L'intérêt de ce texte est double. D'une part, il rapporte le règne du sultan Malikshah (1073-1092). C'est aussi la période de l'apogée de l'Empire seldjoukide par un historien contemporain des événements. D'autre part, il met en valeur un musulman orthodoxe par l'intermédiaire d'un chrétien qui lui consacre un éloge alors que les chrétiens sont persécutés de toutes parts dans l'Empire musulman
[...] On comprend alors que Matthieu d'Edesse écrive : quantité de villes et de provinces se donnèrent à lui spontanément Ainsi Malikshah va prendre livraison d'Alep que lui cède le prince uqaylide qui, en échange, reçut la forteresse de Dja'bar sur l'Euphrate. Le sultan recueille ainsi, en 1085, l'héritage de Sulayman, de Muslim et de Philarète dont nous reparlerons dans la seconde partie. C'est ainsi que Malikshah régna en 1085-1086 sur douze nations. Mais pendant son séjour à Alep, Malikshah a des soucis avec deux provinces orientales : l'Adharbaydjan, base des Turcs d'Asie Mineure et Arran où son vassal kurde Shams al-Mulk est entré en rebellion. [...]
[...] Malikshah fut enseveli dans la ville de Marand auprès de son père. Il avait gouverné en souverain l'Arménie. C'est lui qui commença à faire refleurir le pays et qui le protégea contre les vexations dont les Perses les accablaient. Depuis la mort de Malikshah, et compte non tenu de la restauration de Muhammad Ier, princes de sang et atabegs se dressaient les uns contre les autres dans un grand empire irano-irakien, alors que Malikshah s'était efforcé d'unir cet empire. Conclusion Malikshah entendit être un prince musulman et rien d'autre. [...]
[...] Au-delà du Diyar Bakr vers l'ouest, Malikshah favorisera l'installationdes Turcs en Anatolie. Après Mantzikert et la mort du Romain Diogène, des troupes byzantines restent sans contrôle et tandis que Malikshah cherche à imposer son autorité aux Turcomans qui se trouvent hors de son territoire, le basileus Michel VII entre en pourparler avec le sultan pour essayer de clarifier la situation et tenter de mettre fin aux querelles des mercenaires. Ce fut un des points marquant de sa politique, note Claude Cahen. [...]
[...] Mais Grégoire ne put s'y décider. Il se contenta de répondre à Philarète qu'il consentait à ce qu'il donnât la dignité de catholicos au seigneur Sarkis. Le seigneur Sarkis reçut l'onction à Honi. Puis Grégoire étant venu dans la métropole de l'Arménie à Ani, y sacra en qualité d'évêque Basile, plus connu sous le nom de Parsegh'. Basile, par la suite étant devenu archevêque de Shirag et résident à Ani, se rendit dans la partie de l'Arménie où règne Gorigue et lui demanda d'être sacré catholicos d'Arménie. [...]
[...] Malikshah l'aurait-il en partie héritée comme son Empire ? On peut dire qu'il l'a en effet héritée en partie. Et cet héritage est symbolisé par Nizam al-Mulk, le premier vizir iranien des grands Seldjoukides. On lui doit cette formule qui a une raisonnance très turque et répond bien à l'ambiance de l'époque Le monde peut vivre dans l'incroyance, pas dans l'injustice Mais Alp Arslan aussi était un Sldjoukide et un véritable guerrier. Aussi pourquoi Matthieu d'Edesse nous dresse l'éloge de Malikshah ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture