Au cours des trois premiers siècles de note ère, le christianisme se répand essentiellement dans les classes moyennes et inférieures des villes de l'Empire romain. Le siècle de Constantin a été quant à lui celui du basculement de l'ensemble de ces villes dans le christianisme, mais c'est aussi le siècle durant lequel débute la conversion des masses paysannes de l'Occident. Elle est notamment impulsée par des évêques tels que Martin de Tours. Cette conversion se poursuivra progressivement après la chute de l'Empire romain qui se voit alors remplacé par différents royaumes barbares. Le premier roi germanique à se convertir au christianisme est Clovis, à la toute fin du Ve siècle.
Avec l'avènement de ce Franc et de la dynastie mérovingienne, c'est l'avènement de l'Eglise chrétienne qui se met en marche en Gaule. En effet, le Haut Moyen-Age est notamment caractérisé par la christianisation de la société et par la naissance d'une tradition de collaboration entre le pouvoir spirituel et temporel, même si celle-ci demeure souvent difficile. L'Eglise gagne progressivement en influence, et en choisissant de sacrer Pépin en 751 et en 754 elle participe à l'accession au pouvoir d'une nouvelle dynastie : les Carolingiens.
On peut ainsi s'interroger sur le rôle que joue l'Eglise au sein de la société, du sacre de Pépin à la mort de Charles le Gros en 888.
[...] De la théocratie royale . e . à la théocratie épiscopale f. Les fonctions temporelles exercées par l'Eglise . pour l'unité de l'Empire et de la société carolingienne. g. L'unification religieuse de l'Empire h. L'Eglise, seule garante de l'unité après 840 i. [...]
[...] S'en suit une conspiration de certains clercs proches de l'empereur : en 829, lorsque Louis reconnaît son fils Charles, né d'une seconde noce, comme héritier, ils s'opposent à la décision du souverain en soutenant ses fils révoltés : Louis est finalement accusé d'être sacrilège et homicide sous l'impulsion des archevêques Ebbon de Reims et Agobard de Lyon. Il est jugé et condamné : L'Eglise prend le pas sur l'empereur en décidant de le déposer. À la mort de Louis le Pieux, les luttes continuent entre les rois carolingiens. Le Pape, qui n'avait pas hésité à soutenir les révoltes des fils de Louis, se pose alors progressivement comme un arbitre en Occident, s'impliquant de plus en plus dans les affaires de l'Empire. [...]
[...] Elle est cependant inefficace au Danemark ou en Suède notamment. Dès le IXe siècle, la dilatation du royaume des Francs touche à sa fin et l'évangélisation des frontières de l'Empire se poursuit alors non plus avec l'aide des armes, mais avec le concours de missionnaires en Europe du Nord et dans le monde slave. Pour se protéger des raids nordiques, Louis le Pieux décide d'encourager la christianisation de ces peuples païens. En 826, il désigne le moine Anschaire pour raccompagner chez lui le roi Harald de Danemark qui vient d'être baptisé à Mayence. [...]
[...] En effet, sous le règne de Louis Le Pieux, qui s'étend de 814 à 840, l'Eglise retrouve une certaine indépendance. N'étant pas le fils aîné de Charlemagne, Louis n'est pas à la base pas destiné à la carrière d'empereur, mais plutôt à une carrière monastique, ce qui fait qu'il a été instruit dans la religion. S'il poursuit la logique de réformes de son grand-père et de son père, il change clairement de position en ce qui concerne sa politique vis-à-vis de la papauté ; il s'engage notamment à respecter les Etats de l'Eglise et à ne pas intervenir dans les élections pontificales. [...]
[...] On procède au départ à coup de massacres et de capitulaires qui terrorisent les populations, on instaure des conversions en masse et des baptêmes forcés. Les pouvoirs ecclésiastiques reprochent cependant assez rapidement à Charlemagne cette façon de faire et permettent de mettre en place des conversions moins violentes et plus méthodiques, où l'instruction des peuples passe avant la conversion en elle-même ; c'est par exemple le cas auprès des Avars. L'union des forces religieuses et royales est efficace dans de nombreux cas qui permettent la mise en place progressive d'un Empire chrétien en Occident. [...]
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