Suite à la chute de l'empire romain d'occident, les écoles antiques ne disparaissent pas totalement. Néanmoins, au début du VIe siècle, il n'en subsiste plus rien du moins en occident. L'éducation a cependant perduré, l'élite confiant l'éducation de leurs enfants à des précepteurs. Par la suite, l'église a essayé de reprendre cette éducation, mais cette dernière resta très limitée. La dynastie carolingienne, qui débute en 751, a essayé d'apporter un renouveau et une certaine impulsion à l'éducation des clercs mais aussi des laïcs.
Nous verrons donc dans ce dossier en quoi l'époque carolingienne a permis un essor de l'enseignement. Pour cela, nous étudierons d'abord les réformes scolaires puis l'enseignement à l'époque carolingienne (...)
[...] C'est donc dans une cour ouverte à la culture intellectuelle que nait Charlemagne et qu'il fut éduqué. B Charlemagne et la réforme de l'école Nous n'avons que peu de détails concernant l'instruction de Charlemagne, mais il semble avoir été moins instruit que son père. Selon Eginhard qui a écrit sa bibliographie, Charlemagne apprit fort tard à écrire et le résultat fut médiocre (Vita caroli 25,26). Suite à la mort de son frère aîné Carloman, Charlemagne règne seul en 771. Il s'attacha des liens forts avec Rome en aidant le pape contre les lombards de Pavie. [...]
[...] Ensuite, ils vont manger, puis refont une séance de lecture en commun. Après cela, ils vont dormir. La journée est donc très dure. On suppose que ces enfants avaient cependant droit à une récréation, de même quand il avait bien fait leur travail, ils pouvaient demander une pause. On ne sait pas combien de jours par semaine les enfants avaient cours mais au cours des fêtes liturgiques l'emploi du temps était assoupli et les fêtes religieuses étaient nombreuses à cette époque. Pendant les cours, la discipline était très stricte. [...]
[...] C'est certainement sous l'influence d'Alcuin que Charlemagne reprenant la tradition des empereurs romains, légiféra en matière scolaire. En 789, Il met au point un vaste programme de réformes appelé l'Admonitio Generalis. Dans ce capitulaire, le chapitre 72, enjoint les prêtres à s'occuper de l'éducation des enfants : " [ . ] que les prêtres attirent vers eux non seulement les enfants de conditions servile, mais aussi les fils d'hommes libres. Nous voulons que soient fondées des écoles où les enfants puissent [apprendre à] lire. [...]
[...] En 817, estimant que la présence d'enfants non destinés à la vie monastique pouvait compromettre la vie du monastère, Louis le Pieux décida d'interdire l'école monastique à ceux qui ne se destinaient pas à la vie dans un monastère. Suite à cette réforme, selon certains historiens, des abbés ont ouvert une seconde école pour les laïcs et clercs (école externe), mais les textes relatifs à cela sont rares. Les écoles presbytérale qui à ce jour sont assez mal connues. Dans ces écoles, le prêtre rural devait instruire des lecteurs pour en faire de futurs prêtres. Par la suite d'autres enfants non clercs seront admis dans cette école. [...]
[...] Sous son règne, les avancées sont faibles mais progressivement cela va évoluer et les écoles se développèrent tout au long de la période carolingienne. A la fin de celle- ci, à cause de la crise, l'enseignement connu un déclin et il fallu le Xe siècle pour que celui-ci reprenne une croissance et une évolution qui resteront ininterrompues jusqu'à aujourd'hui. L'œuvre de Charlemagne est donc importante, son intérêt pour l'école et ses réformes seront reprises par la suite par de nombreux rois qui voulurent l'imiter et qui ont fait ainsi progresser la législation scolaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture