Développement du bouddhisme, Japon, ère Kamakura, ère Muromachi, 1185-1573, branche mahayana, période Heian, mantras, samouraïs, satori, pratique des kôan, Bodhisattvas, secte Nichiren, secte de la véritable terre pure
Tandis que, durant la période Heian, au Japon, le bouddhisme gagnait en popularité parmi les classes les plus élevées de la population, il se développa plus rapidement dans les classes inférieures pendant l'ère Kamakura et dans les années qui suivirent. Il est possible que ce développement soit le fruit du chaos et du conflit, ainsi que des luttes de pouvoir qui eurent lieu dans la dernière partie du douzième siècle et qui prévalurent jusqu'au seizième siècle. Les Japonais étaient également affligés par les calamités naturelles avec une certaine régularité. Ainsi, la "fin du monde", telle qu'envisagée par la pensée bouddhique, pouvait sembler tout à fait proche. Ce sens du désespoir et du pessimisme a pu conduire la population à rechercher un confort spirituel dans les sectes bouddhiques émergentes qui atteignaient le grand public.
La branche mahayana du bouddhisme qui s'épanouissait en Chine, en Corée et au Japon envisageait la renaissance sur la Terre Pure. Dans la période Heian, le bouddhisme insistait sur les rituels et sur la récitation des mantras et des formules magiques. Plus on répétait souvent les mantras et plus on améliorait ses chances de salut. Une personne, dit la légende, mettait de côté un haricot pour chaque mantra qu'elle récitait. A la fin, elle comptait pas moins de 3,6 milliards de haricots.
[...] Le Japon, affirmait-il, était le pays des dieux destiné à devenir le centre universel de la Secte Nichiren. Son point de vue militant lui gagna la confiance de nombreux samouraïs, mais sa secte entraîna aussi l'adhésion d'une partie importante de la population. Elle reste à ce jour une secte populaire et dynamique. Le Bouddhisme Zen émergea également à cette époque comme un mouvement significatif. Il eut tendance à influencer la sphère culturelle japonaise beaucoup plus que ne le firent les autres sectes. [...]
[...] Mais il conquit de nombreux adeptes parmi les samouraïs qui devaient affronter la vie et la mort sur les champs de bataille. Un seigneur de guerre du seizième siècle demanda à ses hommes de se dévouer à la pratique du Zen. Zen n'a pas de secret autre que de penser sérieusement à la vie et à la De nombreux samouraïs et guerriers modernes intégrèrent des temples Zen pour se discipliner et dépasser leur peur de la mort. La focalisation du Zen sur l'importance de saisir l'essence de la nature des choses eut un impact significatif sur les développements culturels du Japon. [...]
[...] Elle continue aujourd'hui encore de générer la foi des masses japonaises. L'autre secte qui recruta de nombreux adeptes était la Secte Nichiren (Secte du Lotus), fondée par Nichiren (1222-82). Il considérait que les trois corps de Bouddha étaient symbolisés dans le Soutra du Lotus, c'est-à- dire que le Corps d'Essence, le Corps de Félicité (Bouddha Amida) et le Bouddha historique constituent une unité et sont d'importance égale. La récitation du Soutra du Lotus permettait selon lui de trouver le salut. [...]
[...] Il faut sonder directement son âme pour saisir la réalité et sa propre nature de Bouddha. Une fois que l'on a atteint le satori, on ne peut pas transmettre cette réalité aux autres par des mots. Bodhidharma, qui introduisit le Bouddhisme Chan en Chine, disait : transmission spéciale hors de toute écriture ; aucune dépendance à l'égard des mots et des lettres ; une expérience directe de l'âme humaine ; une vision de sa propre nature et de l'atteinte de la nature de Bouddha. » Deux sectes Zen émergèrent. Elles développaient deux approches distinctes destinées à atteindre le satori. [...]
[...] Plus on répétait souvent les mantras et plus on améliorait ses chances de salut. Une personne, dit la légende, mettait de côté un haricot pour chaque mantra qu'elle récitait. À la fin, elle ne comptait pas moins de 3,6 milliards de haricots. Dans le bouddhisme mahayana, on enseignait aux gens que le salut s'obtenait par la foi dans les bouddhas et les bodhisattvas miséricordieux (ceux qui avaient atteint l'Illumination, mais demeuraient sur terre afin d'aider leurs prochains à obtenir le salut). [...]
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