[Scénographie : (Pavis) La skénographia, c'est pour les Grecs l'art d'orner le théâtre et le décor de peinture qui résulte de cette technique. A la Renaissance, la scénographie est la technique consistant à dessiner et à peindre une toile de fond en perspective. Au sens moderne, c'est la science et l'art de l'organisation de la scène et de l'espace théâtral. C'est aussi par métonymie, le décor lui-même, ce qui résulte du travail du scénographe. Aujourd'hui, le mot s'impose de plus en plus à la place de décor, pour dépasser la notion d'ornementation et d'emballage qui s'attache encore souvent à la conception désuète du théâtre comme décoration.
[...] Il se retire ensuite du théâtre public mais continuera d'écrire des tragédies pour les collèges (à caractère publique). Il deviendra historiographe de Louis XIV. Le choix d'abandonner le théâtre correspond à l'esprit de la deuxième moitié du règne de Louis XIV (exemple : il se retire des cours, il s'entoure des jansénistes), qui devient une période austère, fermeture de l'hôtel de Bourgogne, bannissement des Italiens (car ont caricaturé Madame de Maintenon qui était la favorite du roi). Phèdre est considérée comme un chef-d'œuvre de la tragédie classique, au travers du combat de l'homme contre la corruption de l'âme, l'homme est considéré comme naturellement mauvais, marqué par la chute du péché originel. [...]
[...] C'est ce rideau qui confère à l'extra-scène le statut d'un ailleurs. Entre l'espace scène et l'espace coulisse, il est un espace qui fait appel à l'imaginaire du spectateur. La scène était plus longue que profonde, la vision du spectateur est donc frontale, ce qui détermine le jeu en un aplat des comédiens et une cohabitation serrée entre les comédiens et les objets. L'aire de jeu se trouve donc entre la scène et les spectateurs, et ses limites peuvent être mobiles ; quand une partie de la scène est désinvestie, elle n'est pas regardée. [...]
[...] Exemple : à la lecture de la pièce, le lieu de l'action est une boucherie. Le lecteur ne peut s'imaginer une boutique avec de gros quartiers de viande qui pendent. C'est le lieu dramatique. A la représentation sur scène, on peut trouver l'intérieur d'une boutique avec des étagères mais sans les quartiers de viande. C'est le lieu scénique. La tempête : Deux groupes : -l'un conduit par Ariel, l'espace est très aérien. - les bouffons conduits par Caliban, l'espace évoque la lourdeur de la matière. [...]
[...] Jusqu'aux scènes frontales de la moitié du XVIème siècle, on ne peut pas parler d'espace théâtral (purement), on parle donc avant d'un maintien de modèles spatiaux, une conception ouverte, fluctuante, qui s'attache à la théâtralisation de l'espace. La 1ére révolution esthétique se fait dans le théâtre religieux. Les mystères sont donc le premier résultat de cette transformation de l'espace (mise en scène urbaine des saintes écritures). Tout en étant un événement urbain, la mobilité sera déterminante (cf. schéma joint). Les mystères étaient parfois sur des chars, donc en mouvement. [...]
[...] Attention, il ne faut pas confondre les tréteaux des comédiens et les autres. Tout le théâtre de la Farce trouve l'essentiel de son dispositif dans le rideau de fond. Le rideau est toujours considéré comme la σκενε grecque (lieu d'où sortent les machines), c'est le dispositif de base de l'acte de la farce. Pourquoi le fond est-il plus important que l'estrade ? Il sépare de la vie quotidienne. Pour Mazouet, les tréteaux mesurés 2m car sur les gravures, on voit des spectateurs qui tentent de monter sur l'estrade. [...]
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