Enclin à d'incessantes guerres, la péninsule italienne fait la fortune des Condottieri. En effet, la guerre crée un véritable « complexe de Damoclès » qui poussait à attaquer avant d'être attaqué, et utiliser d'autant plus de violence que l'on se sentait vulnérable. Ainsi, nulle recommandation ne va à l'encontre du recrutement de mercenaires. Pour les engager, on s'adresse au chef de cette bande armée appelé Condottiero(-i au pluriel). Ce nom provient des contrats que l'on passait avec ceux-ci, que l'on appelait Condotta. Il s'agit d'un engagement de service de mercenaires en échange de monnaie sonnante. Semblable aux traités marchands, on échange ici des faits de guerre contre des écus pour des intérêts multiples. Vous l'aurez ainsi compris, ce texte est un condotta signé lors des guerres d'Italie. Franco Cardini utilise ce traité du duc de Valence, le très célèbre Condottiero César Borgia, dans sa thèse de « culture de la guerre ». Membre de la famille Borgia, connu encore de nos jours, César est l'archétype même du Condottiero qui a réussi.
Fils naturel du pape Alexandre VI, né vers 1476 et mort le 12 mai 1507, César Borgia a élargi le pouvoir politique de la papauté. Éduqué pour faire carrière dans les ordres, il obtient à l'université de Pise son diplôme de droit canon et civil. En 1489, il entre à l'université de Pérouse pour étudier le droit. Il suit ensuite les cours du juriste Filippo Decio à l'université de Pise, où il obtient un diplôme de droit canon et civil. Nommé évêque de Pampelune en 1491, il est fait archevêque de Valence en 1492 après l'élection de son père au Saint-Siège. Lorsque son frère Giovanni est assassiné en 1497, César renonce à la dignité de cardinal en 1498 et prend le titre de capitaine général de l'Église. Il épousa alors Charlotte d'Albret, sœur du roi de Navarre. Parallèlement, il reçoit de Louis XII, roi de France, le titre de duc de Valentinois. Grâce à ce mariage, César et son père obtiennent l'aide des Français dans leur projet de reprendre le contrôle des États Pontificaux et de fonder un royaume permanent en Italie pour César.
[...] Il est question toutefois ici de l'allégeance de Florence envers le roi Louis XII qui fait foi de cette condition. III-\ Entente sur les conditions Comme tout traité qu'il se doit, les accords incluent des conditions. Pas de relations nuisible au traité. Pour montrer sa bonne foi, les deux partis doivent établir quelques concessions. L'entourage des deux partis se devait être amical envers cet accord selon les lignes 64 à 68. Ainsi, les centres décisionnels de ces partis ne seront pas tentés de tirer profit de son allié. [...]
[...] Un traité qui reste un Condotta, puisqu'il s'agit tout autant d'engager les services talentueux de César Borgia, plus qu'une simple alliance entre la principauté papale et la puissance royale française. La perte de l'une d'elles avec la mort du pape Alexandre VI en août 1503, entraîne la chute de l'autre avec la signature de l'armistice de Lyon en 1504, abandonnant le royaume de Naples au profit du roi d'Aragon, Ferdinand II. Sans la mort aussi rapide du pape Alexandre VI, jusqu'où cette alliance des deux puissances aurait-elle pu aller ? [...]
[...] Celui-ci s'est aliéné le pape Alexandre VI, et avec lui César Borgia qui envoya quelques hommes pour renverser la situation . Ici, la ville pardonne les gens de Borgia en l'honneur de leur nouvelle amitié célébrée. La présence du roi Louis XII de France est sûrement à l'origine de cette volonté. Il faut pour les ennemies d'hier oublier le passé pour se tourner vers l'avenir, un partage de l'Italie. Pas d'opposition aux conquêtes de l'autre. Comme tout bon traité militaire, on parle explicitement de quelques projets d'expéditions. [...]
[...] Le nombre de soldats engagés, associés au montant de la solde souligne l'importance du geste. La république de Florence laisse à César Borgia trois cents hommes qu'il devra payer et entretenir à ses frais. De même, les lignes 30 à 33 obligent ce dernier à courir au secours de Florence ou participer à ses expéditions si besoin est. La solde en doubles ducats laisse percevoir l'influence du roi de France dans la péninsule italienne qui utilise cette monnaie dans ses domaines, suppléant les florins dans ce contrat. [...]
[...] Parallèlement, il reçoit de Louis XII, roi de France, le titre de duc de Valentinois. Grâce à ce mariage, César et son père obtiennent l'aide des Français dans leur projet de reprendre le contrôle des États Pontificaux et de fonder un royaume permanent en Italie pour César. Succédant à Charles VIII, Louis XII a relancé les guerres d'Italie dès le mois de décembre 1499 en s'emparant du Milanais. Ce dernier multiplie les accords avec différentes autorités présentes dans la péninsule Italienne et autres puissances européennes : Cantons Suisses, Henri VII d'Angleterre, le pape Alexandre VI, la République Vénitienne et Philippe le Beau, futur roi de Castille. [...]
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