Au début de l'époque capétienne, des paysans endettés ont sacrifié leur liberté pour une parcelle de terre et la protection du seigneur. Ces hommes libres ont glissé dans la servitude et sont devenus des serfs. En effet en occident, le mot esclave va se substituer au latin servus pour designer les travailleurs privés de liberté. Sa différence avec l'esclavage provient du statut juridique du serf, qui jouit d'une personnalité juridique. Cependant, pour de nombreuses raisons, à partir du XIIIe siècle de nombreux seigneurs affranchissent les serfs de leur domaine.
La question qui se pose alors est de savoir en quoi l'affranchissement des serfs d'un domaine va modifier leur statut de serfs et comment cela va se passer.
[...] Les seigneurs voulaient donc interdire ce formariage. La solution choisie fut de compenser financièrement ce manque, le seigneur devait en outre donner son autorisation, mais le paiement de cette taxe appelé formariage était également obligatoire. Donc les seigneurs vont se montrer raisonnables : il est préférable qu'un serf puisse épouser qui il veut et paye une taxe pour cela plutôt qu'il s'enfuit vers d'autres villes libérées par une charte de franchise. Le chevage était une redevance fixe, périodique, et personnelle. [...]
[...] Alors si l'abbé voit l'excommunication comme un danger cela veut dire que ces fuites de serfs se sont généralisées et présente donc un véritable danger pour l'abbaye même et non pour les serfs. En effet la question qui se pose puisque l'abbaye doit faire face à des problèmes économiques. L'Eglise aurait-elle affranchi ces serfs pour des raisons purement économiques ? Les affranchissements des serfs semblent avoir été fréquents au XIIIème siècle, peut être par piété, mais d'après certains auteurs et historiens, il semble surtout que c'était pour des considérations financières. [...]
[...] Les affranchissements du XIIIème siècle En 1248, c'est le roi capétien Saint Louis qui règne en France. Outre la bonne réputation de ce roi chrétien, il a favorisé par ces actions de charité les affranchissements de serfs. En effet de Saint Louis à Philippe le bel va exister des commissaires aux affranchissements. Saint-Louis multipliera les lettres de manumissions royales. C'est pourquoi de 1246 à 1272 le roi avec les communautés ecclésiastique va libérer des serfs qui, par milliers, vivaient dans les paroisses d'île de France. [...]
[...] Par la suite, les moines de Saint- Denis lui demandèrent alors de payer une amende de 500 livres. En outre, celui-ci est devenu un homme riche puisqu'il a pu épouser une fille de chevalier et a pu payer cette amende et puissant, même s'il n'était qu'un serf il a tout de même occupé des charges administratives sur le domaine de Maisoncelles. En effet, plusieurs serfs se sont enrichis en devenant des hommes de confiance de leur maître. Effectivement, les seigneurs ont réservé pour leurs esclaves les fiefs de service pour récompenser des fonctions qu'il leur était confié tels sergents, maires. [...]
[...] Pourtant, les serfs affranchis continués à créer des revenus pour l'abbaye. B. Les privilèges des affranchis et ses limites Il faut rappeler que seule la couche la plus aisée des serfs a pu acheter sa liberté puisque celle-ci a un coût qui n'est pas moindre ! En outre parmi les nouveaux affranchis, il en existe beaucoup qui ont dû s'endetter ou emprunter pour payer cet affranchissement et donc pour eux la dépendance économique s'illustre dans le fait qu'ils passeront probablement toute leur vie à essayer de rembourser leur liberté. [...]
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