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Notre borne chronologique durant cette étude débutera au XIIe siècle de notre ère. Ce que nous nommons vulgairement français est durant ce siècle une multitude de dialectes différents espacés sur tout le territoire. Dans le nord du royaume, nous parlons la langue d'oïl, le midi et une partie du sud parlent la langue d'oc, l'ouest, le normand et l'est le picard, wallon. Nous avons aussi la présence du Francoprovençal et d'autres dialectes sur lesquels nous reviendrons plus tard. C'est en raison de ces véritables divergences qu'il n'est pas convenable de parler de langue unique française avant le XIIIe voire XIVe siècle qui voit le francien, parlé par la royauté, prendre le dessus. Ce nouveau dialecte, il ne faut pas l'oublier, évolue dans une société fortement influencée par le latin, il s'agit de la langue parlée par l'ecclésia et par les hautes sphères de la société. Nous pouvons véritablement parler de société latine médiévale.
[...] Ils la constituèrent riche et ouverte afin que par elle ils puissent exprimer adéquatement tous leurs concepts" (Serge L usigan). Cette langue des romains est témoin de l'arrivée dès le règne de Constantin (272 - 337) à l'émergence dans la société antique du christianisme. Ces deux ensembles culturellement liés à cette société vont être transmis aux populations "barbares" lors de l'acculturation de ces peuples. Elles vont devenir les deux symboles de l'ecclésia mais aussi de l'élite mérovingienne. Cette tradition prestigieuse s'ancre à son tour dans la société médiévale grâce aux milieux intellectuels employant la bible latine mais les ouvrages d'auteurs antique comme Aristote. [...]
[...] Ainsi, Arras qui est le plus grand centre de textes littéraires en langues vernaculaires est l'une des villes qui adapte ses chartes le plus rapidement. De la même façon, les princes ont pu pousser leurs chancelleries à écrire en français dans un moment où la littérature courtoise qui offrait le modèle du chevalier idéal était en français. Une autre idée est de voir l'adoption du français dans les chartes par les villes comme un moyen d'affirmer son indépendance face au roi de France qui utilisait toujours le latin. [...]
[...] Le français de la fin du XIVème est dès lors qualifié de moyen français et restera quasiment inchangé jusqu'à la Révolution française. L'université, se plaçant comme témoin de cette révolution linguistique sera le dernier point de notre troisième partie. L'accommodation de l'universitas Dès sa création avec l'apparition de la licencia docendi en 1179 et du terme juridique universitas autour de l'an 1200, les universités se sont montrées récalcitrant face à la démocratisation de la langue vulgaire. La langue de l'Eglise est le latin, au sein de ses institutions mais aussi de son livre saint. [...]
[...] C'est ainsi que la Bible explique le début du multilinguisme. Au sein de cette histoire, la langue unique parlée avant la construction de la tour était l'hébreu, cependant, dans la pensée médiévale, un parallèle évident est fait avec le latin. Cette langue parlée par l'aristocratie de tous les peuples ayant été soumis à l'empire romain servait de passerelle commune pour l'union des différents peuples. L'arrivée des langues vernaculaires divisant le latin tardif en une multitude de dialectes différents est un schéma similaire. [...]
[...] Pour un emploi durable de la langue vernaculaire, il faut que les institutions en place promouvoi l'usage de cette langue, c'est pourquoi, la place qu'occupe les villes aux seins de la vernacularisation se doit d'être posée. Les chartes des villes Les premières chartes rédigées en français apparaissent au XII et XIIIe siècle. D'abord, on retrouve les premières chartes en français dans les villes du nord et au sud-ouest. Ces deux régions semblent précurseurs même si au sein même de ces régions, des différences demeurent. [...]
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