Il s'agit d'un extrait des chroniques de Froissart dans lequel il relate les conditions du retour du pape Grégoire XI (1370-1378) à Rome. Jean Froissart est considéré comme le chroniqueur du monde chevaleresque du XV siècle. Il est né à Valenciennes en 1333 et mort à Chimay en 1404. Il mena une existence errante, tantôt au service de puissants patrons, tantôt hébergés par d'autres, il s'interrogeait sur les événements guerriers de son temps. Dans les quatre livres de ses Chroniques, il a voulu raconter les guerres de l'Europe de l'avènement d'Edouard III à la mort de Richelieu II. Il a multiplié ses manuscrits, ses sympathies ont variées selon ses protecteurs anglais ou français. Il écrivait pour des nobles, il traduisait leur société et sa conception chevaleresque.
Ce conflit que Froissart évoque dans cette chronique est celui de la guerre de Cent Ans (1337 à 1453) qui oppose la France et l'Angleterre. Mais, plus principalement un conflit qui oppose la papauté à l'empereur en Italie. Depuis le pape Clément V (1305 à 1314), la papauté est installée à Avignon à cause des conflits en Italie entre les partisans du pape ceux de l'empereur. Chaque pape qui lui succède tente de retourner en Italie sans succès, c'est donc dans ce contexte que Grégoire XI entreprit d'y retourner.
Dans cette chronique, Froissart évoque l'obsession du pape Grégoire XI de calmer les troubles entre le roi de France et d'Angleterre et de ramener la papauté à Rome. Malgré ses problèmes de santé, il attache de l'importance à son rôle et il se dévoue à Dieu. Il prépare son voyage, convoque ses cardinaux pour leur en informer. Ils sont mécontents, le roi de France le fut aussi lorsqu'il apprit la nouvelle, il ordonna à son frère, le duc d'Anjou de se rendre à Avignon pour l'en dissuader. Mais, ce fut un échec, Grégoire XI est décidé à retourner à Rome, il délègue son pouvoir à quatre cardinaux qui le représenteront en son absence. Les cardinaux et le duc d'Anjou craignent que les Romains ne l'accueillent mal et qu'ils élisent un pape italien à sa place s'il meurt en Italie. Comme il l'avait prévu, Grégoire XI se rend en Italie, il y fut reçu comme il se doit, il fut logé au palais Saint Pierre mais il mourut quelques temps après son arrivée, dans l'église Sainte-Marie-Majeure le 8 mars 1077, les Romains lui firent honneur lors de ses obsèques et il fut enterré dans cette église.
Cette chronique nous permet de constater les relations entre le roi de France et le pape Grégoire XI ainsi qu'avec ses cardinaux et l'Italie. Cependant en quoi la place du pape à Avignon est-elle si significative pour l'avenir de la papauté ?
Dans un premier temps, nous étudierons la monarchie pontificale d'Avignon. Puis, dans une deuxième partie, nous analyserons le duel entre le pape et le roi de France. Enfin, dans une troisième partie, nous traiterons de la crainte de Rome.
[...] C'est lors d'une apparition que le Christ va lui demander d'user de son influence auprès du pape en Avignon pour le faire revenir à Rome. Elle va le rejoindre en 1376, lui relate la situation de l'Église, très dégradée, lui reproche sa peur de lutter, et le presse de revenir à Rome. Elle réussit à le convaincre que sa place était à Rome. Il délègue son pouvoir à quatre cardinaux leur donne pleine puissance ligne 38, ainsi par ce pouvoir, les cardinaux pourraient procéder eux-mêmes à l'élection même hors de Rome à condition que l'élu ait la majorité des deux tiers. [...]
[...] Cependant, la question de sa succession se posa. Les cardinaux destiné à élire le nouveau pape se divise en trois clans : les Français du nord, ceux du Midi et les Italiens. Un pape italien est néanmoins élu à la quasi unanimité (15 voix sur il s'agit de l'archevêque de Bari Bartolomeo Prignano qui devint pape le 18 avril 1378 sous le nom d'Urbain VI. Mais le roi de France Charles V proteste aussitôt et un groupe de cardinaux français élit un antipape, Robert de Genève, qui prend le nom de Clément VII en juin 1379. [...]
[...] Tous abdiquent sauf le pape d'Avignon, Benoît XIII, se réfugie en Espagne où il est abandonné de tous et s'entête jusqu'à sa mort en 1423. Une Assemblée conciliaire assure l'intérim de 1415 à 1417, jusqu'à l'élection de Martin V en novembre 1417. [...]
[...] Ainsi il existe une sorte de relation féodale entre le roi et son frère qui doit faire ce qu'il lui demande. Le duc d'Anjou a pour mission de briser le voyage ligne 28 du pape mais il était toujours décidé à retourner à Rome. La ligne 3 quand le pape vit qu'il ne pouvait trouver nulle paix entre le roi de France et le roi d'Angleterre [ ] il y avait bien travaillé et fait travailler les cardinaux montre que l'une des principales préoccupations et activités de Grégoire XI fut de parvenir à une paix entre la France et l'Angleterre, reprise en 1369. [...]
[...] En effet, lorsqu'il fut devenu pape, il était persuadé que Rome ne pourrait conserver ses domaines reconquis que s'il y résidait, il était préoccupé du danger d'un schisme pontifical à Rome, si le pape n'y réside pas. Mais il n'était pas le premier pape à entreprendre ce retour, aucun d'eux n'avait réussit. Aussi, Grégoire XI semblait plus déterminé, malgré la réaction de ses cardinaux qui furent ébahis et courroucés les efforts de la curie pour qu'il reste à Avignon et la visite du duc d'Anjou, il quitta Avignon. Ceci montre qu'en dépit des liens étroits qui unissent le roi et le pape, Grégoire XI a une certaine liberté d'action. [...]
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