La Royauté souveraine (13ème – 16ème siècles)

Thèmes abordés

Royauté, souveraine, 13, ème, 16, ème, siècles

Résumé du document

Ce basculement du pouvoir commence précisément avec le roi Louis IX connu également sous le nom de Saint-Louis. Il aura un rège particulièrement long car il commence son règne en 1226 et le termine en 1270. C'était un roi particulièrement pieux, mais c'est également un roi chevalier. Il prend la tête de la 7ème croisade, puis de la 8ème croisade. Cette 8ème croisade s'est avérée être une catastrophe. Le roi Saint-Louis, son épouse et son frère meurent. Il ne reste que son fils, Philippe qui survit miraculeusement.

Son fils commence son règne en 1270. On lui donne le surnom de Philippe III le Hardi. Il devient roi à 15 ans. Les historiens sont assez dubitatifs sur son surnom. C'est un roi faible, manipulé par ses conseillers, qui est également velléitaire (il se lance dans une série de conflits et de guerres qu'il ne finit jamais).

Son fils, Philippe IV le Bel règne de 1285 à 1314. Il a permis une avancée notable dans la construction du pouvoir royal et de l'Etat. C'est un roi qui passait pour être assez impitoyable et il l'était. Il écrasait systématiquement ses adversaires et il entra violemment en conflit avec le Pape. Philippe le Bel décède en 1314 et ses trois fils vont se succéder assez rapidement au pouvoir.

Son fil aîné, Louis X règne de 1314 à 1316. C'est un roi au caractère assez emporté et son court règne ne le laisse pas particulièrement notable. Le deuxième fils de Philippe IV le Bel, Philippe V règne de 1316 à 1322 et est le seul à avoir la même carrure de son père. Il va continuer la politique entreprise par Philippe IV. Son règne est pourtant très bref et c'est son dernière frère qui lui succède, c'est-à-dire Charles IV qui règne de 1322 à 1328. Il avait la beauté de son père mais pas son intelligence. Les trois fils de Philippe le Bel décèdent sans héritier mâle.

Après la mort de Charles IV s'éteint la branche des Capétiens directs et c'est la branche des Valois qui reprend le pouvoir. Le premier roi de cette lignée des Valois est le roi Philippe VI qui règne de 1328 à 1350. Philippe VI est un roi qui se considère avant tout comme un chevalier et il a des conceptions de gouvernement extrêmement dépassées.

Son fils Jean II va lui succéder de 1350 à 1364. Il gouvernait également d'une manière dépassée. C'est sous le règne de Jean II que la France va gagner ses premières grandes défaites militaires face à l'Angleterre. La défaite majeure est celle de Poitiers en 1356 car le roi y est fait prisonnier.

Pendant que Jean II est en captivité, c'est son fils aîné, Charles, qui va assurer la régence. Charles prend la succession de son père, devient Charles V qui va régner de 1364 à 1380. C'est un roi qui est très différent de son père et de son grand père. Il commence son règne de manière catastrophique car il est en guerre contre l'Angleterre et qu'il subit également une révolte intérieure très forte. Malgré ses débuts difficiles il va être reconnu rapidement pour sa sagesse et son intelligence politique. Il va affirmer un pouvoir royal très fort.

C'est son fils Charles VI qui va lui succéder qui règne de 1380 à 1422. Ses contemporains lui reconnaissent des qualités intellectuelles et athlétiques. Le problème est qui va perdre la raison et lors de ses pertes de raisons il est dans l'incapacité totale de gouverner. Le problème est que nous sommes toujours dans le contexte de la guerre de 100 ans contre l'Angleterre. Le roi étant dans l'incapacité de gouverner on va se retrouver avec deux factions : d'un côté le parti Bourguignon qui est favorable aux anglais et de l'autre le parti des Armagnacs qui est favorable au fils du roi, au dauphin Charles.

Son fils, Charles VII lui succède et règne de 1422 à 1461. Son règne a commencé extrêmement difficilement. Il s'est replié à Bourges car son père l'avait exhérédé au profit du roi d'Angleterre. Charles VII va progressivement reprendre le pouvoir. Il va être aidé par une série de victoires militaires et également par Jeanne d'Arc. Elle va aider le dauphin Charles et va vouloir le faire sacrer à Reims pour affirmer son pouvoir.

C'est Louis XI qui lui succède et il règne de 1461 à 1483. Il a un caractère très dur. Il va développer une intense activité diplomatique et va être réputé pour avoir un caractère assez sournois. C'est lui qui va briser les dernières révoltes, les dernières manifestations des grands princes féodaux. C'est également un roi hypocondriaque.

Charles VIII règne de 1483 à 1498. Il est le fils de Louis XI et l'évènement majeur de son règne est son mariage avec Anne de Bretagne. C'est ce mariage qui va permettre le rattachement de cette province à la France. C'est la dernière grande province qui est rattachée au royaume. A partir de ce moment là, le royaume a quasiment ses contours actuels. Il meurt à 27 ans et n'a pas de fils. C'est son cousin qui va lui succéder qui n'est pas un Valois direct, mais un Valois-Orléans.

