Parèque, Empire byzantin, paysans, Justinien, droit de parèque, loi agraire, stratiote, pakton, conditions de vie des parèques, douloparèque, démosiaire, condition fiscale, pronoïa
Les parèques apparaissent dans l'histoire de façon quasi subreptice, en tout cas illégale. Ils sont présents dans les sources dès le début du IXe siècle, ils deviennent sans cesse plus nombreux au cours du Xe siècle ; au XIIe siècle, ils constituent la presque totalité de la paysannerie. Ils ont une condition évidemment diverse, devenue déterminante pour la vie du village.
[...] Le registre fiscal de Dôbrôbikeia avec les impôts montre bien le rapport d'un à deux entre zeugaratos et boïdatos ; dans le cadastre de Radolibos, où il s'agit de terres, la hiérarchie est bien celle-là, mais évidemment pas avec des rapports arithmétiques aussi simples. Enfin, dans un chrysobulle d'Alexis Comnène attribuant à Lavra des domaines impériaux de la région de Thessalonique (1104), apparaissent quatre dizeugitai, jamais bien nombreux. Rappelons à cet égard la querelle historiographique sur la taille de la tenure byzantine entre Lefort et Kaplan-Svoronos : peut-on ou non travailler avec un seul bœuf ? Les documents du XII[e] siècle montrent une majorité de boïdatoi, sans résoudre cette question ; l'amélioration de la productivité permet de survivre à une exploitation plus petite. [...]
[...] En fait mal connus : ne doivent sûrement rien à l'État. Lien simple, mais impossible à expliciter avec l'esclavage : des affranchis dotés d'un lopin, mais ceux que nous voyons dans les testaments ne portent pas ce nom. La question des démosiaires Il existe dans les documents de paysans qualifiés de démosiaires, que, au siècle, l'État revendique et que l'Empereur fait rechercher, sans autoriser la concession à des monastères. Évidemment redevables d'obligations envers le fisc ; le terme n'est jamais lié dans les sources à celui de parèque. [...]
[...] En 1104, un chrysobulle d'Alexis I[er] entérine un échange entre Lavra et l'Orphelinat : - Lavra rend le proasteion de Barzachanion, 6 962 modioi, soit 3 549 modioi de terre de culture et prairie de première qualité et 3 413 modioi de pâture ; y étaient installés 4 dizeugitai et 11 monozeugitai ; plus un moulin et un jardin en friche ; - en échange, Lavra recevra sur les proasteia d'Asmalou et Lôrotomou autant de terre de même qualité et autant de parèques ; - la totalité d'Asmalou, 4 de première qualité de seconde et 3 702,5 de troisième, avec 9 zeugaratoi boïdatoi et 2 aktémones, et un moulin ; - la totalité de Lôrotomou : 2 048 modioi de première qualité, avec 9 zeugaratoi boïdatoi et 5 aktémones ; - on compte les parèques des deux biens ensemble pour 24 zeugaratoi et 3 aktémones, et chacun des moulins pour 1 zeugaratos ; donc 1 zeugaratos = 2 boïdatoi = 4 aktémones ; (zeugaratoi : 9 +9=18 ; boïdatoi : 3 = 10 soit équivalent en zeugaratoi 10 : 2 = 5 ; total provisoire 18 = 23 zeugaratoi ; aktémones : 2+5 - = 7 soit équivalent en zeugaratoi : 4 = 1 reste 3 ; total définitif des zeugaratoi : 23 = 24 ; reste 3 aktémones : le total des parèques est donc bien de 24 zeugaratoi et 3 aktémones, comme figurant dans le chrysobulle). Lavra se fait confirmer par chrysobulle une donation plus importante : en tout 90 parèques. Surtout, ces parèques sont immédiatement exemptés de toute prestation et impôt, comme tous ceux de Lavra : les parèques démosiaires deviennent « libres ». [...]
[...] Elle concerne les biens d'un évêché, particulièrement protégés contre les aliénations par les lois. Pas de problème pour les contrats de location ou d'emphytéose ; s'il s'agit du « droit de parèque » (qui existe donc), et si c'est vraiment la volonté du propriétaire, concession valable. Le preneur n'a pas le droit d'aliéner la terre et de la transmettre à d'autres, même s'il y a construit ; s'il s'en va, l'évêché récupère la terre, mais rend les matériaux utilisés par les parèques pour construire ; l'aliénation effectuée par un parèque est nulle de plein droit, sauf si elle est couverte par la prescription (quarantenaire pour un bien ecclésiastique). [...]
[...] Ceux qui sont convoqués, considérés comme les plus dignes de foi, sont originaires de villages au-delà des montagnes qu'ils ont fuies à cause des Bulgares pour se réfugier à Polygyros ; mais ils continuent à en payer les impôts pour pouvoir y retourner. En attendant, ils sont métayers d'Iviron, payant une part de fruit (non fixée par le texte) et une redevance pour leurs bêtes. Propriétaires et parèques La distinction en propriétaires et parèques s'avère assez faible : Les parèques sont détenteurs héréditaires, avec partage de la terre entre héritiers, comme le montrent les listes de parèques où l'on a les parents nommés et où l'on peut suivre les alliances matrimoniales. [...]
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