Paysans Moyen-Âge condition seigneur
Les paysans représentent près de 95% de la population médiévale, ils constituent la base matérielle et le fondement de l'activité économique française. Dans la division théorique de la société en 3 ordres, ils représentent en grande partie « ceux qui travaillent ». On constate l'existence d'une certaine diversité tant dans le domaine économique que juridique au sein de la communauté paysanne qui se forme peu à peu sous la dynastie Capétienne. Les paysans restent en majorité sous la dépendance du seigneur, qu'il soit laïc ou ecclésiastique, qui exerce un contrôle parfois total sur eux.
En quoi l'amélioration de la condition paysanne est-elle à nuancer durant la période allant de 987 à 1328 ?
Les paysans connaissent des mutations relatives quant à leurs conditions de vie quotidienne, cependant la croissance agricole donne une véritable impulsion et un essor économique profitables aux paysans. La mainmise du seigneur reste malgré tout forte, mais des améliorations restent visibles et les paysans ont tendance à voir se desserrer très lentement cette emprise.
[...] Le vin devient aussi un produit de grand commerce. Le vignoble se développe près des régions consommatrices et des voies de communication car les procédés de vinification sont encore sommaires. Ainsi le cru le plus apprécié en région parisienne est celui d'Argenteuil appartenant à l'abbaye de Saint-Denis. L'élevage et les cultures industrielles se développent aussi à la même période, Toutes ces productions sont exportées vers l'Angleterre ou les villes flamandes et peuvent conduire à parler d'agriculture spéculative qui émerge très progressivement où les productions les plus lucratives sont privilégiées. [...]
[...] On ne peut ainsi pas parler de révolution agricole mais plutôt de diffusion lente des techniques agraires. Amélioration des techniques de culture L'essor des cultures est possible grâce à l'essor des techniques diversifiant la production. On voit ainsi l'adoption sur les meilleures terres de la rotation triennale introduisant les blés de printemps semés en mars comme l'orge ou l'avoine. Ainsi, sur une même parcelle, la 1re année est consacrée aux blés d'hiver, la 2nde aux blés de printemps et la 3e à la jachère. [...]
[...] Raoul Glaber parle même de voyageurs, d'enfants ou de morts qui sont dévorés. Affaiblis par une mauvaise alimentation à laquelle se rajoute un manque d'hygiène, beaucoup d'entre eux sont alors emportés par les maladies. Cependant les paysans ne connaissent plus de famine jusqu'à 1315- 17 et on ne connaît ainsi pas de pénurie alimentaire pendant près de 3 siècles. Les paysans voient ainsi une certaine permanence dans leur condition cependant on peut voir des progrès dans la production agricole grâce à la croissance qui apparaît durant la période étudiée. II. [...]
[...] La croissance agricole Apparition de nouveaux outils Essor démographique que connaît la France durant la période conduit à une augmentation des besoins de consommation. Du XI au début du XIVe siècle, la population a triplé et atteint 15 millions en 1328. Ces besoins appellent à la diffusion de techniques agraires permettant une plus grande production. Certaines techniques sont connues depuis l'Antiquité mais ne se généralisent que sous la dynastie capétienne. Le moulin à eau et le moulin à vent se développent au début du XIIIe siècle. [...]
[...] L'élevage se développe cependant et le mouton par exemple est vu comme un animal miracle dont on peut utiliser la laine comme le lait et la viande. Le pain est la base de l'alimentation et chacun en consomme à peu près un kilo par jour. Les tranches de pain rassis, appelées tranchoirs, peuvent même faire office d'assiette. Les jardins attenants à la demeure du paysan permettent d'introduire de nouvelles denrées dans son régime alimentaire. Les terres des courtilles du Bassin parisien sont retournées à la bêche ou à la houe et bien engraissées avec toutes sortes de déchets. [...]
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