Seigneurs, féodalisation, France, Otton, Guillaume le Conquérant
La mutation féodale: montée en puissance des seigneurs, se fait au détriment du Roi. Le pouvoir royal s'est fragmenté entre les mains de seigneuries autonomes par rapport au roi.
Dans la Francie Occidentale (ouest de l'Empire de Charlemagne), la féodalisation a été totale : les rois ont perdu le contrôle de la quasi totalité du pouvoir. Ils n'ont gardé que la principauté, n'ont plus véritablement de réel pouvoir sur le reste du Royaume.
En Germanie, il y a eu un processus d'autonomie des princes mais stoppé net dans le premier tiers du Xème siècle par l'arrivée du souverain Otton (en 936), qui a rétablit un pouvoir royal fort.
En Angleterre, le pouvoir est très éparpillé entre les mains de chefs locaux d'origine soit saxonne, soit normande. Jusqu'à la conquête en 1066 du duc de Normandie (Guillaume le Conquérant) qui conquiert l'Angleterre et s'impose comme un roi au pouvoir central puissant. Système monarchique très fort. Rouages politiques très précoces.
A partir du XIIème siècle, les évolutions de chacune de ces 3 entités politiques : en France le pouvoir royal regagne du terrain par le biais des liens féodo-vassaliques. Par un long travail de reconstruction, le Roi de France réussit à annexer les grands fiefs du Royaume du XIIème au XVème siècle.
[...] A partir de la seconde moitié du XIIe siècle, les rois reprennent le contrôle de la couronne et des grands fiefs. Se poursuit jusqu'à la fin du XVe siècle, avec le rattachement du duché de Bretagne. Cette reconquête se fait soit par annexion pure et simple ou par l'allégeance des princes au Roi ( les princes viennent prêter fidélité au Roi et entre dans la vassalité royale. L'allégeance peut se faire par le mariage : - Louis VII avec Aliénor d'Aquitaine (vont divorcer ensuite) en 1137. [...]
[...] Ces alleux sont revendus aux princes, aux comtes, aux vicomtes, qui les leur restituent sous forme de fief. Ce processus a été particulièrement précoce dans le Midi ( comté de Toulouse, de Barcelone. Il se retrouve dans l'ensemble du royaume. Il permet aux princes de retrouver leur puissance au début du XIIe siècle. Progressivement les princes reprennent le contrôle de leurs vassaux grâce aux rachats des terres et à la distribution en fiefs. Exactement même processus pour la royauté française ( Ce processus a été très long. [...]
[...] Henri II hérite de son oncle Etienne de Blois l'Angleterre, le duché de Normandie et le comté d'Anjou de son propre père ; ainsi que de la Bretagne de son frère mort sans héritier ; de son mariage avec Aliénor d'Aquitaine il hérite du duché d'Aquitaine. Aliénor a donné beaucoup de fils à Henri II mais les générations suivantes voient la dislocation du pouvoir royal anglais avec notamment les pertes territoriales françaises. En France La reconquête du pouvoir royal se fait grâce aux liens féodo-vassaliques. Dès la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle, la petite noblesse (châtelains, petits seigneurs) souffrent d'une crise financière. Cette dernière les pousse à vendre leurs biens, leurs alleux, aux princes. [...]
[...] Entourent le souverain de leurs conseils, de leur action, qui n'ont pas de fonction définie mais sont là pour le conseiller. Cour sur le modèle carolingien. A partir du XIIe siècle, la cour se scinde en 2 parties spécialisées : L'hôtel roi comprend les services domestiques de la maison royale. Offices spécialisés qui gèrent l'intendance ( Connétable qui surveille les étables (comte de l'étable), devenant progressivement le chef de l'armée royale. Il y a le chancelier qui est un proche collaborateur du roi, fait partie de sa maison, garde le sceau, le conseille, c'est une sorte de premier ministre. [...]
[...] Passage de la loi salique disant que les filles n'ont pas le droit d'hériter de la terre salique. Les juristes ont donc annoncé que la couronne ne pouvait passer que par les hommes ( loi absolue en France fin XIIIe. II/ Le développement des institutions De la cour du roi aux rouages spécialisés du gouvernement central La curia regis des Xe XIIe siècle = la cour du Roi. Héritée de la cour carolingienne et du modèle de la cour princière. [...]
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