En 1198, six ans seulement après la précédente, le pape Innocent III tout juste élu à l'unanimité à la succession de Célestin III, appelle à une nouvelle croisade ; l'appel fut tout d'abord ignoré par les seigneurs européens. En effet, après l'échec de la troisième croisade, l'Europe était réticente à engager une autre campagne militaire en Terre sainte.
Tandis que les Germaniques luttaient contre le pouvoir papal, l'Angleterre et la France étaient en guerre. Une armée croisée fut finalement organisée lors d'un tournoi par le comte Thibaut III de Champagne en novembre 1199. Thibaut en fut élu commandant mais mourut le 24 mai 1201 et fut remplacé par un comte italien, Boniface de Montferrat. Boniface et les autres chefs envoyèrent leurs émissaires, dont l'historien Geoffroi de Villehardouin, à Venise, Gênes et dans d'autres villes-états, pour négocier un contrat de transport jusqu'à l'Égypte (...)
[...] Bordonove, Les croisades et le royaume de Jérusalem Paris, Pygmalion p. -J-C. Cheynet, Byzance, l'empire romain d'orient Paris, Armand Colin p. -A. Ducellier, Byzance et le monde Orthodoxe Paris, Armand Colin p. -D. Elouard, Les croisades au-delà des mythes Paris, Desclée de Brouwer p. -T. [...]
[...] L'affirmation de la souveraineté de l'Eglise catholique 1 La puissance de l'Eglise catholique En effet l'Eglise catholique malgré cet énorme dérapage de la croisade sort grandie de la conquête de Constantinople. Car le pape va finalement, plutôt que condamner l'expédition non seulement louer la prise de la ville par les croisés mais en plus s'approprier la conquête comme il l'annonce en l'honneur et le profit du siège apostolique Cette appropriation est clairement définit lorsque le pape demande à Baudouin d'attribuer à Dieu et à nous-même (donc à l'Eglise romaine) tout ce qui s'est produit et rien ou presque à puissance La revendication de la victoire par Innocent III marque une volonté d'imposer la toute puissance de l'Eglise catholique qui avait reçut un coup avec le détournement de la croisade. [...]
[...] N'a-t-il pas même prié Dieu de pardonner à ceux qui le clouaient sur la croix ? Il a constamment prêché à ses disciples de ne pas résister aux méchants, d'aimer même leurs ennemis, de bénir ceux qui les maudissent et de prier pour ceux qui les maltraitent. Cette conception d'une Eglise romaine prenant les armes pour le service de Dieu s'établie avant la première croisade lorsque déjà l'Eglise prêche la Reconquista espagnole, ou encore les expéditions normandes en Sicile. Ainsi selon les croisés une juste punition devait être infligée aux infidèles Mais à Constantinople ce n'étaient pas des musulmans, mais bien des frères chrétiens qui habitaient la ville. [...]
[...] Tome 10, La chrétienté romaine (1198-1274) Paris, Bloud et Gay p. -R. Grousset, Histoire des croisades III. 1188-1291. L'anarchie franque Paris Perrin p. -J. Heers, Chute et mort de Constantinople Paris, Perrin p. -J. [...]
[...] Utilisant son pouvoir de protection, il met en place une stratégie méditerranéenne pour la reconquête de la Terre Sainte et imposer la suprématie de l'Eglise catholique. La protection du pape est visible par l'assistance militaire comme il le dit : nous qui t'envoyons du secours pour l'une et l'autre terres mais aussi par l'influence que celui-ci a sur les grands du monde auxquels il demande de soutenir et de défendre tes terres et tes hommes En contre partie de ces aide apportées par l'Eglise, le pape demande fidélité bien sur mais aussi de faire garder soigneusement et fidèlement les biens de l'Eglise Le pape fait sûrement référence aux trésors de l'Eglise d'orient, que les croisés ont déjà pillés. [...]
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