L'absolutisme théocratique, tel qu'il est envisagé dans cette bulle oblige tout être humain, y compris le roi, à obéir au pape. Néanmoins, le pontife n'exprime-t-il pas là plus un souhait qu'un état de fait ? Si la bulle « Unam Sanctam » énumère d'abord les prétentions pontificales (I), elle dévoile ensuite les principes aptes, selon le pape, à régler les rapports entre le pouvoir spirituel de l'Eglise et le pouvoir temporel du roi (II)
[...] En effet ce dernier se déclare être le vicaire du Christ celui-ci a donc obtenu une délégation du pouvoir de Dieu sur Terre, et ce pouvoir est indivisible. Le pape légitime par ailleurs sa fonction, puisqu'il est le successeur de Pierre qui a été le premier pape, il est normal qu'il pérennise son action. Par ailleurs, les deux premiers mots de la bulle Unam Sanctam sont tirés du Credo, ils définissent l'Eglise comme une société dirigée par le Christ et suivit par le Pape. [...]
[...] Il n'est donc désigné que par des périphrases l'autorité temporelle ou encore par des termes généraux des rois, des chevaliers. Mais néanmoins, il semble que les revendications exprimées par St Boniface soient tout de même exagérées. Expression outrancière de l'absolutisme théocratique Hiérarchie des ordres juridiques Le pouvoir temporel est soumis à la tutelle de l'Eglise qui se déclare apte à pouvoir le juger. C'est au pouvoir spirituel à instituer le pouvoir terrestre et à le juger s'il n'a pas été bon. [...]
[...] Néanmoins, en janvier 1303, le roi Philippe le Bel la réfute point par point ce qui ouvre la voie au gallicanisme politique. En définitive, ce texte exprime, avec une clarté parfaite, la souveraineté absolue du pontife romain en un moment où, moins que jamais, le roi de France et la plupart des souverains d'Europe sont disposés à s'y soumettre. [...]
[...] L'affirmation de l'état monarchique. Commentaire de la Bulle Unam Sanctam (18 novembre 1302) Introduction Rédigée le 18 novembre 1302 par le pape Boniface VIII, la bulle Unam Sanctam fait suite au conflit opposant le pape au roi de France, Philippe le Bel. Celui-ci, après avoir convoqué l'évêque de Pamiers pour le juger, amorça l'affrontement car pour Boniface, cette comparution contredisait le privilège du for qui était accordé aux évêques. La bulle Ausculta fili signe l'attaque du pape qui tente de raisonner le roi. [...]
[...] Interprétation de l'allégorie des deux glaives Base de l'allégorie, les évangiles La phrase Remets ton glaive au fourreau est tirée de l'évangile selon St Mathieu. Boniface l'utilise car elle a une valeur sacrée, elle a été prononcée par le Christ à l'un de ses disciples, St Pierre, qui n'avait pas hésité à tirer son glaive pour le défendre. L'Eglise bien qu'elle détienne les pouvoirs spirituels et temporels, ne peut donc pas triompher par la violence. Approfondissement de la théorie de St Bernard par St Boniface Selon St Bernard de Clairvaux, les deux glaives représentent les deux pouvoirs. [...]
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