Bataille de Poitiers, Charles Martel, al-Andalus, conquêtes musulmanes, royaume wisigoth, anonyme de Cordoue, conquêtes omeyyades, duc d'Aquitaine, chrétienté, Munuza, chefs berbères, Eudes, Abd-el-Rahman, cavalerie, fantassins, armée franque, symbole identitaire, commentaire de textes
Bien que l'histoire de Charles Martel soit quelque peu occultée dans les consciences françaises, en comparaison de celles d'autres monarques, il n'en va pas de même pour l'un de ses principaux exploits. Le fait d'armes en question n'est rien de moins que sa victoire sur les troupes d'Abd-el-Rahman qui envahirent le territoire lors de la bataille de Poitiers. Tout d'abord, il est important de savoir que les caractéristiques entourant la bataille de Poitiers sont mal connues. En effet, la date ainsi que le lieu de l'évènement ne font pas consensus parmi les historiens. Bien que certains, tel P. Sénac, grand spécialiste des relations entre la religion musulmane et l'Occident, maintiennent la datation classique au 25 octobre 732. Celle-ci continue de faire débat.
[...] C'est ainsi que durant les mois qui suivent l'invasion, le sol aquitain est ravagé de fond en comble. En 732, « ils parviennent à Bordeaux » l.10 (texte et mettent à mal l'armée aquitaine. Puis continuent leur route en ravageant d'autres villes et d'autres populations telles celles de Périgueux, Saintes ou encore Angoulême et Poitiers où ils mettent à sac la basilique Saint-Hilaire » l.11 (texte 2). Eudes informe Charles Martel, maire du palais d'Austrasie, et le sollicite afin que celui-ci vienne lui prêter main-forte. [...]
[...] Cette défaite musulmane marque ainsi le terme de l'expansion vers le nord et favorise les ambitions de Charles. Ce dernier, en répondant à l'appel du duc Eudes d'Aquitaine, a pu mettre à profit l'avancée des troupes sarrasines pour s'immiscer dans les affaires d'une région qui refusait jusqu'à lors de se soumettre à son autorité. Ainsi, la Monumenta Germanica Historica nous informera de ces ambitions grandissantes qui se réaliseront dès l'année suivante lorsque Charles ira « dans le pays des Burgondes » l.18 (texte et parviendra à gagner sous son autorité certaines « nations rebelles et infidèles » l.19 (texte 2). [...]
[...] Le conflit dura jusqu'à la nuit « dès qu'il fait nuit le combat prend fin » l.15 (texte 1). Nous pouvons noter que cette bataille est un réel face à face ethnique entre d'un côté des envahisseurs arrivés d'Afrique et d'Asie et de l'autre des guerriers défendant leur terre. C. Une fuite qui n'en est pas une Le combat étant stoppé durant la nuit, les troupes franques s'attendent à le reprendre le jour suivant dès l'aube. Cependant, l'anonyme de Cordoue nous raconte la suite : « les Européens observent les tentes des Arabes rangées en ordre comme les camps de tentes avaient été disposés. [...]
[...] La bataille de Poitiers : de la victoire au symbole identitaire A. Charles Martel : duc, roi et « sauveur de la chrétienté » La victoire que Charles Martel obtint lors de cette bataille contre le gouverneur musulman de l'Al-Andalus, Abd-el-Rahman, a fortement enrichi l'imagination des contemporains. Il suffit de lire quelques passages de notre auteur au service de Childebrand, frère de Charles Martel « avec l'aide du Christ [ ] Il tua leur roi [ ] triompha » l.14-15 (texte 2). [...]
[...] Mercier et A.Séguin diront « Si les opérations sont tellement favorables, qu'on n'ait rien à craindre, on s'installe sur le pays, mais, en principe, le raid est nécessairement suivi d'un repli qui n'est pas un aveu de défaite ». L'abandon de leurs tentes et de leur butin dans la nuit du 25 au 26 octobre 732, serait en fait la phase finale de la tactique sarrasine. Et ne doit donc nullement être interprétée comme une retraite décisive. De plus, au même moment que la bataille de Poitiers, de nombreux troubles agitent le Maghreb, terre de recrutement des populations berbères. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture