Le banquet du faisan, Lille, 17 février 1454, cérémonie, maison de Bourgogne, Dijon
On dispose de nombreux textes consacrés à cette cérémonie. On retrouve le même récit quasiment mot pour mot chez les chroniqueurs de la maison de Bourgogne. Cette cérémonie a fait l'objet d'un compte-rendu officiel inséré dans les chroniques et envoyé à plusieurs municipalités, comme celle de Dijon.
Le faire-savoir de la cérémonie est aussi important que la cérémonie elle-même.
[...] Le banquet du faisan (Lille février 1454) On dispose de nombreux textes consacrés à cette cérémonie. On retrouve le même récit quasiment mot pour mot chez les chroniqueurs de la maison de Bourgogne. Cette cérémonie a fait l'objet d'un compte-rendu officiel inséré dans les chroniques et envoyé à plusieurs municipalités, comme celle de Dijon. Le faire-savoir de la cérémonie est aussi important que la cérémonie elle-même. Ce banquet est la conséquence de la chute de Constantinople en 1453, et le pape déclare la croisade dans la foulée. [...]
[...] Il a été conçu comme un spectacle pour forcer la main aux chevaliers présents. C'est un vœu d'obéissance au duc victorieux. Le retentissement est assuré par les écrits : chronique, musique reprise et diffusée. La valeur de ces vœux n'est pas à sous-estimer : même si la croisade n'a jamais eu lieu, il y a eu 1464 un début de préparation de croisade mais le duc a préféré renoncer car ses problèmes avec le roi de France s'aggravent la Guerre de bien public avec Louis XI éclate en 1465. [...]
[...] Ces éléments sont donc sans cesse réactivés. Les entremets fixes à la table du duc (dont l'église) abritent les chanteurs et les musiciens. Ils accompagnent les entremets vifs avec une musique spécialement composée pour l'occasion par Gilles Binchois et Guillaume Dufay, les compositeurs les plus connus de leur génération. Chaque entremet est scandé par une composition originale. Un entremet vif voit l'arrivée d'une machinerie représentant un cerf blanc sur lequel est juché un enfant. Un rondeau est entamé par les musiciens lors de l'entrée du cerf. [...]
[...] La musique accentue les effets des entremets vifs. Ce spectacle emploie des machineries complexes (cerf blanc, éléphant), des effets spéciaux (fumée, pétards) et des acteurs et combattants grimés. Il y a une progression constante entremêlant entremets vifs sur l'histoire de Jason et d'autres devant amener à comprendre qu'il est question du départ en croisade. Le dernier entremet est la complainte de la Sainte Eglise. Cette scène finale voit entrer un éléphant dans la salle. Il est mené par un géant armé et costumé à la façon des Sarrasins. [...]
[...] A gauche, ce trouve une statue et un lion enchaîné, en face de la table d'honneur : une estrade où se dérouleront les entremets vifs (spectacles vivants) et près de la porte, les estrades grillagées des spectateurs. C'est autant un spectacle qu'un banquet. Ce banquet a été précédé de joutes. Il se termine par la remise du prix au chevalier le plus valeureux : Charles de Charolais. Ce banquet est un rassemblement de la noblesse bourguignonne flamande autour du duc : ce sont surtout des chevaliers qui ont combattu auprès du duc lors de la révolte gantoise. [...]
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