Lorsque commença la guerre de Cent ans, les royaumes de France et d'Angleterre étaient réputés les deux états les plus puissants de l'Occident chrétien, depuis l'éclipse de l'Empire romain germanique. Grâce au mariage d'Henri II, le premier souverain Plantagenêt, avec Aliénor d'Aquitaine, les rois d'Angleterre étaient devenus en même temps ducs d'Aquitaine et de Guienne. Cependant, Philippe Auguste, le premier des grands rois capétiens, en avait reconquis une grande partie. Les vaincus n'ont pas, par la suite, renoncé aux provinces perdues, et les vainqueurs espéraient toujours évincer complètement leurs adversaires du royaume. Afin d'établir une paix durable, Saint Louis, par le traité de Paris 1259, céda quelques territoires à Henri III d'Angleterre mais en échange cette principauté devînt un fief dont le possesseur devrait prêter hommage au roi de France. Néanmoins, les rois d'Angleterre finirent pas vouloir transformer leur fief en alleu. Après trois confiscations de la Guienne aux rois d'Angleterre, Edouard III, renia l'hommage et revendiqua publiquement le royaume de France. La rupture est officielle, la guerre ouverte commença. En quoi la bataille d'Azincourt marque un tournant dans la guerre de Cent ans ? Nous verrons le contexte dans lequel la bataille est née, le déroulement de cette bataille, et les conséquences qu'elle a eu sur la guerre de Cent ans.
[...] A Paris, le gouvernement armagnac est affaibli par la captivité de Charles d'Orléans et de Jean de Bourbon, seuls demeuraient Bernard d'Armagnac et le dernier fils de Charles VI. Les Anglais menaçant directement Paris, il fallut que les Armagnacs se rapprochent des Bourguignons. Après des accords, les négociations aboutirent au traité de Troyes le 21 mai 1420 : Charles VI demeura roi jusqu'à sa mort (reconnaissance de la légitimité dynastique des Valois), il donna en mariage sa fille Catherine à Henri qui devenait son fils et donc l'héritier de la France Le Lancastre aurait donc les deux couronnes qui uniraient les deux pays sous lui et ses successeurs. [...]
[...] Le duc de Bourgogne obtint la seconde place. Le traité de Troyes semblait donc mettre un terme au conflit franco- anglais. Mais ceci ne fut pas le cas. Beaucoup contestèrent le pacte car Charles VI ne pouvait pas disposer à son grès de la couronne. Henri V s'empara d'abord des garnisons ennemies résistantes encore dans le Nord de la France, puis il regagna l'Angleterre d'où il était parti depuis trois ans. Le dauphin prit la tête d'une armée et se dirigea vers Paris. [...]
[...] Mais le souverain n'avait que quelques mois. Henri avant sa mort, désigna le duc de Bourgogne comme régent et son frère le duc de Bedford comme gardien de la Normandie. Mais en même temps, le dauphin s'est proclamé roi sous le nom de Charles VII. Le premier soin de Bedford fut alors de raviver l'alliance anglo-bourguignonne. La guerre reprit alors de plus belle : les Anglo-Bourguignons furent vainqueurs à Cravant en juillet 1423. De 1423 à 1428, les Anglais n'obtinrent que des succès militaires mineurs ou sans lendemain. [...]
[...] En effet, durant toute la première phase de cette guerre, avant la bataille d'Azincourt, les forces des deux rivaux se valaient. Cependant l'échec cuisant de la bataille d'Azincourt, marque un tournant dans la guerre de Cent Ans, et débute la chute et les pertes du royaume de France. Cette bataille démoralise les Français et augmente la puissance de roi d'Angleterre qui, durant les années qui suivirent, imposa son armée et sa domination. On peut tout de même se demander si même avec une victoire à Azincourt les Français n'auraient pas subi la montée en puissance d'Henri V. [...]
[...] La bataille a lieu dans la clairière entre le bois d'Azincourt et celui de Tramecourt, dans l'actuel Pas-de-Calais. Au nord, au pied de la colline, se trouve l'armée commandée par Charles Ier d'Albret qui s'y est placée pour interdire le passage vers Calais aux forces anglaises qui ont mené une campagne sur la Somme. L'exiguïté du terrain rendant les manœuvres quasi impossibles, l'avantage de leur écrasante supériorité numérique se voit réduite à néant. À l'aube du 25 octobre 1415, les deux armées se préparent au combat. [...]
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