Contexte Aquitaine : en l'an mil on observe un éclat de l'Aquitaine sous Guillaume le Grand.
Guillaume V le Grand (995-1030), se comportant en véritable souverain et faisant de Poitiers sa capitale, donne au duché d'Aquitaine un éclat sans précédent. Descendant des Carolingiens, il en adopte la politique religieuse et favorise la culture. Son ambition de faire de son duché une nation indépendante est renforcée par une politique internationale remarquée en son temps et par une habile stratégie matrimoniale notamment. Sous son gouvernement, la région connaît un véritable rayonnement culturel et religieux. Cependant, le climat de violence qui accompagne ces transformations inquiète clercs et laïcs : des assemblées sont réunies pour décréter la Paix de Dieu, les pèlerinages se multiplient en guise de pénitence. La poussée démographique et les modifications politiques engendrent une nouvelle société, celle des seigneurs, grands ou petits, dont l'autorité et l'ambition ne cessent de croître.
Adémar est un des rares chroniqueurs de la France méridionale au XIe siècle. Mais c'est un des historiens de l'an mil les plus connus.
Son nom l'indique, Adémar était originaire de Chabannes, où il naquit vers 989. Sa famille appartenait à la noblesse locale. Adémar évoque aussi à plusieurs reprises ses oncles paternels, le « glorieux doyen » de Saint Martial, Adalbert, et le chantre Roger, son « maitre ». Il est fier de ses origines familiales. Adémar est surtout connu par son combat pour prouver l'apostolicité de Saint martial.
[...] Un leader de la création du style aquitain de dessin et de la musique aquitaine. Adémar a joui de l'attention de son oncle Roger et d'Aldebert. Adémar était un étudiant brillant et un apprenant rapide. Il a obtenu le meilleur enseignement disponible dans l'Aquitaine. Il ne nous révèle rien lui-même, de l'enseignement qu'il a suivi à Saint Martial auprès du chantre Roger, mais le manuscrit de Leyde, sorte de florilège personnel des arts libéraux, montre à quelle maitrise il était parvenu dans le travail du copiste, les exercices de grammaire, de rhétorique, de poétique, et dans l'acquisition d'une double culture, profane et chrétienne. [...]
[...] Les participants cherchèrent à préciser davantage les peines encourues par les auteurs de violences. Malheureusement, les récits d'Adémar de Chabannes sur le concile de Limoges de 1031 ne sont pas complets. Puisque les délibérations du troisième jour du concile nous sont inconnues, nous ne savons rien des directives précises qui furent adoptées ni de la réponse que firent les laïcs. Dans un de ses sermons, par exemple, Adémar raconte que les nobles lors d'un concile jurèrent de s'abstenir de piller pendant cinq ans et de porter les armes pendant un an. [...]
[...] Son nom l'indique, Adémar était originaire de Chabannes, où il naquit vers 989. Sa famille appartenait à la noblesse locale. Adémar évoque aussi à plusieurs reprises ses oncles paternels, le glorieux doyen de Saint Martial, Adalbert, et le chantre Roger, son maitre Il est fier de ses origines familiales. Adémar est surtout connu par son combat pour prouver l'apostolicité de Saint martial. Adémar nous est connu par de multiples sources. On a tout un dossier de manuscrits presque unique en son genre : collection de textes et notes d'études qui ont contribué à sa formation, annales, sermons, compositions liturgiques, les trois livres de sa Chronique, sans parler de dessins, mais aussi d'œuvre musicale autographe, des copies de fable, des œuvres hagiographiques . [...]
[...] La première partie de la chronique a peu retenu l'attention des historiens, qui préféraient se reporter aux sources utilisées par Adémar. Ils n'y voyaient qu'une vaste et assez incohérente compilation ou un plagiat En effet le fait d'être historien de l'an mil comportait beaucoup de difficultés. À cette époque, l'histoire ne faisait l'objet d'aucuns enseignement, il n'y avait qu'un nombre très limité d'œuvres historiques. Le travail de l'historien consistait donc d'abord à rassembler des manuscrits, les copier, les résumer et les corriger. [...]
[...] Cependant, le climat de violence qui accompagne ces transformations inquiète clercs et laïcs : des assemblées sont réunies pour décréter la Paix de Dieu, les pèlerinages se multiplient en guise de pénitence. La poussée démographique et les modifications politiques engendrent une nouvelle société, celle des seigneurs, grands ou petits, dont l'autorité et l'ambition ne cessent de croître. Adémar est un des rares chroniqueurs de la France méridionale au XIe siècle. Mais c'est un des historiens de l'an mil les mieux connus. [...]
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