Dissertation (prépa CAPES) entièrement rédigée sur la famille dans le monde byzantin du milieu du VIIIe siècle à 1204. Le devoir tente de répondre de façon concise et claire en quoi la famille est une cellule socio-économique de premier plan dans l'Empire ?
[...] Le baptême est un moment important où le nouveau-né de la famille entre dans le monde des chrétiens le plus souvent une semaine après sa naissance. Le choix du prénom se fait généralement à cette occasion. La Vie de Philarète le miséricordieux nous offre un grand nombre d'exemples de prénoms. On note une certaine répétition dans les choix et également une correspondance entre le prénom d'une tante et celui d'une nièce par exemple. Il y a aussi une volonté de se rapprocher des ancêtres considérés comme illustres dans le choix du prénom; ainsi la seconde fille de Philarète nomme son quatrième fils comme son grand-père. [...]
[...] Elle comprend la famille proche mais aussi la parentèle. Les parentèles permettent de posséder un réseau de clients et de relations très larges. Les puissants s'en servent pour se placer à la tête d'une région par exemple; les membres de leur famille sont alors à la tête de grands domaines. Ces oikoi reflètent donc une stratégie économique. Ces familles puissantes ont cependant tendance à se regrouper à Constantinople, au plus près de l'Empereur. Par leur influence, des membres de ces familles accèdent aux plus hautes charges et dignités. [...]
[...] Attaliate parle de "ligne directe à perpétuité". Il met en place une politique familiale pour gérer ses biens. L'héritage ne se fait généralement pas au moment de la mort mais au moment du mariage. La dot de la jeune fille prête à être mariée est considérée comme une partie de son héritage. Psellos promet d'ailleurs à sa fille une dot de 50 livres en la fiançant à Elpidios. La mort est aussi considérée comme un moment fort qui rythme la vie au Moyen Age: on peut y voir un renforcement du lignage dans l'exemple d'Euphrosinè, arrière petite fille de Philarète le miséricordieux. [...]
[...] La famille est la cellule de base de l'organisation sociale du monde byzantin. Dans les familles les plus modestes, les enfants et un fort taux de nuptialité peuvent être un enjeu économique. La notion de famille fait entrer en jeu des événements clé de la vie comme le mariage. Cette cérémonie plus que les autres illustre une stratégie de la part des familles. La parentèle, et les réseaux deviennent importants. Dans les familles aristocratiques, le lignage et la bonne naissance sont un tremplin pour se nouer avec d'autres grandes familles. [...]
[...] Cela ne remplace en aucun cas le mariage mais vient se juxtaposer afin de créer un clan aux réseaux très étendus. L'exemple le plus marquant est sans doute celui de Basile (qui n'est pas encore Basile Ier). Basile rencontre l'archontissa Daniélis, riche princesse slave qui voit en lui un futur empereur. Elle lui demande de prendre son fils comme frère spirituel. L'adelphopoiésis permet à Basile de se constituer des liens privilégiés avec une puissante famille. Il forme son réseau qui s'étendra lorsqu'il deviendra Basile Ier. [...]
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