L'Italie au XIIIème siècle est marqué par la lutte de l'Eglise contre l'hérésie mais aussi par la lutte des communes. En effet, l'Italie est au cœur de la lutte entre les gibelins (partisans de l'empereur Frederic II) et les guelfes (partisans du pape Innocent IV). Les gibelins contestent l'autorité de l'Eglise mais, en 1250, Frédéric II meurt, sa descendance est éliminée par Charles d'Anjou. Néanmoins, dans cette lutte, les fidèles sont moins encadrés, dans toute la partie septentrionale et centrale de l'Italie, il se développa de nouvelles pratiques religieuses étrangères à celles de l'Eglise. C'est donc dans ce contexte qu'apparaissent les premiers saints laïcs et dont Salimbene de Adam traite dans sa Chronique.
Salimbene de Adam est né en 1221 à Parme, la seule œuvre qui nous soit parvenue de lui est sa Chronique, il s'agit d'un manuscrit autobiographique, il est incomplet, empiété du début à la fin mais, il est considéré comme le texte le plus riche de l'historiographie médiévale. Salimbene de Adam entra dans un ordre en 1238, il s'éloigna de Parme pour échapper à la pression familiale, il passa d'un couvent à un autre en Toscane, à Lucques, à Pise. Il suivit une formation théologique pour se destiner à la cléricature. En 1247, il est Crémone puis à Parme dont les habitants qui soutenaient le pape Innocent IV passèrent dans le camp des gibelins. Cela provoqua son départ vers Lyon où se réfugia le pape. En 1248, il fut ordonné prêtre à Gênes, il résida sept années dans un couvent franciscain de Ferrare entre 1249 et 1256 puis, en 1279, il rentra enfin en Emilie Occidentale à Reggio. Par ses voyages et son implication dans la vie religieuse, il connaît la vie communale émilienne, il a assisté à l'évolution de l'ordre franciscain, il a été témoin des déviations de l'Eglise séculière, des mauvais imitateurs de l'Ordre et, il connaît les Ecritures Saintes. Il est donc un témoin privilégié des événements politiques et religieux en Italie au XIIIème siècle. Dans sa Chronique, il dénonce ces déviances en particulier, la propagation du culte d'Alberto en Italie. Tout d'abord, il dresse les différents lieux de culte d'Alberto puis, il évoque les processions de ce culte ainsi que les représentations d'Alberto en tant que saint. Ensuite, il traite de l'intervention de l'Eglise appuyé des Ordres Mendiants pour réprimer ce culte. Enfin, il constate que ce phénomène de faux saints n'est pas étranger à l'Italie et, il évoque les causes de cette croyance.
Cependant, dans quelle mesure le culte d'Alberto, un faux saint laïc s'est-il diffusé dans l'Italie ? Quelle place l'Eglise donna à ce nouveau type de saint et comment tenta-t-elle de le réprimer ?
[...] En 1247, il est Crémone puis à Parme dont les habitants qui soutenaient le pape Innocent IV passèrent dans le camp des gibelins. Cela provoqua son départ vers Lyon où se réfugia le pape. En 1248, il fut ordonné prêtre à Gênes, il résida sept années dans un couvent franciscain de Ferrare entre 1249 et 1256 puis, en 1279, il rentra enfin en Emilie Occidentale à Reggio. Par ses voyages et son implication dans la vie religieuse, il connaît la vie communale émilienne, il a assisté à l'évolution de l'ordre franciscain, il a été témoin des déviations de l'Eglise séculière, des mauvais imitateurs de l'Ordre et, il connaît les Ecritures Saintes. [...]
[...] Tout d'abord, il dresse les différents lieux de culte d'Alberto puis, il évoque les processions de ce culte ainsi que les représentations d'Alberto en tant que saint. Ensuite, il traite de l'intervention de l'Eglise appuyé des Ordres Mendiants pour réprimer ce culte. Enfin, il constate que ce phénomène de faux saints n'est pas étranger à l'Italie et, il évoque les causes de cette croyance. Cependant, dans quelle mesure le culte d'Alberto, un faux saint laïc s'est- il diffusé dans l'Italie ? [...]
[...] A la ligne 89, il évoque une autre cause : les clercs étaient mus par la jalousie qu'ils éprouvent pour les religions modernes Il faisait référence aux Ordres Mendiants apparut en 1230 en Italie qui connurent un succès international. Cette nouvelle dévotion contraire aux lois de l'Eglise traduit la contestation religieuse du clergé séculier qui tente de rivaliser avec les Ordres Mendiants, il évoque ainsi des tensions au sein même des membres de l'Eglise. A la ligne 90, il mentionne les évêques et les chanoines, par l'appât des gains qui en découlaient En effet, avec les offrandes des pèlerins, le clergé séculier s'enrichissait, par exemple, Parme devint la commune la plus artistique et fit l'acquisition d'une maison pour fonder un hospice avec le nom d'Alberto. [...]
[...] Aux lignes 12 à 14, Salimbene de Adam énumère les objets de dévotion : on leur donnait des tissus de pourpre, de samit et de soie ce sont des produits de luxe, coûteux dont la provenance est lointaine comme la soie qui selon Salimbene de Adam provient de Bagdad. Cela dénonce le profit que les porteurs de vin tirent de la sainteté d'Alberto, ceci est aussi évoquée à la ligne 10 : les porteurs de vin se partageaient tout cela et le prenaient pour eux Ainsi, pour Salimbene de Adam, la dévotion du culte d'Alberto a été introduite à Parme par les brentatores (porteurs de vin) qui furent influencés par les marchands de Crémone. [...]
[...] Ainsi, les ordres Mendiants partirent en guerre contre les mouvements religieux populaires, contre les saints issus du populo. Salimbene de Adam faisait partis lui-même de l'ordre des Franciscains, c'est pourquoi il s'impliqua dans cette lutte. Mais, aux lignes 37 à 40, Salimbene de Adam montre l'impuissante des Ordres Mendiants les séculiers disaient à claire et vive voix : vous croyez que personne ne peut faire de miracles que vos saints à vous mais vous êtes bien trompés En effet, les interventions des Ordres Mendiants avaient peu d'effet sur les fidèles. [...]
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