Le texte ici présent « les débuts du valdéisme à Lyon (1173) » ou « chronique anonyme de Laon » est tiré de la revue de l'histoire de l'Eglise de France de 1936 « les origines lyonnaises de la secte des vaudois » de la page 8 à la page10, et provient de l'édition Scriptores au tome XXVI. Ce document en latin à l'origine a été traduit par M. Pouget.
C'est donc une chronique qui consiste selon sa définition à un récit d'événements historiques ou fictifs qui suit l'ordre logique de leur déroulement.
En tant que chronique anonyme, l'auteur reste donc ici inconnu. On peut penser que celui-ci était un homme du clergé, sans doute un chanoine, car il maîtrisait l'écriture. On observe également que cet auteur pourrait être un contemporain des faits qu'il relate bien que sa chronique soit datée du XIIIe siècle. Enfin, on peut supposer que le terme «de Laon » désigne une ville située dans le nord de la France, en Picardie qui représentait au Moyen Âge un centre religieux et intellectuel renommé d'où l'auteur pourrait être originaire.
Son document, témoignage des déviances vaudoises de la fin du XIIe siècle est à mettre dans le contexte des contestations chrétiennes se développant à partir de l'an 1000 au sein même du clergé et se traduisant par la suite par l'apparition de mouvements laïcs dissidents. Ainsi, dans le contexte d'une période de prospérité économique, beaucoup prônent le retour de la chrétienté d'origine, aux Évangile. Mais malgré l'instauration de la Réforme grégorienne entre 1059 et 1122, ces mouvements se multiplièrent, l'Eglise restant critiquée notamment sur son opulence.
Or, la chronique anonyme de Laon traite de Valdès, un riche marchand de Lyon qui aurait abandonné ses richesses pour se consacrer à Dieu. Se référant à l'Évangile, il aurait eu recours à la prédication et aurait rallié des disciples sans l'assentiment du clergé.
Au vu de ces informations, on peut donc se demander comment cet homme de par sa vocation a-t-il pu représenter la contestation d'une Eglise toute-puissante ?
Pour répondre à nos interrogations, nous traiterons en premier lieu de l'état de doute de Valdès, puis par la suite, de son vœu de pauvreté pour enfin étudier la naissance du mouvement vaudois et les réactions de l'église face à cette dissidence.
[...] Ainsi, les vaudois représentèrent tels les patarins, les mouvements d'Arnaud de Brescia ou encore de Pierre de Bruys les témoins d'une Eglise contestée : l'hérésie des pauvres. Excommuniés et qualifiés d'hérétiques au concile de Latran IV convoqué par le pape Innocent III, les vaudois sont condamnés et pourchassés. Car l'Eglise toute-puissante compte le rester et les dissidences constituent pour cette institution un danger à l'ordre établi. Prônant la pratique de l'inquisition et adoptant de nouvelles réformes telle la création des ordres mendiants, l'Eglise a pu regagner l'adhésion des populations et dissoudre les mouvements hérétiques. [...]
[...] En tant que chronique anonyme, l'auteur reste donc ici inconnu. On peut penser que celui-ci était un homme du clergé, sans doute un chanoine, car il maîtrisait l'écriture. On observe également que cet auteur pourrait être un contemporain des faits qu'il relate bien que sa chronique soit datée du XIIIe siècle. Enfin, on peut supposer que le terme Laon désigne une ville située dans le nord de la France, en Picardie qui représentait au Moyen Âge un centre religieux et intellectuel renommé d'où l'auteur pourrait être originaire. [...]
[...] En effet, cet homme fortuné changea radicalement son mode de vie du jour où selon l'auteur il rencontra un jongleur et fut vivement frappé par ses paroles 3). L'auteur précise même que ce troubadour conte face à la foule rassemblée puis face à Valdès lui-même qui l'emmena chez lui pour l'écouter le récit de saint Alexis 4). Ce récit didactique, la geste de saint Alexis apparaît important pour comprendre le cheminement de la pensée de Valdès. En effet, selon la légende Alexis fils d'un patricien romain, donc issu d'une famille noble, renonça au mariage, à tous ses biens, s'exila à Edesse et se fit mendiant. [...]
[...] Les vaudois dont le mouvement a survécu aux répressions ont donc indirectement permis, comme d'autres mouvements dissidents l'évolution du dogme ecclésiastique. Et l'exemple frappant du succès de François d'Assise en quelque sorte successeur de cette hérésie des pauvres ne nous indique-t- il pas qu'«il n'y a pas de dogme sans hérésie (Michel Tardieu). Bibliographie - Ouvrages Audisio.G, Les Vaudois, Paris, Fayard Félix.B, L'hérésie des pauvres, Labor et Fides Leutrat Paul, Les Vaudois, Paris, Editions sociales - Revues Les collections de l'Histoire, Le Moyen Age des hérétiques, janvier-mars 2005. Histoires et images médiévales, L'inquisition médiévale, mai- juin-juillet 2006. [...]
[...] Au vu de ces informations, on peut donc se demander comment cet homme de par sa vocation a-t-il pu représenter la contestation d'une Eglise toute- puissante ? Pour répondre à nos interrogations, nous traiterons en premier lieu de l'état de doute de Valdès, puis par la suite, de son vœu de pauvreté pour enfin étudier la naissance du mouvement vaudois et les réactions de l'église face à cette dissidence. - La chronique nous dresse en premier lieu le portrait de Pierre Valdès, l'histoire de sa vocation. [...]
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