La croisade est un mouvement de très grande ampleur, qui commence en 1095 et ne s'arrête pas avec le Moyen Age car il y a encore des rêves de croisades et des croisades réelles à la fin du Moyen Age. Depuis le mouvement lancé par le Pape Urbain II au concile de Clermont, on classe 7 croisades jusqu'à la deuxième croisade de Saint Louis et d'autres apparaissent ensuite en 1393 avec Jean Sans Peur. Le rêve de croisade reste très présent et le Pape Pie II organise à Mantoux une tentative de mettre sur pied une croisade mais un plan qui échoue (...)
[...] On nous parle de Turcs, Perses, Arabes, fils d'Agar . Mais ce sont des peuples très différents qui viennent de territoires différents. Tout cela est très hétérogène, et au delà de cette diversité, Urbain II rassemble le tout en le désignant comme l'ennemi de Dieu, un ennemi stigmatisé, en face des chrétiens, défini négativement comme ennemis de Dieu. Concernant les guerriers, le pape écrit aux souverains d'Occident. Logiquement celui qui a garde de la foi chrétienne contre les païens dans la culture médiévale d'Occident est Charlemagne, c'est à dire l'empereur. [...]
[...] Cette définition est différente de celle considérant les musulmans comme ennemis de Dieu. Si on les traite comme des païens, la persuasion doit s'accompagner de sacralisation, il faut les sacraliser, les baptiser de force car avec le sacrement, ils vont être sauvés du pécher, ils vont recevoir la grâce de Dieu et vont être sauvés. Dans la pensée de certains intellectuels du XIIe siècle, il y une distinction entre foi implicite et foi explicite, la foi implicite est indépendante de la volonté de l'individu, elle est reçue une fois pour toute par le sacrement et se distingue de la foi explicite qui est celle qui est exprimée par l'individu. [...]
[...] Le combat des guerriers va servir le culte de Dieu. On ne conçoit plus la société chrétienne dominée par le prince et le roi, l'Église a largement rompu avec une conception de l'Eglise qui faisait encore appel au roi pour les appels à la paix. C'est une modification profonde de la société qui consacre cette nouvelle vision, cette classe aristocratique des guerriers qui deviennent les combattants de Dieu, les vengeurs, qui vont aller prendre la place des martyrs en nouveaux martyrs mais qui auront combattus, qui vont mourir dans un combat pour Dieu et qui sont calssifiés en tant que catégorie sociale qui leur est propre. [...]
[...] Il y a des communautés chrétiennes et de juifs qui continuent de vivre relativement normalement en Orient, malgré ce que nous dit Urbain II. On est dans la période où l'Église tente de pacifier les relations internes entre les Chrétiens de l'Occident et elle tente de créer une sorte de milice chrétienne organisée et donc quel meilleur moyen pour cela que de désigner un ennemi commun envers lequel diriger les combats La symbolique du chevalier chrétien. Mais qui est l'ennemi ? Et au-delà du rassemblement des chevaliers, quelle est l'image que l'on veut donner à l'armée des chevaliers ? [...]
[...] Byzance est une ville richissime où le niveau de vie est élevé, beaucoup plus qu'à Paris ou qu'en Occident en général. Il y a un facteur de supériorité une possibilité d'enrichissement et de mener une vie meilleur en Orient. Une confiance mutuelle se développe, le fait qu'il y ait une multitude de langues, dont la seule commune soit le latin, cette habitude de la diversité des langues permet une diffusion rapide des langues occidentales en Orient et une assimilation rapide des langues orientales pour les occidentaux. [...]
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