Châteaux au Moyen-Âge, château de Courtrai, fortification, poliorcétique, Philippe-le-Bel, monument historique et légitime, France, Lille, forteresse, citadelle, architecture, château domestique
La découverte des vestiges d'un château à Lille, dans le quartier de Fives, dans le cadre d'un chantier urbain, relance le débat du patrimoine lillois. Il montre une occupation des lieux depuis le Ier siècle, mais aussi de plusieurs couches de constructions datant d'époques différentes. On découvre ainsi de plus en plus souvent des vestiges par hasard, tandis que l'urbanisation va par la suite les recouvrir.
Le Nord-Pas-de-Calais est par sa position frontalière, un territoire fortifié faisant face à l'Angleterre, les Pays-Bas espagnols, et l'empire, mais aussi la Flandre. Ainsi la région est peuplée d'enceintes puissantes, qui, construites dès le Moyen-Âge, ont traversé les siècles, en se transformant et en s'adaptant au temps, étant constamment réactualisées. Elles vont ainsi répondre à la poliorcétique, soit l'art de mener un siège, en étant des châteaux construits pour mener des assauts offensifs comme défensifs. La région va dès le XIVe siècle devenir le laboratoire des techniques de pointe et de fortification, ce qui en fait un lieu privilégié pour mener une étude sur les structures du Moyen-Âge à nos jours.
[...] Les mêmes bâtiments composent la cour centrale. À noter que Brun-Lavainne fait apparaître le château de Courtrai dans son plan de l'état de la ville en 1304, et ce totalement terminé. Il mentionne également qu'à son époque (XIXe siècle) les fossés entourant le château sont toujours visibles et forme un canal qui passe derrière la rue des Tours, traverse la rue de Gand et rejoint la Deûle.[8] Une des sources les plus importantes concernant les plans est celle qui est conservée à Munich dans un recueil compilant diverses forteresses d'Italie, d'Allemagne, de France, etc., et dont le relevé a été fin au XVIe siècle par trois ingénieurs italiens.[9] Au-delà du caractère militaire du château, c'est toute l'organisation interne qui y est représentée. [...]
[...] L'emplacement et le faubourg de Courtrai ont été rattachés à la ville lors de son agrandissement en 1617. Une partie des fossés qui entouraient le château subsistent toutefois encore, mais effacé de la mémoire, seules quelques traces en subsistent. La documentation sur le château de Courtrai reste succincte et c'est l'archéologie qui permet de rendre compte de l'ampleur de la construction, de ses fonctions et de son aménagement. Partie 2 Approche historiographique de l'architecture et de la composition interne du château Nous l'avons vu, Philippe le Bel ordonne en 1298, après la prise de Lille, la construction du château dit de Courtrai sur a rive droite de la Basse-Deûle, véritable verrou qui contrôle la route menant à Gand et à Courtrai. [...]
[...] Bibliographie et sitographie : Outils de travail : E. BRUN-LAVAINNE, Atlas topographique et historique de la ville de Lille pl. XIV XV Ouvrages généraux : L. TRÉNARD, Histoire de Lille, Tome Des origines à l'avènement de Charles Quint Lille, Publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de Lille, p E. LE GLAY, Histoire des comtes de Flandre jusqu'à l'avènement de la maison de Bourgogne. Tome Paris P. MARCHAND, Histoire de Lille, Volume URL : https://books.google.fr/books?id=WtLIBxJLPjgC&pg=PA21&dq=le+chateau+de+court rai+lille&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjD1JSI4OvLAhXF_A4KHT_CB- 0Q6AEIMTAC#v=onepage&q=le%20chateau%20de%20courtrai%20lille&f=false Consulté le 23/04/2016. [...]
[...] Cependant une hypothèse tend à prouver que ce pan de courtine aurait directement réutilisé dans la construction du quai du Rivage après le démantèlement du château. Malheureusement, il reste peu de données archéologiques pour pouvoir monter une véritable reconstitution du château de Courtrai. Le château de Courtrai, bien que fort méconnu, était un édifice remarquable et reste à ce jour le seul édifice militaire d'une telle ampleur commanditée par Philippe IV le Bel et une des rares créations qui lui soient pleinement attribuables. On peut d'ailleurs comparer le château à celui de Villandraut en Gironde, qui est quant à lui toujours visible. [...]
[...] La construction du château de Courtrai est donc entreprise dans un contexte mouvementé. Les contemporains appellent cette période guerre de Flandre », et font intervenir la Flandre, la France et l'Angleterre. La Flandre fait face à d'importants problèmes politico-économiques, pendant la deuxième partie du XIIIe siècle. L'Angleterre qui fait commerce avec la Flandre est en déclin et cela accroît les problèmes à l'intérieur du comté. La comtesse Marguerite a été discréditée, car elle n'a pas tenu ses promesses et les nouvelles familles riches veulent atteindre le pouvoir, ainsi elle abdique le 29 décembre 1278. [...]
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