Son cousin, Louis d'Orléans lui succède. Il prend le titre de Louis XII et règne de 1498 à 1515. Pour le situer, Louis XII est le fils de Charles d'Orléans (poète) et l'arrière petit fils de Charles V. Il va épouser la veuve de son cousin, Anne de Bretagne. Certes, il a été un roi qui a eu le souci de réformer la justice et de réformer les impôts. Son plus grand succès est après sa mort car son image va être cultivée comme image d'un roi modéré et on opposera ce roi aux rois qui exerceront le pouvoir de manière absolue.

François Premier était le cousin de Louis XII et il fait parti de la branche des Valois-Angoulême. Il règne de 1515 à 1547. Son règne passe pour emblématique de la renaissance avec le développement des arts et des lettres. Communément on le présente comme un grand roi. C'était au contraire un roi très faible qui écrivait à sa mère à chaque fois qu'il devait prendre une décision. Il va briguer la couronne impériale. A partir de son règne se développent en France les idées de la réforme protestante.

C'est le fils de François 1er, Henri II, qui lui succède de 1547 à 1559. Henri II va poursuivre l'œuvre politique de son père. C'est là que le protestantisme va connaitre son plus grand essor en France et il va réprimer avec une très grande rigueur ce protestantisme. Après sa mort vont se développer les guerres de religions entre protestants et catholiques. Henri II va épouser Catherine de Médicis qui est une princesse Florentine et est l'unique héritière de la famille.

Les trois fils d'Henri II vont se succéder. D'abord François II de 1559 à 1560 (il est de faible constitution et décède quelques mois plus tard), puis Charles XI de 1560 à 1574. A sa mort Henri III le succède de 1574 à 1589. Avec ces trois règnes s‘achève la lignée des Valois.

En effet, Henri III n'a pas eu d'enfants, son successeur est Henri de Bourbon qui est roi de Navarre. Il est un cousin assez éloigné d'Henri III. Il descend de Saint-Louis.

Henri de Navarre est protestant et sacré roi sous le nom d'Henri IV et va régner de 1589 à 1610.

Le problème c'est la médiation que le droit féodal impose à son pouvoir. Il avait des difficultés à atteindre tous ses sujets dans le royaume. A partir du 13ème siècle, le pouvoir du roi ne devient plus un pouvoir suzerain mais également un pouvoir souverain. Ce pouvoir suzerain se comprend au sein de la féodalité.

Le pouvoir souverain est d'une nature différente. C'est un pouvoir qui n'est détenu que par le roi, qui s'inscrit dans la fonction royale. On peut le définir comme un pouvoir de commandement direct du roi sur l'ensemble des sujets de son royaume.

Extraits

[...] Ces commissions extraordinaires n'étaient pas réservées à des questions purement administratives, le roi pouvait aussi déléguer sa justice à des commissaires. Il pouvait confier le jugement de certaines Eglises à ses commissaires. Le surintendant Fouquet n'a pas été jugé par des jugements ordinaires, mais par des commissions. Il pouvait également demander de vérifier une situation fiscale ou encore nommer pour une ambassade. Section III. La justice royale. L'affirmation progressive de la justice royale Le roi et source de toute justice dans le royaume. [...]

[...] Ce roi d'Angleterre appartient à la famille capétienne par sa mère et est le neveu de Charles IV. Isabelle ne pouvait pas accéder au trône de France car le principe avait été posé que les femmes étaient exclues de la succession au trône. L'argument des défenseurs de la candidature d'Edouard III va être le suivant : certes, Isabelle ne peut pas régner elle-même, mais même si elle ne peut pas régner elle-même, elle peut quand même transmettre ce droit à ses descendants mâles. Edouard III était le plus proche parent mâle de Charles IV. [...]

[...] La même condition va être posée pour les officiers. Le candidat, celui qui allait bénéficier de l'office devait se présenter au roi qui l'installait dans ses fonctions au minimum 40 jours avant la mort du résignant. Arrive ensuite une vénalité publique. Face à ce phénomène de vente privée des offices, le roi s'est dit que ça pouvait être un moyen efficace de renflouer le trésor. Le roi va rendre officielle la vénalité des offices. Les rois vont commencer à vendre des offices. [...]

[...] La définition moderne de la souveraineté. La souveraineté s'exprime dans les rapports politiques. Il faut attendre la période moderne et le 16ème siècle pour que ce concept de souveraineté reçoive une véritable définition. Cette définition va être donnée par les auteurs politiques qui vont théoriser cette souveraineté et lui reconnaître certains caractères. La théorisation de la souveraineté moderne. Ici, il y a un auteur fondamental : Jean Bodin. Pour Bodin, il ne faut pas chercher les fondements des prérogatives royales dans le droit romain. [...]

[...] Le roi convoque à son conseil des membres de sa famille. Il convoque également les princes du sang. Dans cet élément aristocratique on trouve également les grands vassaux. Ces grands personnages sont convoqués en fonction des circonstances. Les fonctions du conseil se spécialisent. Cet élément va perdurer jusqu'à la fin de l'Ancien Régime même si sont rôle décline, ces aristocrates se maintiennent néanmoins au Conseil. Leur rôle est assez négligeable quand on est face à un roi comme Philippe le Bel. [...]