La fin du XIVème siècle est marquée par la guerre de Cent Ans (1337-1453) qui oppose la France et l'Angleterre. Mais, plus particulièrement par le grand schisme, conflit qui divisa la Chrétienté. Depuis, le pape Clément V (1305-1314), la papauté est installée à Avignon à cause des conflits en Italie entre les partisans du pape et de l'empereur. Chaque pape qui succède à Clément V tente de retourner en Italie sans succès, seul Grégoire XI ( 1370-1978) y réussit, il mourut le 28 mars 1378 et le problème de sa succession se posa.
Les cardinaux italiens élirent Urbain VI (1378-1989) tandis que les cardinaux français élirent Clément VII (1378-1394), c'est donc dans ce contexte que le grand schisme débuta. Les partisans des deux papes multiplièrent les manœuvres diplomatiques pour rallier d'autres pays à leur lutte contre celui qu'ils considéraient comme le pape illégitime.
Ce fut le cas de la France mais aussi de l'Angleterre, ce dont Richard II traite dans cette lettre. Il est né le 6 janvier 1367 à Bordeaux et il est mort le 17 février 1400. Il est le fils unique du Prince Noir et il fut roi d'Angleterre de 1377 à sa mort. Il succède à Édouard III, son grand-père. Cette lettre se présente sous la forme d'une charte, avec le protocole initial qui comprend la suscription, Richard, la dévotion « roi par la grâce de Dieu » puis les destinataires « nobles hommes, gouverneurs, citoyens et commune de Florence » ligne 1 à 2. Dans cette charte, Richard II évoque la situation en Italie lors au grand schisme, il affirme son soutien au pape Urbain VI. Il rend compte des manœuvres diplomatiques françaises qui soutiennent Clément VII, des préparatifs de l'expédition du duc d'Anjou contre Urbain VI. Il tente de convaincre Florence de continuer la lutte contre la France, l'Ecosse et la Castille, principaux partisans de Clément VII et, de soutenir Urbain VI afin de lui rendre sa légitimité. Il désigne Thomas Cheyne comme représentant de l'Angleterre pour mener les négociations avec Florence à qui il promet la gloire et une récompense si elle se rallie à sa cause. La charte se termine par l'authentification de l'acte ainsi que par le protocole initial qui mentionne la date et lieu.
Cependant, en quoi cette charte montre-elle l'implication ainsi que l'opposition de la France et de l'Angleterre dans le conflit du grand schisme ?
Dans une première partie, nous traiterons des origines du grand schisme puis dans une deuxième partie, nous traiterons de l'intervention française et anglaise en Italie.
[...] Ils arrivèrent en juillet à Florence 1381. A la ligne 15, Richard II tente de convaincre Florence de continuer la lutte contre les partisans de Clément VII nous vous prions instamment de bien vouloir persévérer dans la vrai foi En effet, depuis 1379, Clément VII multipliait les manœuvres diplomatiques pour faire passer Florence dans son camp. Les envoyés du duc d'Anjou offrirent leur médiation pour négocier la paix entre Florence et Clément VII, elle choisit d'attendre la réunion d'un concile générale pour décider de changer de camp. [...]
[...] De plus, Florence avait été la première à réclamer le retour d'un pape italien à Rome. C'est ainsi qu'en 1380, à la suite d'un traité d'alliance, Florence choisit de soutenir Urbain VI, elle refusa ainsi les sollicitations de Clément VII. Et donc, lorsque le duc d'Anjou accompagné d'Amédée VI et de leur armée arrivèrent en juillet 1381 à Florence, sous les conseils de Richard II, elle s'arma pour leur résister. Elle forma une ligue défensive, une troupe de six milles cavaliers, ils s'apprêtèrent à leur barrer la route mais le duc d'Anjou l'avertit qu'il renonçait à la traverser, il évitait donc les villes ennemis. [...]
[...] En effet, ce fut la France qui dirigea la coalition contre Urbain VI, ce dont nous traiterons dans une deuxième partie. Les lignes 9 et 10 nous avons appris, il y a quelque temps déjà, que le duc d'Anjou et autres ses complices [ ] ont l'intention d'attaquer notre très saint père En effet, à peine Clément VII fut mis sous la sauvegarde de la France que le duc d'Anjou dirigeait la politique extérieure de la France, Clément VII choisit la voie de fait pour lutter contre Urbain VI, il avait l'habitude des choses militaires et, il décida de l'attaquer jusqu'en Italie afin de reconquérir Rome, il avait donc besoin d'une armée. [...]
[...] Grégoire XII, Benoît XIII et Jean XXIII furent déposé successivement en 1415 mais seul Jean XXIII n'abdiqua pas. Une Assemblée conciliaire assura l'intérim de 1415 à 1417, jusqu'à l'élection de Martin V en novembre 1417. [...]
[...] Le choix de Charles V se manifeste par un intérêt politique, en effet, durant la papauté d'Avignon, les papes n'avaient jamais été aussi proche du roi. Avignon est placée au carrefour des routes terrestres et fluviales de l'Europe du Nord et du Bassin méditerranéen, elle occupe également une position stratégique sur les bords du Rhône. Ainsi, la proximité du roi suscite des liens et des ententes entre le pape et lui, ce qui explique essentiellement le fait que la majorité des cardinaux de la cour d'Avignon soient français bien que le pape soit le seul à décider de leur élection. [...]
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