En 751, on assiste à l'effondrement de l'empire mérovingien quand une puissante famille originaire d'Austrasie qui exerçait de manière héréditaire la charge de maire du palais s'empare du pouvoir. Pépin le Bref, alors maire du palais, renverse le dernier roi Mérovingien et fonde la dynastie Carolingienne. L'époque Carolingienne (751-888) doit son nom à Charlemagne (768-814) fils de Pépin le Bref. C'est d'abord, tant avec Pépin le Bref que Charlemagne, que se lance une immense politique de conquête. La dilatio regni permet à Charlemagne de maîtriser un vaste territoire, un territoire considérablement élargi donc, mais surtout très allongé du Nord au Sud par rapport à la France actuelle. On assiste à l'introduction du sacre royal que reçoit par deux fois Pépin le Bref, en 751, à Soissons, des mains de Saint Boniface, légat du pape, puis en 754 du pape Etienne lui-même en la basilique de Saint Denis. Il y a là un événement d'une importance capitale pour l'avenir de la monarchie. Sacrer Pépin le Bref, c'était renouer avec la tradition biblique. Mais la dynastie Carolingienne est marqué également et surtout la restauration de l'Empire en l'an 800 quand Charlemagne reçoit, en la nuit de Noël, la couronne impériale en la basilique Saint Pierre de Rome, des mains du pape Léon III. L'empire romain d'occident est ainsi reconstitué et Charlemagne est qualifié d'Augustus imperator romanum gubernans imperium. La voilà donc nouvel Auguste, empereur des Romains, gouvernant de l'Empire. Ainsi, pour un temps, l'État semble reconstruit avec son territoire réunifié, son chef unique, l'empereur, entouré de son palais et de son administration.
[...] L'insécurité des temps mérovingiens fait que, les hommes libres réalisant leur faiblesse et leur isolement, recherche la protection des puissants par le biais de la commendatio, contrat bilatéral qui consistait à placer le recommandé sous la protection du puissant en échange de services. L'idée dominante de ce contrat est d'assurer la sécurité du recommandé et la puissance du seigneur. À la fin de l'époque mérovingienne, tout pousse à la multiplication de ces liens de dépendance, tant l'évolution économique que politique. [...]
[...] Ces vassaux étaient au départ, des individus d'origine sociale modeste, mais, rapidement, leur situation change. Dès l'époque de Charles Martel, la nécessité conduit à constituer une armée solide. La cavalerie se développe et l'équipement des cavaliers coûte cher, ce qui contraint le roi à les doter d'un beneficium. Dans ces conditions, leur niveau social s'améliore et leur richesse augmente. À la fin du VIIIe, le bénéfice se présente comme une tenure, c'est-à-dire une terre concédée. Le bénéfice est resté pendant longtemps strictement viager. [...]
[...] Il s'agit de réaliser une unité politique fondée sur un gouvernement chrétien. On imagine un nouvel ordre politique, l'ordre carolingien, fruit de la réflexion d'un état-major restreint de clercs et de laïcs, mais, aussi, des expériences passées. Ainsi s'élabore, progressivement, une conception nouvelle du pouvoir et de l'État. Elle conduit à repenser et perfectionner l'appareil administratif, législatif et judiciaire qui est considérablement renforcé. Introduire plus de hiérarchie et de contrôle dans l'organisation politicoadministrative, rendre la législation plus uniforme (capitulaires), réformer la justice pour qu'elle soit plus rationnelle et plus homogène, telle sont les traits dominants de la politique carolingienne. [...]
[...] Ainsi, le vassus carolingien apparaît comme un homme au statut contrôlé. Le Vassus Carolingien, un homme au statut contrôlé Le statut du vassus carolingien autour de l'an 800 présente premièrement un contrôle contrôle délimité par des sanctions Contrôle des vassus Le contrôle des vassus est encadré par l'empereur et les serments de fidélité Le contrôle par l'empereur Au début, le roi contrôle assez bien, veillant à ce que tous les grands du royaume et ses agents (comtes, missis) entrent bien dans la vassalité immédiate. [...]
[...] Il s'étend à tous les niveaux de la hiérarchie sociale et politique, créant entre le pouvoir central et les sujets de multiples intermédiaires dont la présence médiatise les rapports que l'empereur doit normalement entretenir, de manière directe, avec l'ensemble des populations, ce qui nous amènera plus précisément à étudier le profil d'un sujet de l'empereur autour de l'an 800. Sujet venant du latin subjectus désigne celui qui est soumis, subordonné. Ce concept de sujet connaîtra dans l'ordre politique une certaine évolution au cours du temps. À l'époque carolingienne, le roi exerce une autorité immédiate sur tous les hommes libres de son royaume, qui sont ses sujets. On entend ici par profil, l'ensemble des caractéristiques que présente un sujet de l'empereur à cette époque. [...]
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