Damas est l'une des plus anciennes villes connues et toujours habitées, (des traces archéologiques remontent au IVe millénaire avant notre ère). Elle est citée dans la Bible, dans le Livre de la Genèse et plusieurs fois dans le Livre des Rois et des Prophètes. Ibn Battûta, (1304- 1368) dira d'elle: "La ville de Damas est d'une grande beauté et toute description, si longue soit-elle, est toujours trop courte pour ces belles qualités."
Damas, un enjeu majeur pour le monde musulman médiéval (...)
[...] On n'en connait pas une semblable, et l'on n'en trouve pas une seconde qui puisse soutenir la comparaison avec elle. Celui qui a présidé à sa construction et à son arrangement fut le commandeur des croyants, ( . ) il fit partir vèrs l'empereur des Grecs, à Constantinople, pour intimer à ce prince l'ordre de lui envoyer des artisans, et ce dernier lui en expédia douze mille. ( . ) Jaimie troupe ces paroles de Muhammad: On adorera Dieu, dans la mosquée de Damas, durant quarante ans après la destruction du monde La fin d'une apogée Dès les années 720, l'Emprire trop vaste des Omeyyades commença à montrer des signes de faiblesse, malgré la centralisation du pouvoir les provinces commencèrent à se révolter. [...]
[...] Elle fascinera les voyageurs de tout temps. Le géographe arabe Ibn Jubayr qui monta sur le toit de la mosquée en 1184 dira: quelque endroit que l'on contemple la ville, on voit cette coupole s'élever dans l'air, dominant toute autre éminence, comme si elle était suspendue au ciel”. C'est un projet digne d'une capitale impériale proclamant pour le monde musulman, à travers une esthétisme renouvelée un nouveau projet de civilisation. À noter le lien qui unit la Grande Mosquée des Omeyyades et celle de al- Aqsa à Jérusalem: deux édifices sensiblement de la même époque ancrant l'Empire musulman au monde divin. [...]
[...] Damas n'est pas beaucoup mieux placée que de nombreuses villes de Syrie. Ce sont surtout les réseaux humains mis en place par les négociants de la cité qui ont permis à celle ci de conserver le contrôle de ces échanges. Pour autant, la ville a été aidé par un ensemble de facteurs favorables. En effet, Damas offrait une halte caravanière relativement commode, avec l'assurance de trouver en abondance, eau, fourrage, nourriture pour les hommes ainsi qu'un marché animé pour vendre et pour acheter, d'autant que la ville dispose d'entrepôts et de fondouks protégés contre le pillage. [...]
[...] Puis le temple fut consacré à Jupiter avant d'être transformé en église en 379. On peut parler d'une certaine sacralité perpétuelle du téménos, d'autant qu'avant la construction de la mosquée et donc de la destruction de l'église, il y aurait eu partage entre les chrétiens et les musulmans, ces derniers seraient allés prier à cet endroit. La Grande Mosquée fut bâtie sur le lieu considéré comme le plus sacré de la ville. C'est à la demande d'Al-Walid Ier, (668-715) que fut édifiée la mosquée entre 706 et 715. [...]
[...] De 935 à 1516, la Syrie fut gouvernée par un pouvoir délégué basé à Damas et recevant sa légitimité de Fustat-Misr ou du Caire. Il faut cependant signaler l'exsitence entre 1075 et 1154, d'une principauté indépendante de Damas, ne contrôlant qu'une partie de la région. Après la conquête ottomane de 1516, Damas dépendit de Constantinople et non plus du Caire. Alep, située à proximité de la vallée de l'Euphrate, devint une prospère métropole commerciale et financière de la province . [...]
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