Les origines de la dynastie safavide sont restées obscures en dépit de récents recherches. D'après les témoignages présentés, il semblerait que la famille soit originaire du Kurdistan. Il paraît néanmoins certain que les Safavides soient nés de souche iranienne et parlaient le langage āzariī, qui est une forme de la langue turque utilisée en Azerbaïdjan. Le manque d'informations sûres provient du fait qu'après la constitution de leur Etat, les Safavides falsifièrent délibérément les preuves de leurs origines. En se réclamant d'une origine chiite, ils cherchèrent à se différencier des Ottomans et à s'assurer les sympathies de tous les milieux hétérodoxes.
Les Safavides sont une famille historique, portée au pouvoir par un mouvement philosophico-religieux souterrain, le soufisme, qui, apparu en Iran dès le début de l'islamisation (VIIe siècle), a connu un surcroît d'intérêt dans le peuple à partir des années 1276- 1277. Le XIIIe siècle iranien est une époque troublée. Les Mongols de Gengis Khan († 1227) et de son fils laissent le pays dans un état désastreux, proche du chaos. Les « circles soufis », organisés en confréries, possédant des ramifications dans tout l'Islam, ces groupes tournés vers les spéculations morales et philosophiques semblent soudain les mieux placés pour répondre aux inquiétudes des Persans et les rassembler, en ces moments de crise.
[...] Tahmasp meurt le 14 mai 1576. Sa succession débouche sur une crise dynastique grave d'où sortira le onzième Maître de l'ordre, Abbas I., figure dominante des Safavides. Le règne de Shah Abbas est considéré comme le point culminant de l'Empire safavide commença sitôt après à décliner- mais aussi comme le point de séparation entre l'ancien Etat safavide, qui sortait lentement et difficilement de ses origines théocratiques et cherchait, en général sans succès, à concilier ces origines avec les exigences pratiques que comporte la conduite d'un vaste empire, et le nouvel Etat safavide que Shah Abbas avait restructuré sur des bases entièrement nouvelles. [...]
[...] Il est déporté en forteresse. Mélancholie et méfiance grandissantes d'Abbas Troisième guerre persano-turque : début de la reconquête de la Mésopotamie. Fin de la construction de l'église Sainte-Catherine à Djolfa. Siganture d'un traité les Provinces-unies, garantissant la sécurité des biens et des personnes, la libre circulation des marchandises et la liberté de culte L'anarchie qui submerge l'Etat ottoman pousse le shah à attaquer l'Irak janvier : reconquête de Bagdad, quatre-vingt-dix ans après sa perte Contre-offensive ottomane, siège de Bagdad Commandement direct du shah, bien que souffrant et affaibli juillet : défaite des Ottomans. [...]
[...] Il décide ensuite que le chi'isme sera religion d'Etat, marquant, par cet acte politico-religieux, sa volonté d'affirmer sa différence et son indépendance par rapport à ses voisins sunnites, les Ottomans et les Uzbeks surtout Etablissement de l'Empire- conflits avec l'Empire ottoman Conflits belliqueux avec les Ottomans En quelques années, sous sa bannière puis sous sa direction effective, l'Empire iranien se reconstitue de la Bactriane à l'Euphrate, reprend le contrôle du Caucase, des îles du golfe Persique et de la majeure partie de la Mésopotamie. Recrutant de nouveaux des Turkomènes dans l'Anatolie que les Ottomans tentent une fois encore de soumettre, Ismaïl entretient l'agitation jusque sur les bords de la mer Egée, tout en cherchant des alliances avec Venise contre la Porte. Le danger le plus imminent surgit d'abord du nord-est, du pays des Uzbeks. [...]
[...] Il décide ensuite que le chi'isme sera religion d'Etat. En quelques années, sous sa bannière puis sous sa direction effective, l'Empire iranien se reconstitue de la Bactriane à l'Euphrate, reprend le contrôle du Caucase, des îles du golfe Persique et de la majeure partie de la Mésopotamie : Ismaïl perd la bataille de Tchaldiran, à côte de Tabriz, qui arrête l'expansion iranienne : les Portugais occupent l'île d'Ormuz dans le golfe Persique et établissent de nombreux comptoirs sur la côte iranienne. [...]
[...] La réponse ne se tard pas. 1576- 1590 Les troubles qui avaient suivi la mort de Tahmasp offrent une bonne chance d'intervention. 1603- 1604 Reconquête par Abbas profitant des difficultés des Ottomans en Europe (Moldavie, Transylvanie : paix en 1606) 1624 L'anarchie qui submerge l'Etat ottoman pousse le shah à attaquer l'Irak. Ahmed I 1604- 1617 Mustafa I 1617- 1618 un incapable, accusé de démence, remplacé par le fils d'Ahmed I Osman II Osman II 1618- 1622 exécuté par l'opposition Mustafa I (retour) revolts, intrigues (1622- 1623) Murad IV (1623- 1640) au trône grâce à sa mère Kösem Mahpeyker 1634 Expédition de Murad et contre-offensive 1638 Reprise de Bagdad Les actions diplomatiques Dès le début de son règne et face à le menace ottomane, Abbas ne voit qu'une seule solution pour parvenir à ses fins : s'allier aux puissants de l'Occident chrétien. [...]
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