« Évoquer les chevaliers […] au Moyen-Age, c'est faire revivre des images qui semblent universelles et sans équivoque: celle de nobles héros aux armures étincelantes, surgissant de châteaux forts en brandissant des bannières aux couleurs chatoyantes pour se jeter, la force au poing ou l'épée à la main, au secours de l'affligé, de la veuve et de l'orphelin » : tel apparaît l'image du stéréotype du chevalier dans les esprits contemporains, brossé par Cervantès, comme nous l'indique Jean FLORI dès les premières pages de son ouvrage Chevaliers et chevalerie au Moyen-Age.
En effet, il s'agit d'une tout autre réalité car le terme de chevalier est ambigu : il désigne un guerrier à cheval, mais la cavalerie n'est pas seulement la chevalerie. Mais est aussi attribué à une personne de haut rang social, associé tardivement à la noblesse car ce terme de chevalier, apparu fin Xe s et début XIe s se confondait peu à peu avec celui de « noble ». Donc les « miles » désignent ces comtes, ces princes, ces rois mais aussi réunissant des hommes de tous niveaux, incluant un pouvoir politique de service militaire, qui tendra à évoluer au XIe s, avec l'apparition de termes comme « vassus », « fidelis » ou encore « homo » dans le sens actuel du vassal, désignant toujours ces hommes en armures, les soldats, qu'ils soient ou non insérés dans la féodalité ou qu'ils soient vassaux ou non, riches, propriétaires et même libres. Ils constituent donc une catégorie sociale ou plutôt socio-professionnelle à part, qui ont pour point commun le port de l'armement caractéristique des chevaliers.
[...] On lui enseigne aussi la justice, la protection et la défense des faibles, la générosité mais aussi des vertus comme la prouesse, la largesse et la courtoisie. ADOUBEMENT: La remise des armes à un jeune écuyer qui se fait chevalier Au XIe s =cérémonie très simple. Au XIIe s = cérémonie plus populaire et qui est sacralisée par l'Église. Le jeune écuyer prend un bain purificateur. Puis on lui revêt la tunique de lin blanc et on lui remet les armes: il s'engage à défendre l'Église et reçoit ses armes au nom de la Trinité. [...]
[...] Ils établirent des règles très strictes visant à se protéger des dérives de la richesse et de l'indolence. - Les Chevaliers Teutoniques, formé en 1190 pour protéger les pèlerins germains au cours de leur voyage en Terre Sainte. Ainsi, évoquer les chevaliers [ ] au Moyen-Age [ ] l'image de nobles héros aux armures étincelantes, surgissant de châteaux forts en brandissant des bannières aux couleurs chatoyantes pour se jeter, la force au poing ou l'épée à la main, au secours de l'affligé, de la veuve et de l'orphelin n'est autre que le reflet d'un idéal, un stéréotype, dont ses traits brossés ne reflètent pas véritablement la manière d'être un chevalier du XIe au XIIIe En effet, nous avons vu que cette classe de chevalier, et encore le terme de classe est mal approprié, mais que ce titre, la forme et la manière d'être un chevalier dépendaient largement de son appartenance à cette aristocratie, de la haute comme de la moyenne, mais aussi de rang moins honorifique. [...]
[...] Par ailleurs, outre la gloire, le gain aussi y demeure un attrait principal à ces tournois: on peut y gagner des prix comme des chevaux, des harnois, des armes, mais de l'argent aussi. Le tournoi est un entrainement nécessaire donc, mais surtout il est l'expression idéologique de la chevalerie, dont les valeurs sont guerrières, sociales mondaines aussi. C'est donc une pratique prisée par les chevaliers. Par ailleurs, le tournoi apparaît comme un exutoire à la violence, jusqu'alors livrée dans les guerres privées. Transition: Les manières d'être un chevalier donc, varient bien en fonction de l'âge, de leurs pratiques. [...]
[...] - Le service d'ost: avec une durée qui varie entre 40-60 jours gratuits par an. La guerre et ses combats, est un domaine où les chevaliers meurent peu: c'est un sport où ils se connaissent et apprennent à s'estimer. Et par ailleurs leur mobilité et la qualité de leur armement défensif les exposaient moins qu'eux à mourir au combat. S'impose donc alors une conception ludique de la guerre qui devient une sorte de sport donc, périlleux mais qui leur est exaltant, honorable, envié aussi et réservé à une élite reconnue et admirée. [...]
[...] Les chevaliers dans les tournois Quand la guerre n'occupait pas les chevaliers, ils recherchaient les tournois: terme du XIe s pour désigner ce torneamentum ou encore ce conflictus Gallicus. A l'origine, et ce jusqu'au milieu du XIIIe le tournoi se distingue peu de la guerre. Pour dire vrai, il s'agit même d'une guerre miniature: c'est un véritable affrontement entre deux camps qui regroupent des chevaliers venus de divers horizons. Ils utilisent les mêmes armes, les mêmes tactiques et les mêmes techniques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture