Les universités aujourd'hui sont multiples, de tous ordres et chaque pays possède ses propres universités. Il est intéressant de noter que la notion d'université ainsi que ce qui y est enseigné peut varier d'un pays à l'autre. Ainsi, il est aisé de constater que nous n'avons pas la même conception de l'université que les Américains ou les Anglais par exemple. Toutefois si l'université est ce qu'elle est, c'est avant tout car elle est le fruit d'une longue tradition antérieure. Pourtant la continuité apparente de l'université masque en réalité une réelle transformation au cours des époques rendant sa définition et son approche plus compliquées. De la même manière, il est difficile d'établir une chronologie précise des débuts de l'université qui se situent vraisemblablement au XIIe siècle, durant le Moyen Age. En effet, l'Antiquité avait ignoré ces institutions. Celles-ci se structurent donc et assurent pendant quasiment trois siècles le quasi-monopole d'un certain type d'enseignement. C'est donc ces trois siècles que nous allons étudier, cherchant à comprendre comment et pourquoi un tel essor a été possible, mais également quelle a été l'évolution de cette nouvelle institution, et qu'elles ont pu en être les critiques et les dysfonctionnements. Il s'agit alors d'appréhender les universités dans l'époque clé qu'est le Moyen Age et le rôle qu'elles ont eu à y jouer (...)
[...] De plus les universités se dotent de structures plus perfectionnées. En revanche les Nations perdent beaucoup de leur importance car nous le verrons, les universités perdent progressivement de leur caractère cosmopolite. Le nombre d'étrangers se réduit et le rayonnement devient plus régional. Il existe alors un véritable particularisme régional. La perte du caractère international est notamment très visible à Paris où la faculté de théologie est associée aux décisions majeures de la monarchie. Les universités se retrouvent alors mêlées volontairement ou non aux querelles diverses et doivent alors s'occuper de politique, d'affaires ecclésiastiques laissant de côté la science désintéressée. [...]
[...] Il s'agit alors de comprendre le lien entre l'université, son époque, son développement, son évolution et son possible déclin. Comme s'inscrit-elle dans cette période riche qu'est la Moyen Age ? III. L'université, les savoirs et son temps (liens entre université et culture médiévale) Les écoles ainsi que les universités ont contribué à l'apparition de la figure de l'intellectuel. A la fois figure intellectuel mais surtout figure sociale qui a diffusé largement la culture et permis de donner un écho des doctrines et pratiques intellectuelles universitaires à un large public. A. La méthode scolastique 1. [...]
[...] o Priscien en grammaire o Aristote en logique et en philosophie o Les deux Corpus (juris civilis et juris canonici) en droit o Les Ecritures (Sacro Pagino) et Les Pères en théologie o Un ensemble plus composite (Hippocrate, Galien, et textes arabes) en médecine. - Ensuite application d'une méthode dialectique précise sous formes d'exercices scolaires : lectures et disputes. o La Lectio ( acte essentiel de l'enseignement : commentaire suivi, chapitre par chapitre, avec l'ambition de ne rien omettre. Indifférence à la méthode historique. L'art de la lectio consiste souvent à glisser sa propre pensée dans les textes. o Le commentaire aboutit à une questio c'est-à-dire à un débat. [...]
[...] La prédication est une charge des maîtres bien qu'ils ne soient ni prêtre ni diacre. La moralité et la piété des étudiants est nécessaire : le bon étudiant étant obéissant et respectueux. Toutefois les vices des étudiants existent et ce sont ceux de la jeunesse : jeu, vin, dérèglements des mœurs etc. L'enseignement des maîtres pourvus de prébendes (revenu attaché à un canonicat) ou de bénéfices ecclésiastiques, ainsi que celui des religieux entretenus par leur ordre était gratuit. Les autres ( contrat avec les étudiants qui fixe leurs honoraires. [...]
[...] La fondation des universités. A. Les prémisses d'un essor Les universités telles qu'elles sont définies par Christophe Charles et Jacques Verger dans Histoire des universités (Que sais-je : Communauté plus ou moins autonome de maîtres et d'étudiants réunis pour assurer à un niveau supérieur l'enseignement d'un certain nombre de disciplines sont apparus au début du XIIIe siècle. Bien que la chronologie et la terminologie institutionnelles au début soient difficiles à fixer et qu'il n'existe pas de réels précédents historiques, les universités ne sont pas apparues ex-nihilo, elles sont en réalité le fruit d'une évolution Les écoles du XIIe siècle Longue tradition héritée de l'Antiquité qui réapparaît en Italie et en France majoritairement à la fin du XIe siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture