Les Carolingiens sont issus de la dynastie des Pippinides, qui a pris le pouvoir royal dans le royaume franc avec Pépin le Bref en 751 grâce à la légitimité pontificale. Pépin le Bref, maire du palais, enferme le dernier roi mérovingien Childéric III.
Cette dynastie carolingienne tire son nom de Charlemagne, en latin Carolus Magnus, souverain le plus emblématique de cette famille. Ce dernier prend le pouvoir en 768 à la mort de Pépin le Bref avec son frère Carloman qui meurt en 771 et qui assure à Charlemagne la souveraineté de l'intégralité du royaume franc.
En 800, Charlemagne est couronné empereur et se constitue dès lors l'empire carolingien qui s'étend de la Navarre au sud du Danemark actuel, et de la Bretagne, non comprise, à la Carinthie en passant par l'Italie. À sa mort le 28 janvier 814, Charlemagne laisse à son fils Louis Ier le pieux cet empire aux frontières consolidées à l'administration perfectionnée avec une société qui fonctionne selon une tradition mérovingienne à laquelle Charlemagne apporte des nouveautés. L'avènement de Louis Ier le pieux semble être le début d'un déclin substantiel de l'empire carolingien.
Dans quelle mesure l'année 814 marque-t-elle l'apogée de l'empire carolingien et amorce-t-elle un relatif affaiblissement ?
L'empire carolingien est en 814 en situation culminante, situation dont bénéficie toute la société même si l'aube du changement, du recul est apparente.
[...] Néanmoins, cette solution n'est pas acceptée. Bibliographie indicative - L'empire carolingien. Pierre Riché - Le monde carolingien. [...]
[...] Cette société est dominée par deux catégories sociales privilégiées : aristocratie et le clergé. Cette domination est le reflet du système social de la vassalité. La société carolingienne est en mutation dans la mesure où Charlemagne entreprend des politiques novatrices dans le domaine religieux scolaire et culturel, ces dernières assurant l'état d'apogée bien que cet état ne soit pas si évident qu'il puisse paraître. En 814, l'empire carolingien semble atteindre son zénith. Cependant, des faits tendent à inhiber ce phénomène. [...]
[...] Au sud, la Lombardie annexée, l'empire est limitrophe au domaine de Saint-Pierre, possession pontificale. Cependant, le duché de Bénévent et celui de Spolète subissent l'influence franque. Au Nord, la Manche, la mer du Nord sont des frontières naturelles. À l'est, du nord au sud, l'empire s'étend jusqu'en Ostphalie, puis vers le sud la Thuringe, l'Austrasie de l'Est, pour suivre le Bohmer Wald puis la Carinthie, la Carniole et l'Istrie. Face à cette frontière, s'étendent les territoires des Jutes au Danemark, les Obodrites, les Wilzes, les Linons, les Sorbes, les Tchèques, les Moraves, les Slovaques, les Avars, les Croates. [...]
[...] Le territoire carolingien ne possède pas une unité linguistique. Se côtoient les langues aquitaine, basque, la lingua romana, le lingua theotisca, le francique, langue de cour. Plus qu'un manque d'unité, se développe une régionalisation du pouvoir. À mesure que l'empire augmente sa superficie, sa gestion devient de plus en plus problématique. Pour éviter toute révolte, Charlemagne nomme sa propre famille à la tête des régions. Ainsi, Louis devient roi d'Aquitaine, Pépin roi d'Italie. La Bavière revient au beau-frère de Charlemagne Gérold. [...]
[...] Pour assurer la justice, pour éviter un excès de pouvoir des comtes, Charlemagne a institué la charge des scabins, juges. Par ailleurs, les agents vicaires règlent les causes mineures. Outre les comptes, les immunistes possèdent les mêmes pouvoirs. Peuvent être immunistes les abbés principalement, mais également les autres chefs des domaines ecclésiastiques. À ses côtés, dans un but de diriger le tribunal, est institué un avoué. Pour créer un lien entre cette administration centrale et administration locale, Charlemagne crée des institutions, des entités politiques. Ces dernières assurent le relai. [...]
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