Empereur, occident bas médiéval, Empire ottoman, Empire byzantin, fonction impériale, Allemagne, Empire romain, roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg, PaweŁ de Włodowice, Charles IV, France, Louis IV, croisades
On laissera de côté le problème des rapports entre l'empereur romain en Occident et son équivalent byzantin, d'ailleurs affaibli par les effets dévastateurs de la IVe croisade (1204), puis par la montée (XIVe siècle) de la puissance ottomane. On notera cependant que le problème des secours éventuels à apporter aux frères ennemis orientaux est une préoccupation de Sigismond (qui il est vrai est aussi roi de Hongrie), qui le conduira à lancer la croisade de Nicopolis en 1395, puis à tenter de relancer à plusieurs reprises l'idée de croisade contre les Turcs au début du XVe siècle.
[...] Le maintien du rayonnement au-delà de l'Empire On laissera de côté le problème des rapports entre l'empereur « romain » en Occident et son équivalent byzantin, d'ailleurs affaibli par les effets dévastateurs de la IVe croisade (1204), puis par la montée (XIVe siècle) de la puissance ottomane. On notera cependant que le problème des secours éventuels à apporter aux « frères ennemis orientaux » est une préoccupation de Sigismond (qui il est vrai est aussi roi de Hongrie), qui le conduira à lancer la croisade de Nicopolis en 1395, puis à tenter de relancer à plusieurs reprises l'idée de croisade contre les Turcs au début du XVe siècle. [...]
[...] L'empan chronologique englobe donc les règnes de neuf empereurs, appartenant à trois grandes familles princières de l'Empire : les Luxembourg, les Wittelsbach et les Habsbourg, alternant sans trop de heurts, si l'on excepte la double élection de 1336 et la déposition de 1400. I. L'empereur : la fonction et le pouvoir De Rome, l'empereur médiéval hérite l'unicité de la fonction impériale dans la sphère occidentale, ainsi que la titulature (« majesté césarienne », « empereur toujours auguste des Romains ») ; que le roi élu par les princes allemands porte le titre d'attente de « roi des Romains » souligne le caractère extraordinaire de la fonction ; le caractère original de la couronne impériale (un « bonnet » cerclé d'une couronne fermée, qui n'est comparable qu'à la tiare pontificale) achève de dire que l'empereur est d'une autre nature que les simples et multiples rois que compte la chrétienté occidentale[1]. [...]
[...] Défenseur de la chrétienté, l'empereur l'est dans la croisade anti-turque, comme dans l'affaire hussite. Cet aspect est d'ailleurs intimement lié au précédent : pour lancer la croisade, il faut préalablement résoudre le schisme et réconcilier les rois. II. Les limites de plus en plus restrictives du pouvoir impérial A. En Occident Rex imperator in regno suo : une formule des légistes royaux du souverain capétien (dès les premières années du XIVe siècle), puis Valois de France, manifeste l'indépendance du pouvoir royal par rapport à l'empereur (et au pape), même si cette proclamation d'indépendance en est réduite à de référer au modèle impérial, explicitement reconnu comme un horizon indépassable dans la conceptualisation d'un pouvoir temporel souverain. [...]
[...] L'exemple du semi- francophone Henri VII de Luxembourg montre comment le latin reste la langue officielle de la fonction impériale. « Lieutenant de Dieu sur terre », l'empereur entretient une relation contrainte, souvent conflictuelle avec « l'autre moitié de Dieu sur terre », le pape, couronné lui de la tiare. Après que les empereurs aient « fait » les papes aux Xe et XIe s siècles (tentation césaropapiste), puis, que la papauté réformatrice triomphante, aux XIIIe s et début XIVe siècle, ait proclamé le droit du pape à déchoir l'empereur (Innocent III, Innocent voire à le dominer (Boniface VIII, Jean XXII), les « appellations de Louis IV, les décisions de la diète de Rens et surtout la Bulle d'or de 1356 ont tranché en faveur de la légitimité indépendante du pouvoir impérial (« Empereur par la grâce de Dieu et l'élection des princes », « rex romanorum, imperator promovendus »). [...]
[...] L'empereur dans l'Occident bas médiéval Avec l'élargissement de l'Union européenne, l'étude des cultures et de l'histoire des pays composant l'Europe médiane (Mitteleuropa) connaît ces dernières années un regain d'intérêt. Cette curiosité vise à faciliter l'intégration de ces pays en mettant en valeur les traits qui unissent les ensembles occidental et oriental de l'Europe. Au cœur de cette Europe, le « Saint Empire romain » englobait de vastes territoires, aux frontières externes et internes complexes et fluctuantes, étendus de la Meuse et du Rhône à l'Oder et des rivages de la Baltique à l'Italie centrale. [...]
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