Charniers, Saint-Séverin, Paris, Moyen-Age, arrondissement de Paris, Haussmann, cimetières, XIIe siècle, Mathieu Mérian, cloître
Le Ve arrondissement de Paris est d'un point de vue architectural l'un des plus intéressants de Paris. En effet, malgré les reconstructions de Paris, profondément marquées par Haussmann, le quartier est marqué d'une architecture éclectique, traversant les époques, certains monuments étant même des joyaux de l'architecture médiévale. A ce titre, il est intéressant de s'intéresser à l'Eglise Saint-Séverin.
Les cimetières d'autrefois étant souvent entourés d'une galerie, d'une sorte de portique semblable à un promenoir de cloître, les charniers furent installés dans un étage qu'on y ajouta. St-Séverin constitue donc un exemple caractéristique de ces charniers médiévaux, qui sont restés intacts, ce qui facilite leur exploitation.
[...] Le bureau des marguilliers y tenait séance, y acclamait ses membres. Dsitrbua la communion jusqu'à la constrction de la chapelle Mansart conçue à cet effet, et une partie était réservé aux catéchismes ainsi qu'aux petites écoles de la paroisse, du moins celles des filles. III. L'évolution des charniers C'est au début du XVe siècle, ainsi que l'indique le style des parties encore subsistantes que furent élevés les charniers. Albert Lenoir, historien et archéologue, dit dans la Statistique monumentale de Paris : Cette construction importante était composée de galeries analogues à celles d'un cloître; de forts piliers saillants à l'extérieur vers le cimetière maintenaient la poussée des voûtes. [...]
[...] Ces charniers furent probablement comtemporains des chapelles latérales, ou de très peu postérieurs, et auraient été construits lorsque, pour élargir l'Eglise, on fut amené à exhumer les corps ensevelis le long du collatéral. A peine construits, voire en cours de construction, ils auraient servis de cadre à un curieux événement. Les charniers de St Séverin n'ont jamais été ni réguliers, ni symétriques, Ils formaient une sorte de cloitre sur 3 cotés, l'église fermant le quadrilatère. Coté cimetière, les galeries étaient soutenues par de forts pilliers, placés entre des arcades en ogive. Les combles contenaient les ossements retirés des fosses du cimetière. [...]
[...] Les origines des charniers sont très obscures. Le moine Raoul Glaber dans son Historiarum libri IV au XIe siècle, nous parle le premier des charniers dans ce passage suivant : Le grand nombre de morts ne permettait pas de penser à leur sépulture, et les loups longtemps attirés par l'odeur des cadavres vinrent enfin déchirer leur proie. Comme on ne pouvait pas donner à tous ces morts une sépulture particulière à cause de leur grand nombre, des hommes pleins de la grâce de Dieu, creusèrent dans quelques endroits des fosses, communément appelés des charniers, où l'on jetais cinq cent corps, parfois plus, quand ils pouvaient en contenir davantage. [...]
[...] Les charniers de Saint-Séverin, Paris Introduction Le Ve arrondissement de Paris est d'un point de vue architectural l'un des plus intéressants de Paris. En effet, malgré les reconstructions de Paris, profondément marquées par Haussmann, le quartier est marqué d'une architecture éclectique, traversant les époques, certains monuments étant même des joyaux de l'architecture médiévale. A ce titre, il est intéressant de s'intéresser à l'Eglise Saint-Séverin. Les cimetières d'autrefois étant souvent entourés d'une galerie, d'une sorte de portique semblable à un promenoir de cloitre, les charniers furent installés dans un étage qu'on y ajouta. [...]
[...] Le début du XVIe siècle avait aussi laissé dans les charniers des sculptures et des inscriptions, comme on peut le voir ci-dessus. Ainsi, les charniers servaient à cette date à conserver des personnes notables. En effet, au milieu d'un des charniers se dressait une tombe élevée. Sur la pierre était couchée la statue d'un jeune homme, la tôle appuyée sur sa main, le coude sur des livres. C'était la sépulture d'un jeune noble hollandais Ennon de Emda, de la famille des comtes de la Frise Orientale, mort étudiant à Paris. [...]
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