Parmi les personnages célèbres de l'histoire du Dauphiné, Pierre de Terrail, dit le chevalier Bayard, fait figure de héros à part entière. Sa vie fut remplie d'évènements et d'aventures qui seront relatés par des auteurs lui étant contemporain. Son histoire devint tellement importante, qu'elle sortit du cadre Dauphinois pour s'étendre à la France entière. Servant à la fois de symbole et de modèle pour les nobles de son époque, le « chevalier sans peurs et sans reproches » reçu tout les honneurs. Sa statue, encore située en face de l'ancien parlement Grenoblois, montre bien toute la considération qu'ont eue les Dauphinois pour ce personnage issu d'une petite noblesse locale. Cette ascension sociale fascinera ces contemporains et les écrivains. Au delà de cette exceptionnelle aventure humaine, marquée d'actes de bravoures sur les champs de batailles, se cache une certaine réalité souvent occultée. En effet, son premier biographe, Symphorien Champier, semble avoir largement enjôlé l'histoire de Pierre de Terrail. Peut être pour mettre se mettre en vue, sans doutes pour magnifier le héros grenoblois. Les écrits qui ont suivis seront de même nature, avec la non moins ronflante : « La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du chevalier Bayard » du Loyal Serviteur. D'où la difficulté. Toujours est-il qu'à cette épopée chevaleresque, s'ajoute une part d'héroïsme presque « magnifié ».
Dans une première partie, j'étudierais le début de la vie de Pierre de Terrail et ses premiers faits d'armes. Puis, je verrais dans un second temps son accession à tous les honneurs jusqu'à sa mort. Enfin, j'aborderais l'exagération de son histoire et ce que l'on pourrait qualifier de propagande.
[...] En 1514, Louis XII se marie avec la sœur d'Henry VIII ce qui rapproche les deux souverains. Mais, le premier janvier 1515, Louis XII, roi de France, meurt à l'hôtel des Tournelles. Ainsi, François Ier lui succéda. II : 1515-1524, la consécration Le règne de François Ier sera celui de tous les honneurs pour le Grenoblois Pierre de Terrail. D'abord honoré au sein de l'armée, il sera ensuite nommé lieutenant général du Dauphiné. Sa disparition sur le champ de bataille achèvera de bâtir son mythe. [...]
[...] Au cours de ce conflit, le Dauphinois sera blessé à Brescia. Un coup de pique l'atteignit en haut de la cuisse, ce qui contraint Bayard à rester cinq à six semaines alité chez un notable des environs. Cet épisode ne manquera pas d'augmenter la réputation de Bayard au sein de l'armée française. Au printemps 1512, Henry VIII d'Angleterre décide de se joindre à la Sainte Ligue au détriment des français. Une victoire en Romagne devenait nécessaire et Pierre de Terrail rejoignit le Duc de Lorraine le 7 avril sous la ville de Ravenne. [...]
[...] Le premier avril 1521, Charles Quint et François Ier entre en guerre rompant ainsi la paix. Les deux maisons s'affronteront de manière perpétuelle au cours des siècles à venir. Le monarque français rassemble ses troupes et le chevalier dauphinois retrouve le Duc de Lorraine et les champs de batailles. Le 4 août Bayard est chargé de défendre la place de Mézière dans les Ardennes. Il fait renforcer les protections de la ville pour tenir le siège imposé par les adversaires pendant un mois. A cette occasion, il va montrer des talents de chef de commandement. [...]
[...] Les troupes françaises commence à s'installer en Italie ce qui ne plaît pas au pape Alexandre VI. Le contingent de Bayard se retrouve aux portes de la ville d'Ostie. Le 31 décembre 1494, Charles VIII entre à Naples. Ce périple jusqu'à Naples s'est fait sans véritables combats, les souverains traitant avec le roi français laissaient les portes de leurs villes ouvertes. Après cela, le contrôle du reste de la péninsule se fera sans moindre mal. Cette victoire française n'est pas du goût des autres puissances européennes. [...]
[...] Le Ier février 1503, Bayard affrontera en duel le gentilhomme Alonso de Sotomayor. Ce duel restera comme un des plus célèbres dans l'histoire de la chevalerie. Après avoir capturé Sotomayor, ce dernier s'est enfui puis a été repris avant d'être libéré contre une rançon. Leur différent prendra naissance à cause des dires de l'espagnol qui se plaignait du savoir-vivre du français. Le jour du duel, Bayard est fiévreux mais il accepte de combattre à pied et non à cheval. Le Français frappera Sotomayor à la gorge, le blessant mortellement. [...]
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