Édit de Nantes, édit de pacification, conciliation, statut protestant, huguenots, Ligue, Union protestante, Henry de Navarre, catholicisme, royaume de France, commentaire de texte
Bernard Cottret dans 1598 L'Édit de Nantes s'interroge dans son introduction sur la nécessité de commémoration de l'Édit de Nantes. Il occupe en effet une image contrastée dans la mémoire collective. L'Édit de Nantes est un Édit d'avril 1598 définissant le statut des huguenots (protestants de France) dans le Royaume de France, il est constitué d'une introduction et de 93 généraux. D'autres documents le complètent, d'abord 56 articles secrets ou particuliers datant du 30 avril ou 2 mai 1598 explicitant les interdits apportés à la pratique du protestantisme dans les villes rendues au roi selon des accords spécifiques par les ligueurs catholiques ralliés à sa cause.
[...] Celui de Paris a été le premier a cédé en 1599, mais après avoir modifié 29 articles du texte. Grenoble suit le 27 septembre, mais la plupart des autres cours enregistrent l'Édit au cours de l'année 1600 : Dijon (12 janvier), Toulouse (19 janvier), Bordeaux février), Aix-en-Provence août, Rennes (22 août). Rouen ne s'exécute qu'en 1609. [...]
[...] Ils auront donc l'autorisation d'entendre les pasteurs et communier à la cène dans leur église (ou tout bâtiment en faisant office) si celle-ci a reçu des cultes publics et réguliers durant l'année 1596 et jusqu'au mois d'août 1597. Ces exercices de la religion réformée liés au critère de possession d'antériorité ne concernent pas les prières publiques, celles- ci, et en désaccord avec ce qui avait été demandé par les assemblées n'étant pas considérées comme des preuves d'un exercice complet et régulier. [...]
[...] Les auteurs de ces crimes en plus de ne donc pas être inquiété par la justice royale se voit en plus par l'article 2 protégée contre tout sujet rappelant ce passé ‘'Deffendons à tous noz subjectz, de quelque estat et qualité qu'ilz soient, d'en renouveler la memoire'' qui se verront en cas de non-respect ‘'estre punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public ‘'. L'objectif est donc par cette oubli et cette interdiction de le braver de couper toute mémoire d'un passé douloureux et propice aux tensions. [...]
[...] Cette restitution pose de sérieux problèmes pratiques au vu de la durée pendant laquelle cette ‘'confiscation'' a pu s'effectuer : les ecclésiastiques catholiques seront donc parfois amenés à acheter des bâtiments construits sur des terrains leur appartenant, ou devront forcer les propriétaires de ces dits bâtiments à acheter le fonds. Quand les bâtiments religieux ont été détruits, le clergé romain ne pourra réclamer les matériaux qui lui ont été pris pour construire les murs et les fortifications des villes, sauf après que le roi en aura ordonné la démolition. [...]
[...] L'intégration des huguenots et de leur culte Dans la lignée de cet objectif de pacification, l'Édit cherche à intégrer à la population huguenote et définir le cadre de l'exercice de son culte. A. Il convient d'abord d'observer l'intégration de la population En effet le protestantisme et son peuple malgré son appellation, au grand dam de l'assemblée, de « religion prétendument réformée » trouve cependant droit d'existence dans le royaume. Ainsi l'article 6 dispose que ‘' ceulx de lad. Religion pretendue réformée (pourront) vivre et demourer par toutes les villes et lieux de cestuy nostre royaume''. [...]
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