Depuis sa reconnaissance officielle avec l'Edit de Milan en 313 par l'Empereur Constantin, l'Eglise joue un rôle majeur. Au Bas-Empire, son influence est multiforme: influence morale, influence perceptible en matière de législation familiale et sociale. Cette influence ne disparaît pas avec la chute de l'Empire romain. Au contraire, l'Eglise constitue sous les Mérovingiens la seule force organisée, structurée et détentrice du savoir, ce qui lui donne un prestige incontestable.
Néanmoins, l'universalité que connaissait l'Eglise sous l'Empire romain a été affectée par l'effondrement de celui-ci. Le pape n'a pas d'autorité sur les églises nationales. Dans les premiers temps de l'époque féodale, l'Eglise connaît une crise importante qui affecte ses structures. Cette crise est notamment due à un effacement du pouvoir pontifical quasi simultané à celui du pouvoir royal.
[...] Les conséquences de la réforme: Les conséquences de la réforme sont doubles. Tout d'abord, si l'organisation de l'Eglise reste inchangée, la réforme grégorienne a permis l'instauration d'une forte hiérarchie au sein de l'Eglise. Cette hiérarchisation se manifeste notamment par la remarquable centralisation de l'Eglise sous la direction du pape qui se réserve toutes les décisions majeures et concentre entre ses mains tous les pouvoirs. Le pape est à la tête du clergé séculier (ceux qui vivent dans le siècle) et du clergé régulier (ceux qui suivent une règle) dont les degrés hiérarchiques sont précisés: - En ce qui concerne le clergé séculier, on dénombre cinq nouveaux hiérarchiques. [...]
[...] ) / 2e édition revue et augmentée / A. Colin / impr L'an mil et la paix de Dieu : la France chrétienne et féodale, 980-1060, Barthélemy, Dominique (1953- . ) / Fayard / impr. [...]
[...] L'Eglise n'a pas seulement cherché à protéger les populations et les biens. Elle a aussi cherché à encadrer la féodalité en la mettant au service de Dieu avec la chevalerie dont elle a précisé les rites (nuit de prière avant l'adoubement, messe spéciale, bénédiction de l'épée ) et à laquelle elle a donné un code chevaleresque (défense des faibles et des opprimés, de la justice Elle a également utilisé les croisades dans ce but (reconquête de l'Espagne musulmane au milieu du Xième siècle, délivrance du Tombeau du Christ et des pèlerins en Terre Sainte aux XIe et XIIe siècles Bibliographie indicative Pouvoirs et institutions dans la France médiévale. [...]
[...] La réforme du recrutement concerne la papauté elle-même: le concile romain de 1059 confie l'élection du pape aux cardinaux et le concile de Lyon en 1274 met en place le conclave qui soustrait les cardinaux aux influences extérieures en les isolant pendant la durée de l'élection. Pour éviter les manœuvres dilatoires, le concile de Lyon prévoit que si après 5 jours, les cardinaux n'ont toujours pas choisi le nouveau pontife, ils n'ont plus droit qu'à du pain, de l'eau et du vin. Plus persuasifs, pendant toute la durée de l'élection, les cardinaux sont également privés de leurs revenus. [...]
[...] Les établissements de ces ordres dépendant directement de la juridiction pontificale. Ensuite, la réforme grégorienne a permis l'affirmation de la supériorité de l'Eglise sur le temporel. Le pape est l'intermédiaire de Dieu sur terre. A ce titre, il peut s'ingérer dans les affaires des rois et les dessaisir de leur charge en cas d'indignité (ce que fera par exemple Grégoire VII qui en 1076 excommunie l'empereur Henri IV et prononce sa déposition) alors que ces derniers ne peuvent s'ingérer dans les affaires de l'Eglise. [...]
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