La Gaule mérovingienne est à la foi romaine et barbare. En effet, depuis le III° siècle, les Gallo-romains sont en contacts avec les Barbares. Ceux-ci ont même été utilisés par les autorités romaines après les grandes invasions du début du V°siècle pour défendre certains territoires qui échappaient au contrôle de l'empire romain.
Il n'est donc pas étonnant de trouver dans les institutions de la Gaule mérovingienne des apports romains, germaniques et chrétiens. Le roi est présenté comme l'élu du peuple en armes et le successeur de l'empereur chrétien, mais à cela s'ajoute des notions plus germaniques comme l'importance des liens personnels. Ainsi, on retrouve des personnages centraux de l'administration romaine dans l'administration mérovingienne. On retrouve par exemple le comes ou l'"associé", le "compagnon". Personnage qui sous la république romaine accompagnait un magistrat, comme un gouverneur de province, et formait son escorte et son conseil. À l'époque impériale, son rôle évolue et prend une valeur officielle. Sous les Mérovingiens, on retrouve le comte. Ainsi, les rois mérovingiens loin de détruire les anciennes institutions romaines, les conservent et les adaptent en y agrégeant de nouveaux apports.
[...] Rendre des comptes au roi. Une assise royale sur le territoire ? I. Comtes et ducs : des agents royaux Qui sont-ils ? Dans le texte, on trouve l'idée que tout le monde peut être comte. En effet, à la ligne 3 : au sein du peuple tout entier ceci n'est pas totalement faux, car comme Grégoire de Tours l'évoque, il existe des comtes comme Leudaste qui ne sont pas issus de familles de hauts rangs, mais ceux- ci sont souvent mal jugés. [...]
[...] Bibliographie Sources Grégoire de Tours, Histoire des Francs, [traduit du latin par Robert Latouche], les Belles lettres, Paris A. UDDHOLM, Formulae Marculfi, Upsal, Suède Outils de travail P. RICHE, Dictionnaire des Francs. Les temps mérovingiens, Bartillat, Paris P. VIDAL-LABLACHE, Atlas Général, Armand Colin, Paris Manuels et ouvrages généraux L-C. FEFFER, P. PERIN, Les Francs, Armand Colin, Paris R. Le JAN, La société du haut Moyen Âge (VIe-IXe siècle), Armand Colin, U. Histoire, Paris R. [...]
[...] Avec l'importance croissante du territoire, les élites locales prennent de l'importance et notamment l'évêque. Sous Clotaire II et Dagobert son fils de 613 à 639, le pouvoir royal s'unifie autour de la Neustrie. Le roi choisit de favoriser l'indigénat des agents royaux c'est-à-dire que ceux-ci sont choisis parmi les élites locales. Mais cela donne un très fort pouvoir aux groupes aristocratiques et engendre une appropriation du pouvoir par les mêmes élites régionales. Le formulaire de Marculf illustre bien la nécessité de mieux contrôler ses agents territoriaux. [...]
[...] SASSIER, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale. Des origines à l'époque féodale, t Colin Paris J-F. LEMARIGNIER, La France médiévale, institutions et société, coll. Paris A-R. LEWIS, dukes in the regnum francorum 550-751.”, Speculum, Syracuse, New York, juillet 1976, p381-410. P. RICHER, fonctionnaires dans la Gaule Mérovingienne.”, Histoire de la fonction publique en France. Tome Nouvelle librairie de France, Paris p31-67. [...]
[...] Souvent, les comtes ont été élevés au palais et ont eu des fonctions moins importantes avant. Aux lignes 5 et 6 : des personnes ayant prouvé leur fidélité et leur énergie C'est donc souvent de jeunes nobles élevés au palais, ils avaient reçu une éducation de type guerrière, mais aussi une instruction administrative On peut aussi voir qu'il y a des familles de comte. En effet, à la ligne 20 : Palladius, fils du feu comte Britien et de Césarie on retrouve Britien comte d'Auvergne avant 555, et Palladius a comme beau-frère, c'est- à-dire le mari de sa sœur, le comte Firmin qui fut comte d'Auvergne de 555- 558, puis duc de 560-571. [...]
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