Dynasties franques, pouvoir royal, dynastie mérovingienne, dynastie carolingienne, royaume des francs
Les dynasties franques apparaissent à la suite des invasions barbares de 374 à 502. On voit apparaitre des populations dites germaniques dont font partie les Francs qui se déplacent de l'est vers l'ouest, du nord vers le sud. Ces barbares vont pénétrer profondément à l'intérieur des frontières de la Gaulle qui deviendra plus tard le royaume des Francs. Le terme d'invasion ne se justifie pas, on assiste plutôt à une migration de populations contrainte par l'empire d'Attila. Ainsi on assiste à une rencontre entre des cultures différentes : romaine, latine et germanique.
Dans ce contexte, la Gaulle romaine va être le siège d'une série d'avènements et d'évolutions institutionnelles qui va construire le premier royaume de Clovis et des Mérovingiens de 451 à 751.
Lors de la mort de Clovis, ses descendants ne réussiront pas à perpétuer la dynastie des rois mérovingiens. Le dernier maire du palais : Charles Martel sauve le royaume des Francs grâce à plusieurs victoires, il incarne alors le défenseur du territoire. L'Eglise catholique comprend que la dynastie mérovingienne est sur le déclin, et qu'elle doit s'allier à une nouvelle dynastie descendant de Charles Martel. L'Eglise diffuse alors par le biais du clergé l'idée que le véritable roi n'est plus le monarque mérovingien, mais celui qui assume les fonctions régaliennes, et que ce roi se trouve dans la lignée pippinide. Cela facilite considérablement l'ascension de Pépin le bref, fils de Charles Martel. Pépin le bref sera légitimé à la fois par l'Eglise avec l'invention du sacre, et par l'aristocratie qui convaincra le peuple d'acclamer l'ascension d'un nouveau monarque. L'histoire de la dynastie des Carolingiens s'étend de 751 à 987, elle suit un cheminement très différent de celle des Mérovingiens.
D'une dynastie à l'autre, la conception du pouvoir politique change, de plus elle est influencée par des origines différentes.
[...] L'influence germanique est beaucoup moins présente sous la dynastie carolingienne que sous la dynastie mérovingienne. Néanmoins certaines traditions persistent. B. Sous la dynastie carolingienne La notion d'État disparaît car elle n'est accessible qu'à une minorité de personnes. Charlemagne avait prévu un testament conforme aux traditions Germaniques : la « Divisio Imperii ». Par ce fait, les structures politiques des carolingiens s'effondrent avec le temps. A cette époque se développe la vassalité. Celle-ci fait concurrence à l'Empereur puisque les sujets servent en premier lieu celui à qui ils ont prêté serment. [...]
[...] C'est pourquoi une influence romano chrétienne reste très présente dans la conception du pouvoir royal. II. La conception romano chrétienne du pouvoir royal C'est Clovis le premier qui s'est fait baptisé et a ainsi lié l'église à la dynastie mérovingienne. A. Sous la dynastie mérovingienne Lors de l'épisode du vase de Soissons, Clovis, roi franc païen a accédé à la demande de l'évêque chrétien. Il faut voir un geste politique dans son acte, l'idée d'instaurer un partenariat, une alliance entre l'église catholique et une nouvelle puissance, celle des francs saliens. [...]
[...] Il assure le relais du pouvoir royal. Tandis que les circonscriptions tracées par les romains disparaissent (les préfectures n'existent plus et les diocèses garderont longtemps une valeur essentiellement symbolique), on voit se multiplier de nouvelles circonscriptions territoriales issues du pouvoir aristocratique : les comtés et les duchés. Les duchés sont généralement des groupements de comtés sous l'autorité d'un duc. On voit se structurer à travers ces structures aristocratiques une administration locale qui préfigure une nouvelle pluralité, celle de la féodalité : plus le pouvoir central passera à l'aristocratie, plus les administrateurs locaux se considèreront comme autonomes. [...]
[...] En parallèle des victoires militaires et institutionnelles ont lieu d'importantes victoires culturelles. La plus importante d'entre elles, imputable à charlemagne, est qu'on ne juxtapose plus les cultures au sein de l'empire : les éléments germaniques, romains et chrétiens se fusionnent en une nouvelle entité qui deviendra plus tard la culture française. Ainsi, après Charlemagne, on ne raisonnera plus en termes d'origine ethnique ou de personnalité mais de territoires, on entre dans une période de territorialité du droit. Sa plus grande victoire est d'avoir apporté cette forme d'unité culturelle. [...]
[...] Mais ce système de partage aboutira souvent à des guerres sanglantes entre frères finira par fragiliser considérablement le royaume déjà en position de faiblesse suite aux distributions de terres faites par le roi de son vivant. Les plaids sont des assemblées de guerriers, c'est ce qui ressemble le plus à un héritage germanique direct : ils ressemblent à s'y méprendre aux assemblées de guerriers qui se réunissaient avant la guerre pour décider des modalités du conflit, ou après la guerre pour le partage du butin. Les chefs de guerre se réunissent ainsi pour le partage du butin, ou pour donner au roi leurs conseils politiques au roi. [...]
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