Popolo, cités, commune populaire, commune podestatale, gouvernement des cités italiennes
Le maître mot sera celui de podestat. Nouveau personnage central du gouvernement des cités italiennes au XIIIème siècle. Arrivé dans la seconde moitié du XIIIème siècle d'un nouveau protagoniste sur la scène politique, qui ne sera plus qu'un protagoniste social mais aussi directement politique : c'est le popolo (peuple qui représente les notables non aristocratiques, les plus puissants de la cité : marchands, juristes).
Le passage d'une cité gouvernée, dirigée par ses propres élites élues par l'assemblée des citoyens : les consuls (qui sont d'abord une magistrature plurielle et qui proviennent de la cité dont ils sont censés chapeauter l'organisation politique pendant une durée déterminée) à une cité gouvernée par un podestat (exactement comme Ier siècle auparavant, avant le passage de la ville épiscopale à la commune consulaire) ne se fait pas d'un jour.
[...] Tout cela renforce encore la conflictualité interne aux cités. Entre 1280 et 1300 l'équilibre complexe qui avait gouverné des décennies centrales du XIIIe siècle sera défait. S'ouvre alors une nouvelle voix : celle de la recherche de l'homme et de la pacification forcée, non plus dans les discussions urbaines mais forcé par des autorités qui ont le pouvoir. Et dans ce contexte on va commencer à penser que le vil de la politique ne peut plus être celui d'assurer la cohabitation entre différentes composantes de la communauté urbaine. [...]
[...] La femme et les enfants n'existant pas. Cela veut dire que sur une cité comme Cologne à l'époque, de habitants, de très nombreux citoyens ont, à un moment de leur vie, accès a une charge politique ou administrative au niveau urbain. Par quels biais s'expriment cette volonté de participation à la vie publique et politique de la cité ? Si on laisse de côté ceux qui, d'un point de vue social et culturel Moyen Âge, sont nés pour gouverner (les aristocrates), comment le reste des citoyens s'organise, participe à la vie politique de la cité ? [...]
[...] Mais ce statut peut changer, c'est pour cela qu'on parle pour la fin du XIIIe, de gouvernement des listes. Le popolo gouvernantes en faisant des listes de proscription. À partir de 1270 à Bologne ou à Florence le popolo va élire des commissions chargées de former les listes de tous les magnats sur la base de leur richesse, de leur fama (réputation). Cette liste d'hommes dangereux est toujours modifiable (prêt à sortir leurs épées, arrogant), soumis à une liste de restriction très dure pour ce qui est des droits des citoyens. [...]
[...] L'armée impériale est battue en 1247 à Vittoria (place forte créer par l'empereur), où Frédéric II avait mit le siège devant la ville de Parme. Il a une autre défaite en 1249 et en 1250 c'est l'année de la mort de Frédéric II et de la fin de cette volonté impérialiste en Italie. À partir du début des années 60, l'enjeu va être essentiellement celui de l'Italie méridionale qui va reprendre une nouvelle dynastie qui est celle des rois de Naples. [...]
[...] Dans ce contexte le passage du consul au podestat renvoie à un changement radical. Cela va créer également un nouveau mode de participation à la vie politique ainsi que la création de nouvelles sources écrites. (À partir de 1230 on verra fleurir en Italie le petit manuel du bon podestat) Alors même que le podestat se trouve au sommet de l'organisation institutionnelle et administrative de la cité pendant tout le XIIIe siècle il ne faut pas le voir comme un nouveau genre de seigneur urbain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture