Cours d'Histoire niveau Licence sur la ville de Constantinople, capitale du grand Empire byzantin, expliquant son rôle vital et ses défauts au sein du monde byzantin médiéval.
[...] Ainsi on constate que l'activité portuaire de Constantinople bascule du port byzantin Julien vers ce quartier italien concurrençant de manière très sérieuse la flotte commerciale byzantine. On est alors en droit de se demander pourquoi l'Empereur a accordé ces concessions qui portent un certain préjudice à sa flotte de commerce. L'explication est assez complexe mais en grande partie diplomatique et c'est ainsi qu'Alexis Ier (1081-1118) doit donner une contrepartie à Venise en échange de son soutien contre les Normands alors que ceux-ci menacent l'intégrité territoriale de l'Empire en Italie et progressent dangereusement en Adriatique. [...]
[...] Le plan de la ville de Constantinople au XIIe siècle En second lieu, l'activité que génère Constantinople est déléguée pour le commerce de tout l'Empire. La conquête arabe accentue ce trait byzantin en coupant le contact avec l'Atlantique. Le grand carrefour byzantin, soit la Crète est prit en 726 et la Sicile est prise au IXe siècle, mais les pertes ne s'arrêtent pas là : centres urbains africains comme Alexandrie, l'Italie conquise par les Lombards. L'Empire Byzantin ne domine plus la mer Méditerranée car la flotte sarrasine a prit le dessus. [...]
[...] L'Etat reste propriétaire du domaine et l'aristocratie est dévouée au service de l'empereur. II] Constantinople, le croisement commercial eurasiatique Il y a une activité qui s'étale sur deux niveaux différents correspondant aux affaires économiques qui font vivre la ville et aux affaires économiques plus largement étendues qui insufflent le commerce de tout l'Empire. Tour d'abord les activités vitales à la cité animent des quartiers entiers et crées une fourmilière artisanale au sein de Constantinople. Le pouvoir central surveille scrupuleusement l'artisanat organisé en corporation et constitue le principal acteur du marché du travail. [...]
[...] Dès lors Constantinople met en place une stratégie via sa monnaie et devient la puissance financière du monde méditerranéen. Sa monnaie est l'étalon le plus fiable et le plus utilisé alors qu'en Occident la situation monétaire est plus préoccupante. Une réorientation des échanges vers l'Asie mineure et les Balkans se précise consolidant la place de Constantinople au centre de ce monde économique fructifiant aux VIIe-IXe siècles. De nombreuses importations venues d'Extrême-Orient comme les Indes surtout, transitent par cet axe comme les épices, les aromates, les pierres précieuses, le sucre, l'ivoire, puis les produits de luxe tel la soie sont exportés vers l'Occident. [...]
[...] Ces faiblesses militaires et économiques contraignent donc Constantinople à nouer des alliances provoquant sa prise en 1204. La modernité byzantine est dépassée car figée dans le capitalisme d'Etat et à partir du XIe siècle elle perd le monopole de l'étalon, qui désormais est le ducat d'or vénitien. Conclusion La ville de Constantinople est le cœur même de l'Empire byzantin et sans elle il n'aurait pas été la puissance telle qu'on la connaît aujourd'hui. Rassemblant les forces vitales de l'Empire, la ville est un véritable carrefour renforçant son pouvoir en étant accessible de manière facile par sa position géographique. [...]
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