L'avènement des Carolingiens à la tête du Regnum Francorum, composé de l'Austrasie, berceau de la famille carolingienne, de la Neustrie, et de la Burgondie, s'est fait progressivement depuis les Pippinides, les ascendants de Charles Martel. Mais à la mort en 714 de Pépin 2, qui tenait la mairie du palais depuis 687, l'aristocratie de Neustrie se soulève. Il faut entendre par le vocable d'aristocrate franc, un compagnon de guerre du roi, qui a obtenu des terres en retour de ses services guerriers. Ces terres étant héréditaires, il se constitue des familles aristocratiques, qui, pour défendre leurs intérêts, n'hésitent pas à entrer en conflits armés.
Ainsi Pépin 2 n'a pas réussi à affirmer sa famille comme seule détentrice du pouvoir aux yeux des autres aristocrates , le roi ne jouant qu'une fonction symbolique. L'originalité de Charles Martel et de Pépin 3, dit le Bref, sera justement de conserver ce pouvoir au sein de leur famille.
Vers 720, après avoir battu les Neustriens, Charles reconquiert la mairie du palais et place sur le trône de Neustrie Chilpéric 2, un mérovingien sous son contrôle.
Aussi nous verrons comment les Carolingiens, tout en ne régnant pas encore, parviennent à conserver la réalité du pouvoir dans leur famille, puis les circonstances qui ont permis à Pépin de monter sur le trône, enfin les conséquences de l'accession à la royauté de Pépin avec l'innovation du sacre dans l'élection royale.
[...] L'originalité de Charles Martel et de Pépin dit le Bref, sera justement de conserver ce pouvoir au sein de leur famille. Vers 720, après avoir battu les Neustriens, Charles reconquiert la mairie du palais et place sur le trône de Neustrie Chilpéric un mérovingien sous son contrôle. Aussi nous verrons comment les Carolingiens, tout en ne régnant pas encore, parviennent à conserver la réalité du pouvoir dans leur famille, puis les circonstances qui ont permis à Pépin de monter sur le trône, enfin les conséquences de l'accession à la royauté de Pépin avec l'innovation du sacre dans l'élection royale. [...]
[...] L'évêché de Rome est installé sur le domaine de l'Empereur d'Orient en Italie. Or la volonté pontificale est d'asseoir son autorité sur l'exarchat de Ravenne, afin de devenir une puissance temporelle indépendante. Le faux document de la donation de Constantin en est l'exemple le plus parlant. Aussi, l'alliance du Pape et de Pépin est basée sur une pseudo-restitution des territoires de Rome au Pape, puisqu'ils appartenaient en réalité à l'Empereur, et en retour, le Pape légitimait la nouvelle dynastie carolingienne. [...]
[...] Pépin 3 prépare son accession à la royauté par la propagande de chroniqueurs favorables aux Carolingiens. Cette propagande s'axe autour de deux traits fondamentaux : d'une part la vie de Saint Arnoul, ancêtre de la famille, d'autre part sur Charles Martel, vainqueur des infidèles à Poitiers. De plus, pour se faire accepter des plus réticents, Pépin va trouver l'appui du Pape. Ainsi, à une question de Pépin sur le pouvoir royal, le Pape Zacharie répond : il valait mieux appeler roi celui qui avait, plutôt que celui qui n'avait pas le pouvoir afin que l'ordre ne fût point troublé. [...]
[...] En 800, le couronnement impérial de Charlemagne sera la confirmation de cette alliance du Pape avec les Carolingiens. Bibliographie BIBLIOGRAPHIE Manuels : - HEBERT, Le Moyen-Age, Montréal, Bréal - KAPLAN Le Moyen-Age 4e-10e siècle, Paris, Bréal, coll. Grand Amphi - LE JAN, Histoire de la France médiévale, tome Paris, Hachette, coll. Carré Histoire Ouvrages spécialisés - RICHE, Les Carolingiens, Paris, Hachette, coll. Pluriel, rééd - LEBECQ, Les origines franques, Paris, Point Seuil - DEPANGE, Le sacre des rois de France. [...]
[...] Ces sécularisations seront reconnus au concile des Estinnes en 774 par Carloman, qui institue le système de la précaire : l'Eglise reste propriétaire des terres, mais le bénéficiaire en a l'usufruit et doit verser un cens symbolique. La fidélisation de l'Eglise et des populations va s'opérer par la continuité de la politique des Pippinides, politique de création d'abbayes sur le domaine de la famille. Il faut savoir que les moines forment l'élément le plus dynamique de l'Eglise, surtout avec le monachisme colombanien en plein essor. [...]
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