Grâce à l'inventaire précis des biens de l'hôtel-Dieu en 1501, on sait que l'institution possédait sa bibliothèque composée d'une cinquantaine de volumes (manuscrits ou incunables) sûrement réunis dès la fondation en 1443. Aujourd'hui, l'hôpital ne possède presque plus aucun de ces livres. Le plus important est une bible enluminée au XIVe siècle (Beaune, Arch. De l'HD, layette 123 nº1). Elle figure dans l'inventaire de 1501 sous la mention « bible en parchemin bien escripte en lettre de forme historiée et lettre d'or » et avait été offerte par « Madame d'Authume », c'est-à-dire Guigone de Salins, 3e femme du fondateur Nicolas Rolin. Elle s'y était d'ailleurs retirée à la mort de son mari. Ce manuscrit était alors recouvert de velours rouge et possédait des fermoirs métalliques.
Parmi les livres qui demeurent encore à l'hôtel-Dieu se trouvent des livres d'heures eux aussi enluminés. Deux d'entre eux proviennent de soeurs chargées des soins aux malades : l'un appartenait à soeur Guyotte et un autre à « soeur Florence Miro, religieuse de l'Ostel Dieu de Beaune, indigne servante des povres. Qui les treuvera qui les luy rende… ».
[...] Parmi les autres manuscrits de droit, le Gratien, Concordia discordantium cononum (ms BMB) et le Recueil de petits traités de droit (BMB, ms 40). Parmi les incunables notons l'inc.n° 3 : Baldus de Ubaldis de Perusis, Lectura super institutiones, imprimé à Venise vers 1480-81 ayant appartenu à Philibert de la Ferté, conseiller au Parlement de Dijon en 1480, second président en 92 et premier président en 94. Il fut donné au chapitre de Beaune au XVIIe, les Ferry de Beaune qui comptaient dans leur famille des médecins. [...]
[...] Qui les treuvera qui les luy rende (Beaune, Arch. De l'HD, layette 123 et 5). Signalons aussi un exemplaire de la version en prose de la Chronique de Girart de Roussillon, que Jean Wauquelin avait dédicacé en 1447 au duc de Bourgogne Philippe le Bon. Ce manuscrit sur papier fut commandé en 1469 puis offert en 1470 à l'hôtel Dieu par Martin Besançon, châtelain de la Chatellenie ducale de Beaune, Pommard et Volnay de 1473 à 1479 qu'à l'attention que jamais il ne soit dédié qu'à l'usaige de passetemps des sœurs Il porte lui aussi encore sa reliure médiévale estampée à froid avec ses boulons de protection et des fermoirs en bronze, décrite dans l'inventaire de 1501 : ung aultre livre de Gerard de Roussillon escript à la main et relier de clous par-dessus (Beaune, layette 123 12). [...]
[...] Sa bibliothèque personnelle fut également récupérée par Colbert, sans qu'elle soit décrite en 1501. Elle a sensiblement la même composition que celle de son collègue : Avicenne (Bnf, latin 6919A et 6924) Galien (BnF, ms latin 6873) Arnaud de Villeneuve (Bnf, ms latin 6972) Johannes de Tornamira (Bnf, ms latin 6989) Cette bibliothèque scientifique de l'hôpital doit être complétée par ce beau volume, en parchemin, d'origine italienne du Liber de Animalibus d'Aristote (BnF, ms latin 6792). En tout, une trentaine de volumes servait à la médecine, soit l'ensemble des connaissances médicales classiques de cette époque. [...]
[...] Ces volumes portent tous encore l'ex-libris de l'Hôtel-Dieu mais aussi la signature de Pierre de Thumery, médecin de l'hôpital qui avait lui-même fait dont d'un volume. L'inventaire de 1501 précise ainsi ung gros livre de médecine en papier, relyer en hays, escript à la main en papier, nommé Liber Filonii contenant IIIICLXX feuillets, que donna audict hostel Pierre de Thumery, médecin (BnF, ms. Latin 7143). Parisien de naissance, ce Pierre était en 1465 maître ès arts et bachelier en médecine. [...]
[...] Aujourd'hui, l'hôpital ne possède presque plus aucun de ces livres. Le plus important est une bible enluminée au XIVe siècle (Beaune, Arch. De l'HD, layette 123 Elle figure dans l'inventaire de 1501 sous la mention bible en parchemin bien escripte en lettre de forme historiée et lettre d'or et avait été offerte par Madame d'Authume c'est-à-dire Guigone de Salins, 3ème femme du fondateur Nicolas Rolin. Elle s'y était d'ailleurs retirée à la mort de son mari. Ce manuscrit était alors recouvert de velours rouge et possédait des fermoirs métalliques. [...]
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