La question suivante est donc à étudier: Quelle a été l'évolution du donjon de Langeais en ce qui concerne sa forme et sa longue occupation ?
Afin de répondre à cette interrogation, le plan suivant sera respecté : En première partie nous retracerons l'histoire du Donjon et ses environs pour dans un second temps, en examiner ses trois phases de modification. Enfin, il sera expliqué en quoi le travail de E.Lorans et de E. Impey est une nouvelle analyse du donjon.
[...] En effet, Langeais possède un des premiers donjons de France, sinon le premier. L'enceinte fortifiée ne comprend pas seulement un donjon aujourd'hui, on connais également d'autres édifices, réparties sur trois zones: La zone I est réaménagée en deux plateformes dans les années 1880-1890 et comprend le château du XVe siècle, le donjon du Xe et un rempart antérieur au XIIIe, au nord. La zone II est marquée à l'est par un exhaussement du sol donnant l'impression que le donjon se dresse sur une motte. [...]
[...] Connue sous le nom de donjon, cette construction à Langeais, paraît bien répondre, dans l'ensemble, à l'oeuvre du comte d'Anjou, Foulques III le Noir. Il l'aurait élevé, à une date qu'on peut déterminer aux alentours de 984 (et non 994 comme l'ont dit beaucoup de chercheurs se basant sur une date des le départ erronée. Eudes Ier, comte de Blois, vint l'y assiéger en 993-996. Il est certain que le premier château fort de Langeais a joué un rôle important pendant ces batailles ainsi que pour l'histoire. [...]
[...] Bien que le donjon de Langeais soit certainement le premiers jamais construit, les alentours nous offrent une multitude d'autres exemples donnant de bon moyens pour une comparaison appuyée. On retrouve par exemple la ville de Loches, en Tourraine. Elle possède une tour maitresse, carrée, composée de deux tours à contrefort juxtaposés, ressemblant fortement au donjon de Langeais sauf qu'elle repose sur trois étages et non deux. On retrouve également un cheminée présente aux 3 étages. Comme il a été interprète à Langeais, on imagine un escalier dans la tour menant à la pièce principale. [...]
[...] Le donjon de Langeais connait ensuite la destruction du contrefort nord/ouest (phase III b). Une irrégularité est encore visible aujourd'hui quant au type et à la taille des pierres, grossièrement colmatées au mur plus ancien. Il y a un souhait de conserver les ruines qui n'ont plus aucun rôle ni défensif ni résidentiel. Peut être s'agit-il d'une importance symbolique sur la puissance châtelaine Les modification ne s'arrêtent pas là puisque la tour est également concernée (phase III c). Celle ci est pour la 1ère fois dotée d'une porte au rez de chaussée sur son mur nord. [...]
[...] En 1422, Langeais est sous le contrôle d'un capitaine écossé (Thomas Seton) qui est un écuyer d'écurie du roi qui lui accorde certainement la châtellenie, ce qui est une première à Langeais. Après sa mort, la ville de Tours propose une offre monétaire à sa famille que celle ci refuse. Elle reste alors à langeais jusqu'à ce que Ferrant de Seville le fasse, en 1428. À partir de 1457, la partie occidental du site castral relève de la seigneurie du château-Gannes. En 1461, c'est Jean Bourré, trésorier de France, qui est au pouvoir de l'enceinte. [...]
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