L'empire byzantin au VIIIe siècle de notre ère est caractérisé par un enchaînement de bouleversements climatiques, démographiques et géopolitiques ayant entraîné la ruine d'un grand nombre de cités antiques. On passerait en effet d'un monde de cités à un monde de villages. Cela dit, concernant la Grèce (Thessalie, Béotie, Péloponnèse), la ruralisation était assez forte et cela dès le II° s. De plus, en Thrace et en Macédoine, subsiste un maillage urbain important malgré l'effondrement des cités moyennes dû aux migrations slaves et au déclin démographique. Dans ce contexte, les grandes villes telles Thessalonique, Athènes et Corinthe restent des centres régionaux dynamiques. A l'inverse, des cités de Chalcidique, comme la ville de Thassos, connaissent parfois des abandons complets de sites. En Asie Mineure, certaines cités périclitent mais l'occupation perse et arabe n'entraîne pas d'aussi fortes disparitions qu'avait occasionnait celle des Slaves dans les Balkans. Se pose la question des vides et des réductions ? A Pergame, Ephèse, Sardes, Didymes, l'habitat se limite à l'acropole avec un refus assez net de conserver l'emprise de la ville antique. Mais ce n'est pas une constante générale : Nicomédie et Nicée conservent leur extension. De plus, même si l'empire connaît une tendance générale à la ruralisation, ces villes continuent de retenir militaires, évêques et hauts fonctionnaires. Les villes se fortifient et on assiste à un changement de lexique au VIII° siècle : la" polis" devient "kastron".
1. Les grands changements : passage de l'Etat romain à l'Etat byzantin
2. Un contexte militaire prégnant
3. Le thème de la royauté sacerdotale.
[...] Bibliographie -J.-C. Cheynet, Pouvoirs et contestations à Byzance (963-1210), Paris -E. Laiou, Economic History of Byzantium -G. Ostrogorsky Pour l'histoire de la féodalité byzantine, Bruxelles -J.-C. Cheynet (dir.); Le monde Byzantin, tome L'Empire byzantin (641- 1204); PUF; Paris; 2006. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, ces enchaînements ont entraîné la ruine d'un grand nombre de cités antiques. On passerait en effet d'un monde de cités à un monde de villages. Cela dit, concernant la Grèce (Thessalie, Béotie, Péloponnèse), la ruralisation était assez forte et cela dès le s. De plus, en Thrace et en Macédoine, subsiste un maillage urbain important malgré l'effondrement des cités moyennes dû aux migrations slaves et au déclin démographique. Dans ce contexte, les grandes villes telles Thessalonique, Athènes et Corinthe restent des centres régionaux dynamiques. [...]
[...] En 792, c'est la défaite byzantine à Markellai devant Krum. En 813-816, les Byzantins doivent traiter avec les Bulgares alors que se multiplient des révoltes en sklavinies et des actes de pirateries en Macédoine Le thème de la royauté sacerdotale L'expression est préférée par Dagron à celle de césaro-papisme qui est un concept né au XVIe siècle. La part sacerdotale relève dans ce cas du modèle du roi-prêtre Melchisédech (in Genèse 14-18 ; celui qui bénit Abraham). Les sources des faux, sans doute rédigés par des moines iconodoules sont deux lettres prétendues écrites par le pape Grégoire II et adressées à Léon III dans lesquelles l'empereur se dit empereur et prêtre. [...]
[...] C'est avec Léon III qu'est instauré le principe de la succession verticale, c'est-à- dire, l'association du fils aîné au pouvoir impérial. Rappelons qu'à Byzance, le pouvoir est davantage collégial, d'où l'importance des co- empereurs et des serments de fidélité. En effet, en 766, un serment avait été ordonné par Constantin V imposant aux sujets de ne pas se prosterner devant les images ; en 775, un autre serment avait été fait jurer aux fonctionnaires sous Léon IV). Les monnaies isauriennes présentent d'ailleurs sur leur face l'empereur et le co-empereur et sur le revers les ascendants défunts de la famille. [...]
[...] L'importance du sakellarios (en charge de la sacelle) est maximale ; ce bureau supervise tous les bureaux de l'administration centrale et délivre les rogai des troupes (tous les 4 ans) tout en pouvant diriger l'armée. A Constantinople, on note l'apparition d'une série de sékrétai (gestion financière) dirigés par des logothètes (comptables et en aucun cas de ministres). Dans la seconde moitié du VIII° émergent : 1. le génikon (généralité) à la tête duquel on retrouve le logothète général qui est chargé du bureau du fisc et de l'impôt foncier ; 2. [...]
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