L'université médiévale propose un certain nombre de disciplines qui concernent les arts libéraux, le droit (civil et canon pas obligé de suivre les deux cursus), la médecine et la théologie.
C'est dans ces domaines que l'université acquiert au Moyen-Age un véritable monopole de formation, de transmission des savoirs et donc de diffusion d'une culture intellectuelle liée à ces différentes disciplines.
L'université représente une évolution importante par rapport aux formes d'enseignement qui les ont précédés, c'est à la fois une rupture et une totale innovation et une continuité puisqu'il n'y avait pas en premier lieu d'université auparavant. Une rupture en même temps comme l'a montré l'historiographie ces derniers temps sous l'impulsion des travaux de Jacques Verger (historien médiéviste qui a écrit sur les universités du Moyen-Age d'un point de vue institutionnel) mais qui s'inscrit aussi dans une certaine continuité pour un certain nombre d'université
[...] Il reconnait l'institution officielle de l'université. La papauté n'est pas à l'origine de l'institution universitaire, mais elle a très vite senti l'intérêt qu'elle avait à défendre elle aussi ces nouvelles institutions. C'est vrai dans le cas parisien ou on voit bien que les différents papes du début du XIIIe ont souci de promouvoir la théologie et d'en faire le lieu de construction d'une norme orthodoxe (pensée religieuse qui défend le dogme). Sa serait un point d'appuie fort pour la papauté au moment au celle-ci lutte avec l'empereur (XIIIe lutte pape/empereur) et/ou elle cherche à affirmer sa pleine puissance. [...]
[...] En 1300 dans l'occident médiéval il y a 18 universités et on passe à 66 au début du XVIe. Le modèle de ses universités est principalement celui des fondations voulus par un prince (ex Université d'Avignon en 1303 fondé par Boniface VIII et dont le but est de former un personnel administratif pour la curie avant même l'installation de la papauté à Avignon) autres exemples d'universités avec un grand succès, l'université de Prague fondée en 1347 par l'empereur Charles IV sur le modèle parisien. [...]
[...] Le pape par une bulle peut reconnaitre l'existence légale d'une université. L'université peut se voir comme un modèle assez souple, la plupart des premières universités sont nées de manières un petit peu spontanées sous ses formes d'association avec une demande de reconnaissance qui leur a été accordée. Ce qui fait qu'avant le milieu du XIIIe il y a déjà 12 universités reconnues en occident parmi lesquelles l'université de Naples (cas particulier, car c'est une fondation impériale voulue par Frédéric de Bologne, Padoue, Oxford, Cambridge, Salamanque, Montpellier, Paris, Orléans, Angers et Toulouse. [...]
[...] Université par sécession d'un premier siège. (C'est le cas de Padoue et de Sienne qui sont fondées sur la sécession de l'université de Bologne) les modèles de fondations universitaires lorsqu'un prince décide de fonder son université. Modèle de la fin du Moyen-Age surtout malgré quelques exemples au XIIIe. A/Modèle spontané : À l'origine de l'université, il y a toujours la présence d'un assez grand nombre d'écoles dont certaines étaient assez attractives au point d'assoir une réputation. Des maitres ou des étudiants s'associent, passent serment entre eux de suivre un certain nombre de règle connue de fonctionnement de leur enseignement. [...]
[...] Lors de la peste de 1348, le roi avait demandé à l'université de Paris d'expliquer les causes de cette maladie et fournir des conseils de prévention. Donc reconnaissance dans le débat politique et public. On observe aussi dans le groupe des oratoires une double distinction, il y a à la fois ceux qui prient et ceux qui enseignent. Il y a ceux qui font régner la foi et d'autres se destinent à exercer la sepientiat (sagesse et le savoir). Service de l'église et de la diffusion et construction des savoirs. [...]
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