Eglise et société au Moyen-Age, Anne-Marie Helvétius, Jean-Michel Matz, ordre carolingien et son rayonnement, Eglise franque, religion, évangélisation
Les conquêtes militaires entreprises par les Carolingiens leur permettent d'accroître sensiblement les limites du royaume des Francs. L'intégration des nouveaux territoires s'accompagne d'une sacralisation de l'espace conquis : la création d'évêchés et de monastères et les translations de reliques ont pour objectif l'évangélisation systématique des populations soumises.
Aussi nécessaire d'unifier les croyances, les usages et les traditions de toutes les églises du royaume.
[...] Le lien étroit entre l'architecture, la réforme liturgique et le culte des reliques est particulièrement tangible dans des réalisations telles que l'abbatiale de Saint-Riquier (Centula) ou les cryptes de Saint-Germain d'Auxerre Les conciles réformateurs de 816-817 La réforme monastique -Malgré les efforts déployés par Pépin le Bref puis Charlemagne pour unifier le monde monastique sous la règle de saint Benoît de Nurcie, il faut attendre le règne de Louis le Pieux et les conciles réunis à Aix-la- Chapelle en 816-817 pour que cette réforme puisse être mise en pratique. -Lorsque Louis était roi d'Aquitaine, il avait déjà confié la réforme des monastères de ce royaume à celui qui allait devenir son principal conseiller en la matière, Witiza qui prit symboliquement le nom de Benoît, abbé d'Aniane. [...]
[...] Proposa d'y adjoindre une série de précisions concrètes régissant la vie quotidienne des moines : ces coutumes de Benoît d'Aniane sont finalement imposées à tous les monastères de l'Empire par le capitulaire monastique de 816-817. -Impose aux moines un mode de vie strictement cénobitique et les cantonne à l'intérieur de leur clôture, bien séparés des laïcs et des clercs séculiers. -D'emblée, cette réforme régulière rencontre une opposition farouche dans certaines communautés. Succès mitigé. Tandis que de nombreuses communautés continuent à résister pendant des siècles afin de préserver leurs anciennes coutumes, l'idée qu'un bon moine ne peut être que bénédictin s'impose progressivement dans tout l'Occident. [...]
[...] AM Helvétius : Eglise et société au Moyen Age 5. L'ordre carolingien et son rayonnement -Les conquêtes militaires entreprises par les Carolingiens leur permettent d'accroître sensiblement les limites du royaume des Francs. L'intégration des nouveaux territoires s'accompagne d'une sacralisation de l'espace conquis : la création d'évêchés et de monastères et les translations de reliques ont pour objectif l'évangélisation systématique des populations soumises. -Aussi nécessaire d'unifier les croyances, les usages et les traditions de toutes les églises du royaume Un royaume, une religion La dilatatio regni et l'évangélisation -La politique d'expansion du royaume se poursuit tout au long du VIIIe siècle vers le nord et l'est. [...]
[...] Demande à Alcuin de produire un nouveau sacramentaire, plus complet, qui connaît une diffusion considérable dans tout l'Empire Du sacre royal au couronnement impérial Politique et religion -Les deux grandes innovations introduites par les Pippinides au cours de leur accession au pouvoir sont, d'une part, le double sacre de Pépin le Bref (751-754) et, d'autre part, le couronnement impérial de Charlemagne (800). -Ces deux étapes trahissent une nouvelle conception du pouvoir politique, fondée sur des principes d'ordres religieux. -Un empereur est toujours un nouveau Constantin : il est considéré comme le représentant de Dieu sur terre st s'attend à devoir rendre des comptes à Dieu au Jugement dernier pour les âmes de tous ses sujets. En ce sens, la responsabilité morale d'un empereur est nettement plus importante que celle d'un roi. [...]
[...] Des clercs et des moines irréprochables -Dans une lettre au pape Zacharie, Boniface dénonce avec virulence les abus dont les clercs francs se rendent coupables. -L'une des idées maîtresses de cette réforme consiste à contraindre les clercs à mener une vie digne de leur fonction. -Ainsi les clercs ne doivent-ils pas porter les armes, ni combattre, ni chasser. Sont tenus de porter un habit différent des laïcs. Dans l'ensemble, la réforme cherche à établir une séparation nette entre les clercs et les laïcs. [...]
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