Il faut mettre en relation l'émergence des laïcs avec la nouvelle conception de la société dans la vision des années 1020, 1030. On voit, pour la première fois, une vision tripartite de la société, dans le poème qu'Adalbéron, évêque de Laon, écrit à l'attention du Roi de France, le roi Robert de la dynastie capétienne. Pour Adalbéron, la cité terrestre est constituée de trois ordines (ordre) : l'ordre de ceux qui prient (oradores), l'ordre de ceux qui combattent (beladores) et l'ordre de ceux qui travaillent (laboradores).
L'évêque précise que les trois catégories ont une fonction définie dans la société, et que les membres de chacune de ces catégories travaillent pour l'ensemble de la population. Le roi doit assurer la concorde entre ces trois ordres. Adalbéron fait cette demande au roi car la France se trouve dans une période de violence et de rivalité.
Cette vision est-elle une vision de pur intellectuel ou correspond-elle à une réalité et y a-t-il eu une mutation à l'an mille ?
[...] Le roi doit assurer la concorde entre ces trois ordres. Adalbéron fait cette demande au roi, car la France se trouve dans une période de violence et de rivalité. Cette vision est-elle une vision de pur intellectuel ou correspond- elle à une réalité et y a-t-il eu une mutation à l'an mille ? Aujourd'hui on pense qu'il y a eu beaucoup de changements entre la fin du et le début du mais on reste modéré sur le terme de mutation. [...]
[...] Comment faire respecter ces décisions par des hommes détenant le pouvoir ? Les hommes d'Église ont pensé à mettre en avant le Salut éternel. Pour cela, les nobles devaient prononcer de façon solennelle des serments (sacramentum). Comme les prélats se sont d'abord adressés aux grands, les nobles ont prêté serment, mais l'Église a estimé que cela n'était pas suffisant, il faut aller plus loin. Pour cela on a trouvé des temps ou périodes de l'année où on ne se bat pas : tous les jours liturgiques. [...]
[...] On assiste à une alliance du clergé et des laïcs contre les seigneurs ; pourquoi ? Ils leur reprochent le mauvais usage qu'ils font de leurs armes, car ils se battent entre eux au lieu de protéger la population. Au début du on se trouve dans un monde violent et pour combattre ces violences, des institutions de paix sont mises en place. Pour cela les prélats prennent l'initiative de réunir des assemblées où se rendent des clercs et des laïcs. [...]
[...] La fin du siècle marque la renaissance du droit romain à Bologne et la création de la première université au monde dans cette même ville au XII°. La comtesse dépense sans compter en faveur de la réforme. À la fin du elle se retire du monde dans un monastère. La figure de la comtesse et le mouvement patarins sont des cas sans doute exceptionnels, mais ce sont malgré tout des témoignages intéressants et évidents qui prouvent que les laïcs jouent un rôle dans la vie religieuse. [...]
[...] Toute l'action des papes va être d'exiger que les hauts prélats soient élus de façon canonique. Les laïcs sont intervenus dans la réforme de deux manières : la pataria, surtout à Milan, en raison du scandale que provoquent les évêques en vivant dans le luxe. Il s'agit d'une situation relative exceptionnelle, mais qui s'insère bien dans le cadre général des réformes religieuses. La comtesse Mathilde de Toscane, fille d'un comte et d'une princesse, hérite de la Toscane lorsque son père meurt en 1076. [...]
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