiastique et le respect dû au pape. Mais certains moines font le contraire des évêques qui se réfugient dans les monastères : ils acceptent de recevoir des charges épiscopales. On peut citer Grégoire de Tours ou Isidore de Séville, qui voient dans leur engagement une sorte de sacrifice sine cruore (sans effusion de sang), puisqu'ils ont sacrifié leur idéal. On s'aperçoit donc que les évêques tentent de maintenir leur foi et leurs valeurs et essayent de continuer leur mission de christianisation malgré les troubles. [...]
[...] On peut donner l'exemple de Tours, qui a subie 7 changements de souverains entre 567 et 587. Ainsi, le principal souci d'Eufronius puis de Grégoire est de protéger la population, de deux façons : en s'interposant face aux exactions des soldats ou en exhortant la population à ne pas se révolter. Ils peuvent aussi lutter contre les exactions royales comme Sulpice de Bourges qui intervient auprès de Clovis II qui voulait instaurer un nouvel impôt dans sa cité. De plus, les évêques contribuaient à la défense des cités puisque grâce à leurs richesses, ils supportaient de lourdes charges qui incombaient normalement à la collectivité. [...]
[...] II Les héritiers de la tradition apostolique Dans la théologie, il y a trois éléments qui définissent la fonction d'évêque : La titulature : elle est attribuée par l'élection et donne le droit au siège. Le pouvoir d'ordre : conférée par l'imposition des mains et donne les pouvoirs sacramentels. La juridiction : confère l'autorité spirituelle et administrative sur le territoire qui lui revient. Leur rôle religieux Les évêques ont une charge de pasteur, ils ont reçu un ministère et sont les successeurs des apôtres, c'est la tradition apostolique. [...]
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