Constantinople, cité impériale, Constantin, Justinien, César, Auguste, Thessalonique, Byzance, Constance II, Théodose II, administration impériale, prétoire d'Orient, administration palatine
Constantin Ier (+ 337), d'abord empereur de la seule partie occidentale de l'Empire (310-324), a mis fin au système de tétrarchie - 4 empereurs co-régnant Orient et Occident (1 césar, 1 auguste pour chaque partie) - qui avait été mis en place à la fin du IIIe s. par Dioclétien.
Il se rend maitre de tout l'empire en 324 en défaisant Licinius lors de la bataille navale d'Andrinople. Il a alors pris la décision d'installer son lieu de résidence en Orient, choisissant pour cela une ville existante, Byzance (capitale de Thrace), ancienne cité grecque sur le détroit du Bosphore.
[...] C'est l'hippodrome qui a déterminé l'emplacement du palais impérial, dans le but d'aménager un véritable complexe, conçu comme le centre du pouvoir exécutif impérial. Les thermes de Zeuxippe ont été conservés, bien qu'ils représentaient un élément gênant pour l'installation du palais. L'hippodrome fut rallongé (au sud, vers la mer), et augmenté d'une loge impériale (kathisma), dans laquelle l'empereur prenait place pour assister aux courses de chevaux et lors d'assemblées populaires. On ne conserve aucun vestige matériel du palais impérial, qui comprenait plusieurs bâtiment, à destination privée et publique (ou semi-publique : accès restreint). [...]
[...] L'arrivée de Constantin au pouvoir qui s'est lui-même converti entre 312 et 3124 marque un tournant. L'“édit de Milan” promulgué sous son règne en 313 reconnaît la liberté du culte chrétien (qu'annonçait déjà l'édit de Galère en 311). Les chrétiens ont ensuite reçu le soutien de l'empereur et de ses fils sous la forme d'exemptions de taxes ou de dons pour les églises. Ce n'est toutefois que du temps de Théodose (379-395) que le christianisme reconnu comme seule religion officielle. [...]
[...] Au début du IVe siècle, le Sénat demeurait à Rome, qui restait le cœur de l'administration centrale de l'Empire. L'empereur cherchait cependant à attirer ces édiles constructeurs dans la ville, pour augmenter sa richesse, favoriser son urbanisation et accélérer son peuplement. L'installation de sénateurs Constantinople était donc un enjeu important. À partir de Constance II, le recrutement des sénateurs s'est trouvé modifié : ils n'étaient plus uniquement issus de l'ordre équestre (Tétrarchie) : même s'ils restaient issus de l'élite, ils ne formaient plus une caste héréditaire. [...]
[...] Constantin l'a rapatrié à Constantinople. Ce déplacement a eu pour conséquence une réduction des pouvoirs et attributions du préfet du prétoire au profit de ministres palatins, qui officiaient au palais de l'empereur. L'administration palatine Parmi ces derniers on peut citer le maître des offices, qui se trouvaient à la tête des officia (ancêtres des sékréta), c'est-à-dire des bureaux de la capitale. Il contrôlait toute la haute administration, et même l'administration provinciale. De très nombreux fonctionnaires lui étaient associés (plus de au Ve s.). [...]
[...] Théodose aurait fait également venir à Constantinople, vers 391, une relique prestigieuse, le chef de saint Jean-Baptiste. Suivant le récit de 8 Sozomène (mort v. 450), il l'a récupété à Cosilaos, un village près de Chalcédoine, et fait déposer dans une nouvelle basilique édifiée à 7 lieux de la ville : l'Hebdomon1 (localisation mal déterminée). Par sa situation suburbaine, l'Hebdomon participe comme les églises martyriales et les monastères à la christianisation de l'espace de la cité, mais également elle jouit également d'un statut particulier pour le pouvoir impérial. [...]
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